Etude de l’Homme

par Arnold
mercredi 10 janvier 2018

ETUDE DE L’HOMME

L’INEGALITE DES RACES

 

Cet article retrace les périodes sombres de la doctrine émanant de savants, scientifiques, naturalistes et, autres biologistes de la « société d’anthropologie de Paris » (Société savante fondée en 1859 par Paul Broca, et reconnue d’utilité publique par décret en date du 21 juin 1864. Elle a pour but l’étude de l’histoire naturelle de l’Homme, c’est-à-dire l’origine et la diversité biologique de l’espèce humaine) s’agissant de l’examen des races humaines.

Mon esprit à travers les idées propagées par nombre de savants, d’hommes de science et, autres anthropologues fut choqué, en parcourant quelques ouvrages des plus éminents éclairés.

Ce sujet se fait jour non pour rétablir certaines réalités aucunement, de surcroît il n’en convient pas, et la science a coupé court à cette doctrine. Préférablement relever la nocivité de telles allégations soutenues par d’illustres éclairés, concernant les idées préconçues qui demeurent malgré leurs subjectivités extrêmes et leurs caractères discriminatoires dans la conscience des êtres. N’étant ni savant, ni anthropologue, moins encore un homme de science, mais une âme humble qui demande quand bien même qu’il serait vain, à ces semblables de reconsidérer la valeur de l’homme de race noire au même degré que l’homme de race blanche, si tant est qu’il subsiste des races.

Fatalement quelques incorrections apparaîtront, d’avance je sollicite votre bienveillance, vous priant de repenser les complexités des controverses imposées. Il me semble qu’en ces moments troubles et, devant trop d’injures d’ordre raciales qui foisonnent selon moi, il convenait de produire cet écho. Quelle que soit la résultante, aucun regret ne me traverse, seul le pressant besoin de précision m’a animé.

Infailliblement multitude de contradicteurs s’offusqueront et s’élèveront contre la cause que je plaide ici, je leur commande de raison garder car seuls comptes, la clarté, la précision qui font que les idées et consciences justes se propagent. C’est le but ici.

Quelles étaient les raisons scientifiques qui autorisèrent ces savants (Broca - De Quatrefages- Topinard - Gobineau etc…) à diviser l’espèce humaine en races supérieures et inférieures ? Les lignes couchées ci-après sont sans équivoque quant à leur dessein.

Comment pourrait-on concilier les conclusions que ces savants ont tirées de la science contre les aptitudes des Noirs avec ce dédain effréné et profond qui sans nul doute est natif de l’esprit ? Il n’y a aucune différence fondamentale entre l’homme Noir et l’homme blanc. Cette pensée, lorsqu’on parle de race, l’allusion a plus d’éclat pour le second que pour le premier. Il est acquis qu’un tel jugement mensonger et absurde, professé contre l’homme noir, doit nous faire sentir un profond mépris.

 

Ainsi comprise, l’étude à cette époque, au lieu de profiter aux populations dont il faut stimuler la recherche du beau, du vrai et surtout du bien, n’a selon toute vraisemblance servi qu’à leur susciter un fatalisme, un abandon, qui est en opposition à toute action réformatrice et évolutive.

À la vérité qui semble s’être imposée essayons de défendre la bonne volonté. Soyons heureux, si d’aucuns arrivaient à pénétrer, en parcourant ces lignes, qu’on a un devoir, qui consiste à s’améliorer sans cesse, pour laver l’infâme injustice qui pèse obstinément.

Mr De Gobineau (Joseph, Arthur De Gobineau : Auteur de l’essai : L’inégalité des races, Diplomate et Ecrivain, membre de la société Asiatique de Paris) atteste « l’homme noir ne comprend pas l’idée du gouvernement sans le despotisme »

 (http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Gobineau_InegaliteDesRacesHumaines.htm) ; n’est-ce pas là, une singulière notion de l’étude de l’homme par la science ? 

En résumé, il y a des nations sauvages et des nations civilisées. Evidemment, les premières sont inférieures et les secondes supérieures ; mais la race ne peut être mise en avant dans un tel cas, au contraire la civilisation y est pour beaucoup. Ces races sauvages, en dépit de l’état majeur d’abaissement dans lequel elles furent plongées, n’ont nullement anéanti leur droit au patrimoine commun de l’humanité, à savoir l’élévation et le progrès. Elles sont habilitées à éclore, aussi tard qu’il soit. L’avancée extraordinaire qui a accompagné les peuples civilisés au niveau d’embellissement actuel, cet accomplissement n’est pas si irréalisable, si l’éducation, toujours l’éducation sous tous ces aspects demeure le faire valoir, là réside l’élan qui consent à la société d’améliorer la race. 

