Et la mascarade continue.... encore quatre d’échappés ! (3)

par morice
mardi 21 septembre 2010

Hier nous avons vu que les activistes islamistes algériens avaient des liens étroits avec le pouvoir. Aujourd’hui qu’est passée la vague de terreur qui a ensanglanté le pays, on peut le dire sans hésiter. D’autant plus qu’on semble à nouveau nous agiter à nouveau le chiffon rouge des attentats potentiels. Nous avons parlé d’un de ces forbans, en voici aujourd’hui un second. De la même envergure et à la même singularité : il a lui aussi...disparu. En Irak, les alliés du pouvoir s’échappent des prisons, en Algérie ils y rentrent, mais après on ne le voit plus, ce qui revient au même. Dans le plus pur style des films d’espionnage, on imagine en effet ce genre d’individu coulant des jours meilleurs ailleurs, pour services rendus à la nation. Je vous en avais dégotté un autre modèle, Ali Abdul Saoud Mohamed, fabriqué sur le même moule, il n’y a pas si longtemps. L’homme qui sortait de Fort Bragg, prenait l’avion et s’envolait vers l’Egypte ou vers Quetta, discuter directement avec les amis de Ben Laden ! Aujourd’hui je vous propose de revenir sur une autre manipulation d’envergure, franco-algérienne cette fois, qui peut servir d’exemple à ceux qui disent, comme moi, que toute information évoquant le terrorisme est à prendre avec des pincettes (surtout en ce moment !). Les pouvoirs en place en ont trop fait leur foulard rouge pour attirer les regards et masquer par la même occasion la surveillance ou la répression de leurs propres concitoyens. Retour en France, sur le « chef d’œuvre » de « Charly Pasqua ».... il y a 17 ans maintenant. 

Même tarif en effet pour Hassan Hattab, le fondateur du "Groupe salafiste pour la prédication et le combat" (GSPLC), que l’on soupçonne depuis le début fort d’être l’émanation directe des services secrets algériens : depuis sa reddition aux autorités algériennes, le 22 septembre 2007, personne ne l’a revu, cet autre Frankenstein créé de toutes pièces. Or en 2004, il avait bien été annoncé comme raide mort. En Algérie, donc, les morts soutiennent le pouvoir ! Son soutien au régime actuel avait toujours semblé surprenant : un mort étonnant, en quelque sorte. Même chose enfin pour Saïfi "Le Para" : personne ne l’a revu depuis 2005. "L’épouvantail bien commode" est comme son maître Ben Laden, devenu introuvable... Dans Le Monde Diplomatique, à voir ces "repentis" ou "capturés devenir invisibles, on a bien une petite idée de la chose : "ainsi l’Algérie passe-t-elle pour une cible d’Al-Qaida, et donc pour un allié naturel des Etats-Unis, comme la traque de Ben Laden avait justifié l’occupation de l’Afghanistan et l’implantation de bases militaires en Asie centrale, région stratégique pour Washington. El-Para serait-il, en mode mineur, l’épouvantail légitimant la présence militaire américaine dans le Sahel, présenté comme éventuelle base arrière d’Al-Qaida ?" Voilà qui est dit : Les américains avaient Al-Qaida comme excuse, les algériens le GIA. En France, ça a permis aux algériens d’éradiquer l’opposition à Bouteflika en la faisant passer pour terroriste. Faire remuer "El-Para", lui faire assassiner quelques touristes... pour mieux fondre sur la région après, au prétexte d’y ramener la paix en voilà une bonne idée. Les américains, pas fous, préfèrent en ce cas que les salafistes fassent allégeance à Ben-Laden : en voilà une autre bonne idée pour venir mettre leur grain de sel dans la région.

Le "monde diplo" qui continue sur sa lancée : "Une chose est sûre : le rapprochement entre Alger et Washington ne peut que profiter à un pouvoir militaire soucieux de faire oublier ses forfaits. Et l’expérience du DRS en la matière montre que, dans les années 1990 déjà, il avait su brillamment instrumentaliser le « terrorisme islamiste » pour contraindre l’Occident à le soutenir..." Le Para avait assez servi, il avait droit à sa retraite lui aussi ? Aujourd’hui encore, avec la fausse traque de l’Aqmi, les choses perdurent visiblement : le miel Al-Qaida à attiré la grosse mouche américaine... qui l’avait disposé exprès pour que l’Algérie l’appelle à son secours.

