Etat d’urgence contre les libertés……
par CHALOT
samedi 28 novembre 2015
Beaucoup de personnes, même dans les milieux syndicaux et associatifs estimaient et estiment encore que l’Etat d’urgence est un passage obligé pour défendre la sécurité, notre sécurité.
L’Etat d’urgence, malheureusement, c’est aussi et surtout et on le constate de plus en plus, une machine infernale utilisée pour museler l’opinion et pour contrôler les mouvements sociaux et politiques qui ne seraient pas conformes.
De Dordogne, nous arrivent des informations inquiétantes.
Ce sont des milieux libertaires qui sont perquisitionnés, un marocain a été arrêté à Sarlat sans raison, puis expulsé….Il est marié à une française et père de famille.
Dans le Périgord vert, c’est un couple de maraîchers bio qui subit une perquisition qui n’a rien donné, bien évidemment.
La police était à la recherche de « personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste »…..
La ferme d’Elodie et de Julien n’est en rien liée, ni de près, ni de loin à des activités terroristes, elle produit des légumes et des fruits que l’on mange et qui ne sont pas piégés !?
Tout a été passé au peigne fin…..
Les policiers n’ont trouvé que des documents de la CNT …..
Ils ont posé des questions pour savoir ce qu’est la CNT ?
Un syndicat, eh oui ces fermiers ont des opinions, sont syndiqués et leurs idées sont à des années lumières de l’idéologie et de l’action des terroristes…..
Le Ministre de l’Intérieur peut toujours déclarer, à qui veut le croire qu’il ne s’agit que de lutter contre les terroristes, ses policiers, aux ordres des Préfets- celui de Dordogne est particulièrement zélé- ce sont les libertés démocratiques qui sont visées.
Personne n’est épargnée…..
Une ferme bio est perquisitionnée, des militants sont inquiétés, d’autres contrôlés…..
Les manifestations sont interdites, des militants qui sont passés outre sont poursuivis, ils risquent une forte amende et de la prison.
On ne luttera pas contre la terreur de Daech en privant de libertés tout un peuple.
Jean-François Chalot