Et si on « dessoudait » les socialistes

par siatom
mardi 17 mars 2015

Les insoumis solfériniens, conscience de gauche en étendard, ont été conviés à un apéro par un François Hollande plus normal que jamais confirmant ainsi, s'il en était besoin que moi président, ne considérait plus désormais ces rebellâtres de salon comme des parlementaires de la majorité.

S'il en était autrement, ce qui est difficile à concevoir de la part d'une personnalité aussi exemplaire, il contreviendrait gravement au premier commandement de sa célèbre anaphore « Moi président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Élysée » qui fit autant pour son succès que sa déclaration de guerre à la finance.

Quatorze frondeurs étaient présents, les autres s'étant éparpillés dans la nature, quelques uns de ses disciples dissipés ont bien voulu s'épancher auprès des médias pour expliquer l'objectif de cet apéritif rabibocheur et le climat qui y régnait.

Selon le député Christian Paul, le Président a salué la sincérité de la démarche des quatorze apôtres présents et de son côté sa collègue du Doubs Barbara Romagnan s'est félicité d'avoir pu, avec ses frères mutins, exposer ses convictions.

Convictions, le gros mot est lâché, car s'il est bien une chose et probablement la seule, dont sont convaincus nos frondeurs, c'est qu'à l'allure à laquelle vogue le frêle esquif qui prend l'eau de toutes parts, ils finiront tous par boire la tasse en 2017.

 Voilà un constat que partage le capitaine et ses matelots et le diagnostic fait au moins consensus, il ne suffit pas d'écoper avec du 49.3, il faut ressouder l'embarcation socialiste. Il serait vain d'espérer embarquer le parti de gauche et le Parti communiste, on sait le peu de goût de l'amiral Mélenchon pour les joies du pédalo.

Il faudra alors y agréger les radicaux libres, en petite quantité car ça favorise la rouille, et lester le navire avec les écolos de la bien nommée mais mal élevée Duflot, ancienne Ministre de la néantitude dans un gouvernement insignifiant au service du "président de personne" comme elle l'écrivait dans son pamphlet au titre abusivement célinien  « De l'intérieur. Voyage au pays de la désillusion ».

 Peut être que l'élève appliqué de Mitterrand envisage d'essorer la laitue verte bio comme le florentin avait laminé le PC, certains esprits mal intentionnés murmurent aussi que l'homme de la synthèse pourrait embarquer lors de son prochain remaniement un ou deux des apôtres présents plus accommodants.

A l'approche d'élections départementales ubuesques où il nous est demandé de voter pour des conseillers dont on ne connait pas encore les prérogatives et les compétences, ceux qui prendront la peine de se déplacer pourraient être tentés en mettant leurs bulletins dans l'urne de se muer en tontons flingueurs avec des envies d'éparpiller, façon Raoul, la valetaille socialiste tout en s'interrogeant « Et si on les ‘’dessoudait’’ tout simplement »" ?


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