Tout cela réédite une histoire assez folichonne nous dit le Monde Diplo : en France aussi on avait fait dans la fausse prise d’otages, pour aider le gouvernement algérien à se débarrasser de ses opposants ! "Pour mettre Paris au pas et neutraliser les opposants algériens réfugiés en France, les chefs du DRS (la sécurité algérienne) et M. Jean-Charles Marchiani prennent l’opinion en otage en organisant, fin octobre 1993, le « vrai-faux » enlèvement des époux Thévenot et d’Alain Freissier, fonctionnaires français en poste à Alger. M. Edouard Balladur finit par autoriser M. Pasqua à déclencher l’opération « Chrysanthème », la plus importante rafle d’opposants algériens en France depuis le 17 octobre 1961. Satisfaits, les services algériens montent une opération « bidon » afin d’accréditer l’idée qu’ils sont parvenus à libérer les otages français des griffes de leurs « ravisseurs islamistes  ». Toute l’histoire, assez incroyable a été racontée ici dans cet excellent et effarant document que vous pouvez suivre entièrement tant il éclaire les manœuvres tordues d’un Pasqua et de son sbire Marchiani, devant un Juppé qui se fera rouler dans la farine dans l’histoire... il y a des politiques plus roués que d’autres, et Pasqua joue largement hors catégories ! Le seul à pouvoir après ses manigances se jeter lui-même les fleurs, qui ne sont pas, pour sûr, justement des chrysanthèmes, mais plutôt des roses, dont les épines piquent sérieusement Alain Juppé, le dindon de la farce !

Le système est en place : dès que le pot de miel est posé, la mouche arrive. En Algérie, la mouche s’appellera tout d’abord ZitounI. "Fin 1994, le DRS franchit un pas supplémentaire dans la « guerre contre-insurrectionnelle » en favorisant l’arrivée, à la tête du sanguinaire Groupe islamique armé (GIA), d’un « émir » qu’il contrôle, M. Djamel Zitouni. D’octobre 1994 à juillet 1996, celui-ci et son groupe vont revendiquer des actions sanglantes : détournement d’un Airbus d’Air France en décembre 1994, attentats dans le RER parisien en 1995, enlèvement et assassinat des moines de Tibhirine en 1996, massacres de civils... Tout cela sert, de facto, les objectifs des généraux éradicateurs : discréditer les islamistes, confirmer le soutien de Paris et torpiller toute perspective de compromis politique en Algérie. Dix ans après cette sanglante manipulation, le DRS algérien aurait-il réédité l’opération avec El-Para ?" Très certainement pourrait- on dire ! Aujourd’hui, où l’on évoque enfin ouvertement le rôle fort trouble d’un Zitouni dans la mort des moines de Tibérine, morts d’une bavure de l’armée algérienne couverte par les français, il conviendrait de réfléchir à toutes ses grossières manipulations. Et d’y faire attention, à entendre que des membres "importants" d’Al-Quaida se sont à nouveau échappés en Irak... il y a bien manipulation de ce mouvement, et entretien d’une déstabilisation constante avec l’entretien d’islamistes servant à fabriquer l’obligation d’une présence américaine pour la contrer. L’islamisme a bon dos, on ne cesse de vous le dire.

