En confinement plus que jamais engageons-nous ! Emmanuelle et Julian Jappert

par Julian Jappert
vendredi 13 novembre 2020

 

Alors que nos librairies sont fermées, continuons surtout à lire, à nous enrichir, à réfléchir et prennons encore plus de temps pour nous demander comment agir pour laisser à nos enfants un monde dont nous pourrions être fiers...

Nous vous proposons ici une réflexion originale et simple d'accés : "Quelques minutes par jour pour changer le monde
L’effet papillon à la portée de tous" par Julian et Emmanuelle Jappert

JPEG

Pourquoi un tel livre ?

Quand il semble que tous les sujets en même temps mènent à un grand carrefour, que faire pour ne pas tomber dans l’exaspération, la peur, la démobilisation face à l’ampleur de la tâche qui incombe à l’humanité en ce moment ? Les théories du complot fleurissent dans cette danse folle, et si elles ne nous ont pas encore attirés dans leur filet, il existe de multiples échappées possibles, derrière lesquelles nous nous retranchons. Puisqu’on ne sait plus où donner de la tête dans ce goulot d’étranglement, la collapsologie, dans laquelle on ne peut voir que malheur et désastre, peut entraîner chez certains un sentiment d’impuissance et de fatalisme, de l’éco-anxiété quand d’autres fuient dans le déni. L’auteur George Marshall, dans son livre « Le syndrome de l’autruche » , évoque la façon dont nous avons tendance à nier notre responsabilité dans les changements climatiques, entre autres. Tout viendrait de notre cerveau, formaté par nos origines, notre perception des menaces, les angles morts de notre psyché et nos instincts défensifs.

Mais une fois que nous arrivons à assimiler et comprendre dans son ensemble ce qui stimule nos motivations, nous pouvons plus facilement nous retrousser les manches, en ne tombant ni dans le pessimisme, ni dans l’optimisme, mais dans la détermination à agir, chacun.e à son échelle. C’est le prisme par lequel nous avons voulu aborder les sujets en tant que témoins explorateurs, dans notre livre « Quelques minutes pour changer le monde », paru récemment aux éditions Eyrolles.


« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis puisse changer le monde. En réalité c’est toujours ce qui s’est passé. » Margaret Mead

Renverser la tendance 

La crise sanitaire sans précédent, le poids des réseaux sociaux et les prises de conscience face aux phénomènes extrêmes, devenus notre lot commun, bousculent le statu quo. L’indifférence n’est plus possible dans un contexte aussi tendu. Pas besoin d’être militants, ou activistes politiques, pour croire que notre voix compte dans ce monde en transition. Comme le dit l’un de nos témoins, Alexandre Mars, fondateur de la start-up Epic, « pas besoin de travailler pour une ONG ou d’être Bill gates pour faire la révolution. Il appartient à chacun de réinjecter plus de solidarité et d’empathie où c’est possible. » 

Oui, mais forts de ce constat, par où commencer ? 

Quand la lecture permet de faire des pas de côté, de se recentrer parfois, d’éclairer les esprits, l’activité physique oxygène nos pensées et nous met en mouvement pour rester acteur dans tous les sens du terme. Le « sacré », la créativité, l’intuition permettent une prise de recul, un questionnement sur soi qui est le point de départ de tout engagement. « Tout part de soi », comme le souligne l’auteure et conférencière Christine Lewicki qui vient enrichir les propos de notre livre. « Changer non pas le monde mais son monde n’est plus une frivolité, il en dépend de notre survie ». Ce que complète la journaliste Cyrielle Hariel par ces mots : « Comme nous sommes tous interdépendants, il importe d’être avant tout bien avec soi-même ». Donner vie à ses rêves permet de ne pas passer à côté des opportunités et de rentrer dans un cercle vertueux, celui d’être aussi bien que possible et de faire quelque chose de beau et d’utile dans sa vie. Faire germer des étincelles par notre façon d’être en altitude, opter pour la confiance, la générosité, l’entraide en refusant la dualité, effectivement c’est peut-être plus facile à dire qu’à faire. Mais qui a dit que la vie devait être facile ? Opter pour une attitude, un sourire, un langage d’ouverture est un fabuleux point de départ pour élever notre conscience puisque nous émettons tous des pensées qui agissent. 
Parmi les nombreuses influenceuses engagées, Je ne suis pas jolie, suivie par plus d’un million d’abonnés sur Instagram, nous a confiés qu’elle optait désormais pour le slow life et des contenus engagés, positifs et bienveillants. Une façon d’envisager son quotidien à la portée de tous.

Regarder l’horizon

Une fois ce travail de connaissance de soi bien engagé, il est plus facile de lever son regard vers l’horizon, pour changer le monde. Exemple : la franco-américaine Béa Johnson démontre depuis une dizaine d’années que le zéro déchets est possible. Avec son mari et ses deux enfants, elle a réussi le tour de force de réduire ses déchets à un bocal par an (ce qui fait réaliser à sa famille une économie de 40%) !
L’anglais Rob Hopkins fait le tour du monde pour parler de ce qu’il a mis en place dans sa ville de Totnes, un véritable laboratoire qui a donné naissance au mouvement des initiatives en transition. « Rester concentrer sur les solutions et non les problèmes » est son mantra. A l’aide de simples outils, il est convaincu qu’il est possible de s’appuyer sur notre capacité à résister aux chocs économiques et écologiques, en subvenant aux besoins des populations, par la force du local. 
Nous le voyons bien. Nous sommes tous en train de devenir des mutants des temps modernes. Il ne tient qu’à nous de ne pas être victimes des nouvelles technologies et de les utiliser à bon escient, de travailler sur nous, d’oser emprunter des chemins de traverse, de se redresser, en homme et femme debout. Des nouvelles positives ne cessent d’arriver tous les jours, des courants d’actions se créent, des jeunes se mobilisent et de plus en plus d’individus témoignent par leur engagement, aussi petit soit-il, que la nature humaine peut être altruiste et solidaire, au profit d’une écocitoyenneté grandissante, même si la crise actuelle n’est pas propice aux changements d’habitude.
Mais avons-nous vraiment le choix de fuir nos responsabilités ? Vu l’état de la planète et nos modes de vie décalés, nous pouvons faire encore plus, sans souffrir, bien au contraire. C’est ce que nous expérimentons au quotidien. Plus nous avançons sur cette voie de l’engagement, plus nous multiplions les expériences riches et joyeuses. En tant que consommateurs, citoyens, parents, nous allons de surprises en surprises, de rencontres en rencontres. C’est sans fin et en cela c’est merveilleux. 


Lire l'article complet, et les commentaires