 En ces temps, nous ne savions pas autant qu’aujourd’hui sur le fond des choses concernant la constitution et la nature de l’espèce humaine, qui est au moins aussi ardue, avec les études complexes qu’elle exige.

« Le cerveau de l’homme du XIXème siècle est un cerveau ambitieux. Plus il sait, plus il veut savoir. Il faut bien espérer que cette soif ardente de science, de lumière et de vérité, aboutira à des résultats grandioses. » (Hyppolyte Taine : Philosophe et Historien Français. adopte les idées positivistes et scientistes qui émergent à cette époque).

On confesse allègrement que seule la science fut « grandiose » dans l’évolution, à l’endroit des idées reçues et de la doctrine, il reste à croire qu’elle se fera jour.

Voici l’opinion de Paul Broca (Médecin, anatomiste et anthropologue français) dans mémoires d’anthropologie : « L’union du nègre et de la blanche, est très souvent stérile, tandis que l’union du blanc et de la négresse est parfaitement féconde. » Sur quoi est adossée cette affirmation ? Continuons : « or, il résulte de cette disposition physique, que l’union de l’homme caucasique avec la femme éthiopienne est facile, sans nul inconvénient pour cette dernière, Il n’en est pas de même de l’Ethiopien avec une femme caucasique ; la femme souffre dans cet acte, le col de l’utérus est pressé contre le sacrum, de sorte que l’acte de la reproduction n’est pas seulement douloureux, il est le plus souvent infécond. »

Sans protester contre ces assertions, n’y-a-t-il pas là un déficit de motifs pour présenter l’infécondité en question ? On peut se servir de ses propres éléments pour relever la sincère importance des faits qu’il discerne avec imagination. Il déclara par la suite que le caractère anatomique sur lequel est basée la déconcertante analyse est exact.

Paul Topinard (Médecin, Anthropologue, membre de la Société d’Anthropologie de Paris : assista aux cours du Muséum national d'histoire naturelle et travailla au laboratoire de Paul Broca dont il fut un des premiers disciples) contredira timidement cette allégation en déclarant dans « Etude sur les races indigènes de l'Australie » : « le pénis du nègre est plus long et plus volumineux dans l’état de flaccidité que celui du blanc, dans l’état d’érection c’est le contraire. »

On sait aujourd’hui, qu’il n’y a rien d’exact dans ces deux affirmations, dans l’une ou dans l’autre race on peut constater un caractère individuel.

Quiconque a vu des mulâtres peut attester de leur fécondité, cependant il est difficile d’admettre qu’un anthropologue tel que Broca la mette en suspicion. Après avoir agité plusieurs préjugés, il en vient à cette proclamation « pour donner à la question une conclusion vigoureuse, il faudra pouvoir ausculter une population uniquement composée de mulâtres de premier sang. » Leur seule présence ne justifie-t-elle pas une proximité entre des blancs et des noirs ?

Des anthropologues aveuglés par le bon sens, et non par le système, auraient été plus raisonnables dans leurs hypothèses, forcément. Avec tant de prétention, n’aurait-il pas été plus judicieux de faire l’expérience avec quelques mulâtres ? En ce cas, il fut aisé d’illustrer que la fécondité des mulâtres est un fait certain.

Consécutivement à la polémique née des débats sur la fécondité des métis entre eux, il s’obstine avec leur infériorité intellectuelle et morale, en citant un confrère : « les métis, sont souvent inférieurs aux deux races mères soit en vitalité, soit en intelligence, soit en moralité. » (http://scientia.blog.lemonde.fr/2009/12/22/paul-broca-les-femmes-et-les-sauvages-ii/)

« Ainsi les métis de Pondichéry, connus sous le nom de Topas, fournissent une mortalité beaucoup plus considérable non seulement que les Indiens, mais encore que les Européens, quoique ces derniers meurent incomparablement plus en Inde qu’en Europe. »

« L’inégalité intellectuelle des races est chose bien connue ; et tous ceux qui ont étudié la question ont constaté que le prognathisme, dû en grande partie à l’affaissement de la région antérieure du crâne, n’existe que chez les races inférieures. »

« Les métis de Nègres et d’Indiens, connus sous le nom de Zambos, au Pérou et au Nicaragua, sont la pire classe des hommes. Ils constituent à eux seuls les quatre cinquièmes de la population des geôles. Ce fait, déjà attesté par Tschudi (Johann Jakob Von Tschudi, 1818-1889, historien, écrivain, explorateur, naturaliste suisse), m’a été consolidé récemment par M. Squier. » (Ephraïm Georges Squier, 1821-1888, journaliste, géographe, ethnologue, explorateur, diplomate et archéologue américain).