La journaliste d’une lettre confidentielle Nord-Sud Export, Nicole Chevillard s’en apercevra elle aussi en 1995, à la suite des attentats de Paris, notamment celui de la station de métro Maison-Blanche, où on a relevé 18 blessés. Elle se retrouve "convoquée par le patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), le préfet Philippe Parant, qui la reçoit avec Raymond Nart, numéro 2 de la DST en charge de la lutte anti-terroriste. Les deux hommes s’intéressent à l’étude que cette spécialiste des risques-pays au Maghreb a réalisée fin 1994 et début 1995 sur les structures de l’armée algérienne" nous apprend José Garçon de Libération.. Elle rencontre alors Rémy Pautrat : "C’est l’occasion pour la journaliste d’avoir une longue et étonnante discussion avec le préfet Pautrat en janvier 1996. Où il lui révèle qu’au cours d’une soirée arrosée, les principaux responsables des services algériens se "sont vantés d’avoir retourné Djamel Zitouni", l’émir des Groupes islamiques armés (GIA) (...) Or, Rémy Pautrat n’est pas n’importe quel préfet. Ancien patron de la DST (1985-1986), il a longuement fréquenté la communauté du renseignement sur les deux rives de la Méditerranée". L’accusation avait été reprise en haut lieu : "les soupçons étaient alors si forts que Jean-Louis Debré les exprima au cours d’un déjeuner avec des journalistes le 15 septembre 1995. "La Sécurité militaire algérienne, affirmait ainsi le ministre de l’intérieur de Jacques Chirac, a tenté d’orienter les policiers français sur des fausses pistes pour qu’on élimine des gens qui les gênent." Si Chirac le disait... et que venait donc faire Juppé, à nouveau dans cette histoire ? C’est simple : ne s’étant toujours pas rendu compte que Pasqua l’avait roulé dans la farine, il s’était permis une sortie inopinée qui avait fortement déplu au pouvoir algérien : "L’accueil favorable réservé par le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, à "l’offre de paix" faite à Rome par l’opposition algérienne en janvier 1995 avait encore aggravé le contentieux. D’autant que les généraux n’avaient pas pardonné à ce dernier d’avoir affirmé, en 1993 au plus fort de la "sale guerre", que "le statu quo n’était plus tenable" en Algérie. "Dès lors, estime un connaisseur du dossier, le pouvoir algérien ne rêvait que de voir Juppé détrôné par Charles Pasqua, avec qui il entretenait les meilleures relations. Les bombes à Paris visaient aussi à déstabiliser Juppé devenu Premier ministre, et à assurer un soutien sans faille de Paris à Alger." Charly avait entre temps tiré toutes les ficelles encore une fois ! Et dire qu’ici il y en a qui sont venus se poser la question de savoir si c’était "un ange " !!!

Tenu du 16 septembre au 13 octobre 2009, le second procés de Rachid Ramda (en appel) à Paris révélera le jeu trouble d’un autre personnage trouble : Ali Touchent. "Présenté comme "le vrai responsable des attentats", cet "émir" des GIA est vite devenu un agent des "services" algériens (Libération des 16 février 1998 et 5 octobre 2002). Sa faculté d’échapper à au moins trois rafles de la police en France et en Belgique, alors que tous ceux qui l’ont approché étaient tués ou arrêtés, n’est qu’une partie du mystère qui l’entoure. Comment expliquer ainsi que ce "terroriste islamiste", recherché par toutes les polices après les attentats en France, se réfugie... à Alger où, non seulement il ne se cache pas, mais habite dans une cité de CNS (équivalent des CRS) proche de la caserne de Châteauneuf, une zone parmi les plus sécurisées de la capitale". Touchent sera déclaré mort... huit mois après son décès dans un "accrochage", "avec les forces de l’ordre". Touchent n’a pas eu droit aux honneurs des prisons algériennes où l’on sort par la porte détobée. Déclaré mort, c’est plus intéressant : toujours recherché en France, vivant il était plus embarrassant pour Alger, déclaré mort, la France ne le cherche plus.

A ce procès, saluons une dépostion étonnante, rappelée par Nicole Chevillard : "entendu le 7 octobre, Alain Marsaud, qui fut le chef du Service central de lutte antiterroriste au Parquet de Paris de 1986 à 1989, n’a pas, lui, fait preuve de la même « amnésie » : il a fortement dénoncé devant la cour le « concubinage des services français et algériens » dans les années 1980 et 1990 ; et il a rappelé qu’après les attentats de 1995, « chaque fois que les policiers remontaient les réseaux de Khaled Kelkal, ils tombaient sur la Sécurité militaire algérienne ».

Mieux encore : au procès du 8 octobre 2002, il n’y avait pas eu de Charly. Pasqua n’était pas là. Mais un autre squale aux dents acérées était venu témoigner, et jurer croix de bois croix de fer que non, c’est sûr, le gouvernement algérien n’était pas derrièreTouchent. Tout le contraire ce que venait de dire Marsaud. "Bernard Squarcini, n°2 des RG, a également jugé qu’il n’existait rien qui permettait de dire qu’Ali Touchent ait travaillé pour les services secrets français ou algériens. "Je ne sais pas sur quelles preuves flagrantes pourraient être basée une telle affirmation", a-t-il dit. Quant à la fameuse guerre des polices : il nie. Il n’y a eu aucun problème entre les services français de police et de renseignements. Ils ont parfaitement collaboré. Preuve en est qu’il ne leur a fallu que quatre mois pour arrêter les poseurs de bombes. En 1986, il avait fallu plus de treize mois avant que les auteurs ne soient interpellés explique-t-il. M.Squarcini confirme qu’en 1993, Ali Touchent " n’était pas un personnage intéressant. Avant 1995, c’était pas l’individu lambda mais presque. Si on l’avait arrêté en 1993, il aurait été relaché car ce n’était pas quelqu’un qui présentait alors un quelconque intérêt. "  Squarcini, surnommé "le squale", venu avant hier nous rejouer le coup de la menace islamiste après avoir huit ans avant blanchi une des personnes impliquées dans les attentats de Paris.... on croit rêver !

