Et on inventa le délit de solidarité...

par rosemar
vendredi 27 avril 2018

Notre monde sombre dans la folie : face à la crise des migrants, voilà qu'on invente le "délit de solidarité".

La solidarité, le soutien aux faibles, aux gens démunis devient un délit... La solidarité à l'égard des migrants peut être punie par la loi...

 

Et voilà que les valeurs s'inversent ! Et pourquoi pas bientôt un délit d'humanité ?

Nous ne savons plus gérer les problèmes qui se posent à nous : au lieu de penser le monde en termes de partages, nous ne le percevons qu'en termes de divisions et de fractures.

Et les fractures sont partout dans nos sociétés...

Comme le montre le philosophe Yves Michaud, les fractures au sein des démocraties se sont multipliées : riches et pauvres, fonctionnaires et précaires, jeunes et vieux, gens éduqués et gens non éduqués, croyants tolérants et musulmans opposés aux valeurs de la République.

Ces divisions permanentes font que les valeurs communes s'effondrent et se perdent...

 

N'est-ce pas le cas pour la crise des migrants ?

Face aux migrants, c'est la peur qui domine et qui l'emporte...

Et cette peur se nourrit à juste titre d'une "sécession d'une grande partie de la communauté française musulmane qui fait passer ses exigences religieuses avant les principes républicains..."

 

Il importe donc de ressouder une communauté autour de ces principes républicains : "liberté, égalité, fraternité..."

Et ceux qui ne veulent pas se plier aux lois de la République doivent en être exclus, et déchus.

 

La solidarité fait partie de ces principes républicains : nous nous devons d'accueillir des migrants à condition que ces migrants se plient à nos lois, et se conforment à nos coutumes.

Nous ne pouvons tolérer de manquements aux lois de la République, d'autant plus lorsque celle-ci accueille des migrants et leur apporte un soutien et une aide.

 

Mais, on ne peut pas ne pas secours à des migrants, des mineurs, de jeunes adultes en grande difficulté : c'est un devoir d'humanité élémentaire.

Depuis le début de l'année, près de 1 500 réfugiés sont arrivés dans le Briançonnais en provenance d’Italie, en passant par les cols aux alentours. Plus de la moitié sont des mineurs. 

Ces migrants africains souffrent de gelures, d'hypothermie, de lésions, il y a même eu des amputations. 

Ils n'ont rien à manger, rien à boire, ils ne sont pas équipés pour affronter le froid.

 

Des habitants de la région se mobilisent pour essayer de les sauver : après la Méditerranée, c'est la montagne qui anéantit encore des vies humaines.

Délit ou devoir de solidarité ? 

Face à la détresse humaine, le devoir de solidarité s'impose : chacun de nous doit en prendre conscience... c'est aussi un devoir d'humanité...

 

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2018/04/et-on-inventa-le-delit-de-solidarite.html

 

La réalité des migrants : 

https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/quand-les-mineurs-africains-sont-abandonnes-dans-la-montagne

 

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