On amasse des exemples de toutes parts, dans une incohésion qui éloigne toute valeur démonstrative. Il serait donc admis d’éliminer à priori toutes les conclusions tirées de ces procédés désinvoltes. Néanmoins il s’impose de soulever les considérations ethnologiques qui apparaissent ici sont avancées que pour convenir au système en vigueur.

Cependant parmi certains, il y eut aussi des esclavagistes, en petit nombre part ailleurs. Ceux-là imaginèrent de faire de l’esclavagisme une institution divine. Avec acuité, et son sens d’argumentateur habile, Broca ne l’écartera point.

« Si tous les hommes descendant d’un seul couple, si l’inégalité des races a été le résultat d’une malédiction plus ou moins méritée, ou bien encore si les unes se sont dégradées, et ont laissé éteindre le flambeau de leur intelligence primitive, pendant que les autres gardaient intacts les dons précieux du créateur ; en d’autres termes, s’il y a des races maudites, des races qui ont répondu au vœu de la nature et des races qui ont démérité, alors le révérend John Backmann (Ministre luthérien américain, activiste social et naturaliste) a raison de dire que l’esclavage est de droit divin ; c’est une punition providentielle, et il est juste, jusqu’à un certain point, que les races qui se sont dégradées soient placées sous la protection des autres. » (http://www.congoforum.be/upldocs/essai_inegalite_races_2.pdf)

Toute cette allégation est droite, à première vue, quelle en est la valeur sincère avec la doctrine de l’inégalité des races selon De Gobineau ? Elle ne paraît cohérente qu’en impliquant que le nègre, roi du Dahomey, est l’égal du Caucasien, roi de l’Europe. On suppose le premier inférieur au second pour qu’elle devienne la plus précieuse illusion.

Il est établi, que l’homme ne peut justifier son ascendant sur les autres que par le sentiment qu’il a de sa supériorité, notamment intellectuelle et morale, sur tout ce qui réside et s’agite sur la terre. Cette perception qui a pris dans les consciences l’importance d’un fait incontestable, planant au-dessus de toute hypothèse.

Il s’impose de considérer comme un acte de pure agressivité, l’usage arbitraire que nous faisons de tous les animaux, à propos de nos besoins. Le lion que nous chinons à abattre dans l’impossibilité où l’on est de le soumettre, l’énorme éléphant que nous dressons à notre usage, ne sont-ils pas au surplus les rois du désert ?

Nous disposons et abusons donc de toutes les espèces de la création que par l’assurance intime et extrême que nous leurs sommes supérieurs, ce point est une vérité indubitable.

Cela explique sans doute, la réalité, il n’y a rien de moins acceptable que cette fonction qui subordonne un homme au point d’en faire une chose ; d’un point de vue logique, étant acquis que l’esclavage subsistait, il fallait bien légitimer l’institution, et raison ne fut plus concevable que l’infériorité intellectuelle et morale qu’on prétexte juridiquement comme naturelle à l’esclave.

Les arguments par les lesquels les esclavagiste intéressés, les philosophes assurément inconscients ou autres savants aveuglés tentent d’édifier et d’asseoir la théorie de l’inégalité des races humaines étaient des plus fantaisistes. Ils réclamèrent le droit exclusif d’émettre leurs pensées s’agissant des études de l’homme.

Il est indéniable, malgré l’indépendance relative dont elle jouit, la science était alors en ces temps, souvent altérée par les idées ambiantes. N’en doutons pas.

De Gobineau prétendit : « l’idée d’une inégalité native, originelle, tranchée et permanente entre les races est, dans le monde, une des options les plus anciennement répandues et adopté. » (http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Gobineau_InegaliteDesRacesHumaines.htm). D’aucuns de ceux qui ont étudié l’histoire ne peuvent accepter une telle assertion.

Lorsque quelques bienfaiteurs, sollicitèrent la liberté pour les noirs, les partisans de l’ordre ancien, menacés dans leurs intérêts les plus chers, Broca et Topinard (Médecin, anthropologue membre de la SAP) avancent dans « Revue d’Anthropologie en 1882 » : « le nègre n'est plus un homme comme dans les pays musulmans : c'est une sorte d'animal domestique, plus intelligents et plus productifs que les autres. »

On peut en déduire qu’à cette époque, l’interrogation scientifique faisait place à une question de sentiment, et quiconque promeut des vœux d’abolition de l’esclavage, se crut obliger d’acquiescer que les noirs étaient des Caucasiens assombris et frisés par le soleil. On ne peut s’empêcher de crier à la fumisterie.