Squarcini, venu en décembre 2009 nous parler de l’Aqmi dans le Point  :  "Le terrorisme a changé de visage : nous ne luttons plus contre des réseaux soutenus par des Etats - Iran, Libye, Syrie... - mais contre un fanatisme religieux qui peut recruter des individus sur notre sol ou frapper nos ressortissants n’importe où dans le monde. L’attaque de nos soldats en Afghanistan, en août 2008, l’a cruellement prouvé ; elle a été suivie d’une communication d’Al-Qaeda qui, pour la première fois, s’adressait à la France. Avec un message clair : « Nous n’avons rien contre votre pays, mais faites partir vos troupes. » Les enlèvements de Français en Mauritanie ou au Mali le montrent aussi. Sans parler des actions que nous parvenons à déjouer". Ah, déjouer des Touchent, le beau métier...

Lors du procès, Nicole Chevillard avait insisté sur l’apparition en Algérie de meurtres inexpliqués de religieux chrétiens, qui s’étaient toujours bien entendus avec les musulmans : plusieurs en avaient sauvés et soignés alors qu’ils étaient au FLN, pendant la guerre d’Algérie. Or, la vague de meurtres restait incompréhensible sauf... si on regardait du côté du pouvoir algérien. "Un témoignage m’a été rapporté sur ce sujet par un confrère, Jean-Baptiste Rivoire, de Canal Plus, qui, lors d’une enquête, a pu rencontrer l’homme qui était à la tête d’un maquis dans la région de Tizi-Ouzou, en 1994. Selon ce témoin, personne, dans ce groupe de clandestins, ne songeait à faire le moindre mal aux Pères blancs, qui rendaient d’ailleurs de multiples services aux musulmans de leur entourage. L’ordre d’inquiéter les Pères serait venu directement d’Alger, de Djamel Zitouni, qui, faute de pouvoir se faire obéir des groupes présents sur place, aurait envoyé ses propres acolytes faire la sale besogne à Tizi-Ouzou". L’explication des meurtres des moines deTibhirine ! De Zitouni même ou d’une bavure de l’armée algérienne couverte par les autorités françaises, c’était bien le même plan en marche  !

Des coups tordus de ce genre, on en découvre encore tous les jours. Le dernier en date, celui de l’aventure survenue à Abdelmalek Amara, ancien inspecteur de police algérien. Résidant américain depuis 2009, où il avait gagné par tirage au sort une Green Card. Arrêté sans ménagement à Houston par la CIA et emmené de force dans un 4x4... la suite, c’est lui qui la raconte : "J’ai été destinataire de deux messages de la Maison-Blanche. Le premier cherchait à m’enrôler pour le compte de la CIA, après avoir subi des entrainements, avant de m’envoyer vers des pays arabes pour des missions d’espionnage. Le second cherchait à me recruter pour le compte de l’armée américaine, avant de m’envoyer faire le traducteur en Irak, ou dans un pays arabe ou les GI’s sont concentrés. Tout cela moyennant de fortes sommes d’argent. Evidemment, j’ai refusé. Par la suite, j’ai été enlevé et torturé par le FBI, au motif de liaison avec Al Qaida.Voilà l’autre côté du miroir : bientôt je vous parlerai d’une autre méthode encore, celle entraperçue ici de l’usage de la drogue ; et du contrôle de sa circulation en Afrique. Mais le miroir a une autre face, celle que l’on appelle diplomatie. Dans le côté obscur, il y a aussi de belles bavures, dont un responsable algérien de la CIA, renvoyé dans ses foyers pour viol.

