Erdoğan sur les gilets jaunes : Un manque de vergogne manifeste

par PETINOS
lundi 10 décembre 2018

 

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré, sans ciller, à propos des manifestations des gilets jaunes : « Les manifestations des gilets jaunes montrent que l'Europe a échoué en matière de démocratie, de droits de l'homme et de liberté. »

Le président turc a précisé samedi dernier (8 décembre 2018) que la Turquie était opposée au « chaos » provoqué par les manifestants portant un gilet jaune et au recours à une « force disproportionnée » à leur encontre. « Nous sommes inquiets lorsque nous suivons les événements qui se déroulent dans les rues européennes », a-t-il ajouté. « Les images qui ont été diffusées montrent que les leçons sur la démocratie, les droits de l'homme et la liberté en Europe ne se limitent qu'aux salles de classe », a déclaré Erdoğan.

Sur le même sujet, l’agence de presse turque Anatolie (agence pro-gouvernementale) a indiqué que le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a également critiqué la force excessive employée par la police française contre des manifestants, questionnant l'attitude de l'UE à l'égard de la France, car l’UE n’a pris aucune position sur les événements français. Le ministre turc a aussi pointé le manque de réaction de la part des autres États membres de l’union à l’égard des événements français.

Je ne vais pas ici me référer à d’autres critiques entendues ça et là. Le cas turc est quand-même emblématique : les dirigeants d’un pays qui viole de manière flagrante les droits de l’homme de ses citoyens (emprisonnement de journalistes, licenciements des opposants, empêchement des politiques d’opposition de s’exprimer, limitation des droits des femmes et des minorités, la liste est longue…) se permet avec tant de vergogne de critiquer la France.

Même si je ne cautionne pas la violence d’où qu’elle vienne, j’estime qu’il faut faire la part des choses entre un État où le droit est respecté (la discussion sur le droit lui-même et la façon dont il est créé n’est pas l’objet de cet article) et un État qui viole en permanence ce droit.

 


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