L’inégalité des races humaines, si cela était admis, justifierait si bien l’esclavage que, d’un air irrécusable, l’esclavagiste ne peut reconnaître l’esclave comme son égal.

En ce XIXème siècle, la science dupait les esprits ou était-ce l’inverse, en affirmant l’existence d’une corrélation évidente entre les aptitudes du cerveau et la race, alors qu’on pouvait déjà attester les diverses causes de la supériorité de l’homme sur son semblable. Au premier niveau, on peut ériger l’intelligence qui est le signe le plus évident et le moins contestable. On peut avancer les avantages naturels ensuite, tels la taille, le physique, la force. Et non loin de l’intelligence on ne peut que citer la moralité.

On peut admettre qu’un développement moral élevé, soit une force respectable, puisqu’il participe à asseoir la volonté et donne à l’être la faculté de résistance qui représente la plus expressive et la plus haute aptitude. Envisager les comparaisons qu’on a essayé d’établir voir celles possibles entre les races humaines, au point de vue de la moralité, auraient pu contribuer à constater des faits qui prouvent la capacité semblable de tous les êtres humains.

Dans ce nouvel âge de la science, la question du fondement du langage fut aussi mise en avant, certains comme Renan, Humboldt, Max Müller, l’abordèrent avec autorité. On peut légitimement se questionner, en quoi les particularités linguistiques peuvent-elles servir de base à ces éclairés dans la hiérarchisation des races ?

Fort heureusement, la nature fait fi de ces considérations et les a bafouées dès l’instant où ils se sont livrés à ces expériences qui, de toute évidence sont inexactes et fourbes, que l’ambition d’une investigation scientifique, anthropologique voire anatomique. 

Comment interpréter les attestations de Mr De Quatrefages (Jean-Louis Armand De Quatrefages : Anthropologue, biologiste, zoologiste, auteur de « l’Espèce humaine » en 1877), aussi radicale en tant qu’anthropologue avec des données scientifiques établies qui avance : « L’ensemble des conditions qui a fait les races, a eu pour résultat d’établir une inégalité actuelle, qu’il est impossible de nier. » Nous avons là, la pensée et l’énormité proférées par les négrophiles du 19ème siècle. De Quatrefages qui a connu tant de succès et tout le rayonnement dû à son rang jadis, de qui on attend l’analyse du savant, pas un savant quelconque, mais le naturaliste, l’anthropologue qu’il était.

On peut donc se baser sur le système de hiérarchisation d’Auguste Comte (1760-1857, Isidore Marie Auguste François Xavier Comte : philosophe, sociologue, fondateur du positivisme : courant philosophique né au XIXe siècle qui rejette les méthodes non expérimentales pour décrire la réalité, il est considéré comme un des précurseurs de la sociologie, qui constitue selon lui le sommet des recherches scientifiques. Il est l'auteur de la célèbre loi des trois états, selon laquelle l'esprit humain passe successivement par « l'âge théologique », par « l'âge métaphysique », pour aboutir enfin à « l'âge positif » admettant que la seule vérité accessible l'est par les sciences) pour apprécier les divers ordres de connaissance et leur valeur relative. Alors, il eut été précieux d’abattre les prétentions qu’on a toujours légitimées, en professant que la supériorité intellectuelle de l’homme blanc sur l’homme noir est prouvée par l’aptitude du premier à s’approprier le domaine des chiffres, capacité requise comme nulle chez l’homme noir.

La vérité est indéfectible. Nous savons aujourd’hui que l’homme noir a contribué à l’évolution de l’espèce humaine aux époques les plus reculées de l’histoire. La survenance d’un tel fait ne pouvait-il pas participer à anéantir irrémédiablement la théorie de l’inégalité des races soulevées par De Gobineau ? L’histoire a démontré qu’un peuple dont la civilisation a précédé celle de tous les autres : l’ancienne Egypte noire, comme le rapporte l’éminent Egyptologue Jean-François Champollion dans « Lettre écrites d’Egypte et de Nubie » en 1829 (https://www.scribd.com/document/202645628/Champollion-Lettres-Ecrites-d-Egypte-Et-de-Nubie-en-1828-Et), (1790-1832, égyptologue français. Il fut le premier à déchiffrer les hiéroglyphes : écriture hiéroglyphique égyptienne est figurative : les caractères qui la composent représentent en effet des objets divers, naturels ou produits par l'homme, tels que des plantes, des figures de dieux, d'humains et d'animaux. Il fut naguère considéré comme le père de l'égyptologie). Il révéla l’Egypte ancienne au monde européen, il affirma que les peuples Egyptien et Ethiopien ne formaient qu’une seule et même race, ayant la communauté du langage comme celle de la couleur et de la physionomie.