A son propos, j’avais expliqué ici la présence américaine en Algérie, où ont aussi transité des avions de "renditions’, et où aujourd’hui d’autres avions circulent : "L’homme n’avait rien dit au départ, mais sous la torture, dont celle consistant à être enfermé dans une boîte de 50 cm de côté pendant 17 heures.... il avait dit ce qu’on lui avait soufflé. Les révélations avaient été dévastatrices pour les services secrets US et Egyptiens, et Warren expédié vite fait... en Algérie, ou une base secrète US était en cours d’édification, à côté de l’oasis d’Ihérir, dans le Tassili des Adjer, à 110 km nord-ouest de Djanet, à 220 km de la frontière libyenne... Une base ou sévissent d’étranges mercenaires, les sinistres "Executives Outcomes" appelés aussi NFD ou NSG (pour "Nicholas Frederick Duncan Ltd" et "Northbridge Services Group"), venus d’Afrique du Sud (et ce ne sont pas des noirs, ce qui donne une petite indication de leur idéologie Afrikaner) ayant à leur tête Emanuel Damink. et Stefan Desmond, deux anciens chefs de l’espionnage du temps de l’apartheid ! Un reportage saisissant d’ABCne faisait pas mystère des liens étroits entre l’armée algérienne et les forces spéciales américaines. La vue des deux drapeaux l’un à côté de l’autre étant révélateur. Le conseiller sur place pour les drones, dont le petit Raven, dans le reportage, n’avait rien d’un militaire.. mais bien d’un responsable de mercenaires. C’est en fait Georges Tenet, qui dans un livre avouait le scandale du cas Libi. Un Libi qui ne fera pas long feu après être renvoyé en Lybie... très vraisemblablement via la base US citée...". Lors de l’achat de Migs 29 jugés "défectueux" à la Russie, qui a-t-on vu venir à grand pas dénigrer les appareils ? Boeing, et son offre imbattable de... vieux F-16, présentés comme neufs ! Les ventes d’armes, toujours les ventes d’armes ! Il faut contrer les ventes de Rosoboronexport par tous les moyens ! Finalement, en juin dernier l’Algérie héritait de seize Su-30MKI/A à la place de ses Migs 29 SMT... en face, il y a le Maroc, avec... ses F-16. Les USA peuvent toujours se rabattrent sur les C-130...

Les USA sont donc bien présents en Algérie. Ça commence cette fois par un déni qui est déjà suspect : on ne le demandait même pas. "Le 26 juillet dernier, le coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat américain, Daniel Benjamin, avait nié toute implication des troupes de son pays dans le raid mené par les commandos français, contre une base d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali pour libérer l’otage français Michel Germaneau, dont l’exécution a été confirmée par les autorités françaises. « Les Etats-Unis se sont toujours engagés dans la région du Sahel en termes d’assistance avec d’autres pays mais nous n’avons pas de troupes », a souligné Daniel Benjamin qui a récemment animé une conférence de presse au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. « Nous prêtons assistance à ces pays car nous pensons que ce sont eux qui connaissent le terrain, les moeurs et la culture de la région », a insisté le responsable américain." Ah, évidemment, vu comme ça...
 
Le piège Al-Quaida a fonctionné, l’Aqmi, vestige de la créature créée par les services secrets algériens, le GIA, est désormais à poursuivre comme Ben Laden, créature de la CIA : qui se ressemble... "Sur un autre plan, les Américains ne tarissent pas d’éloges sur l’Algérie. Selon le dernier rapport du département d’Etat, l’Algérie n’est plus inquiétée dans la mesure où cette organisation transnationale n’a plus de soutien populaire. « Les succès de la lutte antiterroriste des services de sécurité algériens, combinés avec le refus du terrorisme exprimé par les populations semblent avoir réduit l’efficacité d’Al Qaîda au Maghreb Islamique (Aqmi) durant ces deux dernières années », lit-on dans ce rapport publié avant-hier sur le site du département d’Etat. Avec les mêmes éloges la sous-secrétaire d’Etat adjoint américaine pour le Golfe et le Maghreb, Mme Janet Sanderson, a salué le combat des forces de sécurité algériennes contre le terrorisme en Afrique du Nord et dans la région du Sahel. « L’Algérie fait du bon travail en matière de lutte antiterroriste et ses efforts lui ont permis de contrecarrer le problème du terrorisme », a souligné Mme Sanderson, en juillet dernier, dans un entretien au journal Al-Hayet, au Caire". Ce qui signifie en clair que la présence de l’Aqmi, qui se prétend membre d’Al-Quaida, nous arrange, nous américains...
 
Bref, le coup du pot de miel a attirer les mouches, a marche à tous les coups. Les USA peuvent tranquillement amener à Ihérir leurs John Deere à six roues et leurs tentes réfrigérées...descendues de leurs C-130. l’Algérie est déjà prête à les accueillir. A l’horizon, les derricks de forage... américains.
 

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