Elon Musk déclare que presque toutes les théories du complot sont vraies !

« Y a-t-il une théorie de conspiration sur Twitter qui ne se soit pas avérée vraie ? »

Le nouveau propriétaire de Twitter, Elon Musk, a affirmé le 24 décembre que presque toutes les théories du complot concernant la plateforme de médias sociaux se sont avérées vraies.

Elon Musk
"To be totally frank, almost every conspiracy theory that people had about Twitter turned out to be true." pic.twitter.com/zBDY3AcrRq

— Gretchen 🇺🇸 (@GretchenOO8) December 25, 2022

M. Musk a fait ces commentaires lors d’une interview sur le podcast « All-In », où il a également discuté des « fichiers Twitter » qui ont été initialement publiés au début du mois par les journalistes indépendants Matt Taibbi et Bari Weiss.

• « Pour être totalement franc, presque toutes les théories du complot que les gens avaient sur Twitter se sont avérées vraies », a déclaré Musk.

• « Y a-t-il une théorie de conspiration sur Twitter qui ne se soit pas avérée vraie ? Jusqu’à présent, elles se sont toutes avérées vraies. Si ce n’est plus vrai que ce que les gens pensaient. »

En parlant des fichiers Twitter, on a demandé au PDG de Tesla s’il y avait « une partie des fichiers qui vous a vraiment choqué », ce à quoi il a répondu que « les affaires du FBI sont assez intenses ».

Les fichiers Twitter contiennent de multiples documents, notamment des conversations internes entre employés de la plateforme de médias sociaux, détaillant les tentatives de l’entreprise de censurer les tweets de commentateurs conservateurs et de supprimer un article du New York Post sur le portable de Hunter Biden avant l’élection de 2020.

Le président Joe Biden salue son fils Hunter Biden
après avoir assisté à la messe à l’église catholique Holy Spirit à Johns Island,
en Caroline du Sud, le 13 août 2022. (Nicholas Kamm/AFP via Getty Images)

Twitter a travaillé avec le Pentagone

Les fichiers publiés au début du mois ont montré comment le FBI a travaillé pour discréditer le rapport sur le portable de Biden et l’empêcher de se répandre sur la plateforme en octobre 2020, quelques semaines avant l’élection générale de cette année-là.

D’autres ont montré comment le FBI a fait pression sur Twitter pour trouver des preuves de l’influence étrangère et des sources de désinformation et pour prendre des mesures contre des comptes spécifiques.

Des dossiers publiés le 21 décembre et rapportés par le journaliste Lee Fang expliquent comment Twitter a « discrètement aidé la campagne secrète de propagande en ligne du Pentagone » visant à influencer l’opinion au Moyen-Orient, en Iran et en Arabie saoudite.

D’après ces fichiers, Twitter a collaboré avec le Pentagone bien qu’il ait affirmé déployer « des efforts concertés pour détecter et contrecarrer les manipulations de plateformes soutenues par des gouvernements ».

« Malgré les promesses de fermer les réseaux de propagande secrets dirigés par l’État, les documents de Twitter montrent que le géant des médias sociaux a directement aidé les opérations d’influence de l’armée américaine », écrit le journaliste d’investigation Fang de The Intercept.

« En coulisses, Twitter a donné son approbation et une protection spéciale aux opérations d’influence psychologique en ligne de l’armée américaine », a poursuivi Fang, pointant du doigt les comptes de médias sociaux et les personnages en ligne créés par l’armée américaine.

Le siège social de Twitter à San Francisco,
en Californie, le 27 avril 2022. (Justin Sullivan/Getty Images)

Le FBI se prononce sur les fichiers Twitter

Dans une déclaration faisant suite à la publication des fichiers de Twitter, le FBI a déclaré :

« La correspondance entre le FBI et Twitter ne montre rien d’autre que des exemples de nos engagements traditionnels, de longue date et continus entre le gouvernement fédéral et le secteur privé, qui impliquent de nombreuses entreprises dans de multiples secteurs et industries. Comme en témoigne la correspondance, le FBI fournit des informations essentielles au secteur privé afin de lui permettre de se protéger et de protéger ses clients. »

« Les hommes et les femmes du FBI travaillent chaque jour pour protéger le public américain », poursuit le communiqué. « Il est regrettable que des théoriciens de la conspiration et d’autres personnes alimentent le public américain en informations erronées dans le seul but de tenter de discréditer l’agence. »

D’autres dossiers ont été publiés le 25 décembre par Taibbi, détaillant comment le FBI aurait agi « en tant que portier d’un vaste programme de surveillance et de censure des médias sociaux, englobant des agences de tout le gouvernement fédéral – du département d’État au Pentagone en passant par la CIA ».

M. Taibbi a expliqué que Twitter avait « tant de contacts avec tant d’agences » que les cadres ont perdu la trace des communications. Les réunions portaient généralement sur des « questions étrangères », selon Taibbi, y compris des sujets tels que la désinformation concernant l’Ukraine et les vaccins COVID-19.

« Bien que sa mission officielle soit de lutter contre l’influence étrangère, la FITF [la task force du FBI chargée de la lutte contre l’influence étrangère] et le bureau du FBI [de San Francisco] sont devenus le point de transit de montagnes de demandes de modération nationales, émanant des gouvernements des États et même de la police locale », a déclaré M. Taibbi.

Les républicains de la Chambre des représentants ont depuis laissé entendre qu’ils allaient ouvrir une enquête sur les interactions entre le FBI et Twitter.

Lorsqu’on a demandé à Musk, samedi, s’il soupçonnait le FBI d’avoir joué un rôle dans le marquage du contenu que les entreprises devaient retirer, il a fait remarquer que le contenu marqué n’avait « rien à voir avec le terrorisme », ajoutant « qu’ils ont littéralement marqué la satire ».

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