« Les Egyptiens, appartiennent à une race d’hommes tout à fait semblables au Kennous ou Barabras (Un ancien terme ethnographique pour les peuples nubiens du nord du Soudan et du sud de l' Egypte . Le mot est dérivé de Berberi ( Berbères ), ou décrit comme identique à Barabara , figurant dans l'inscription sur une porte de Thoutmosis I), habitants de la Nubie (La Nubie est aujourd'hui une région du nord du Soudan et du sud de l'Égypte, longeant le Nil). On ne retrouve chez les Coptes de l’Egypte aucun des traits caractéristiques de l’ancienne population Egyptienne. Les Coptes sont le résultat du mélange confus de toutes les nations qui successivement ont dominé l’Egypte. On a tort de vouloir retrouver en eux les traits de la vieille race. » (https://www.sapili.org/livros/fr/gu010764.pdf).On ne peut être plus précis. Bien avant Champollion, un des plus grands érudits français objecte en ce sens, Volney (1757-1820, Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, comte Volney) dans son « voyage en Egypte et Syrie » en 1787. Il dit « en voyant cette tête(en désignant un sphinx) caractérisée nègre dans tous ses traits, je me rappelai ce passage remarquable d’Hérodote où il dit « pour moi, j’estime que les Colches sont une colonie des Egyptiens, parce que, comme eux, ils ont la peau noire et les cheveux crépus. » « C’est-à-dire que les anciens Egyptiens étaient de vrais nègres de l’espèce de tous les naturels d’Afrique ; et dès lors, on s’explique comment leur sang, allié depuis plusieurs siècles à celui des Romains et des Grecs, a dû perdre l’intensité de sa couleur, en conservant cependant l’empreinte de son moule original. » (http://imhotepdjehouty.com/index.php?option=com_content&view=article&id=561:temoignage-du-comte-de-volney-vis-a-vis-de-l-africanite-des-anciens-egyptiens&catid=148&Itemid=745)

Quelques éclairés, afin de mieux établir l’infériorité de la race noire qu’ils prétendent incapable de rien édifier par sa propre volonté, affirmèrent que l’Ethiopie n’a été civilisée que par cette émigration égyptienne, déjà supposée blanche. Il convient de relever que l’esprit de race était plus fort que l’esprit de nationalité. Ne serait-on pas tenté de croire qu’en ces temps la science se prêtait bassement aux compromis de la politique et obscures idées.

Peut-on caresser l’espoir, que cesse dans les pensées, la doctrine par laquelle on voudrait faire admettre que l’homme noir est inepte à s’élever à la civilisation, rien que parce qu’il serait noir.

Les faits abolissent ce dogme qui ne peut et, ne doit plus subsister. Il est incontestable que l’aptitude générale au développement du génie et de l’intelligence opère dans toutes les races.

Telle n’est pas, certainement l’opinion d’aucuns, qui encore de nos jours considèrent, l’homme noir comme frappé d’une infamie irrémissible. Quand bien même que la science fut autorisée à des conclusions si insolentes et absolues, obstruant puissamment les consciences.

Rien n’est plus apparent que l’inégalité de certaines races ; rien encore davantage marqué que ces inégalités entre individus se réclamant de la même race. Rien de plus sournois que les calculs arbitraires des aptitudes ethniques.

Omettons ces réflexions qui apparaissent comme secondaires, il subsiste quelques interrogations néanmoins : pourquoi et comment autant d’hommes éminents, d’une indépendance d’esprit inébranlable, savants aux idées éclairées ou philosophes libres penseurs, ont-ils pu introduire cette inconcevable doctrine de l’infériorité naturelle des noirs ? Cette affirmation qui relève plus d’un sentiment, d’une pensée, que d’une exactitude scientifique. Ainsi véhiculer ne dévoile-t-elle pas un caractère de soumission ? Quand il s’agit d’étayer une démonstration qui doit apparaître comme irréfutable, invincible, inébranlable, ils se sont comblés en l’énonçant comme s’il s’agissait d’une certitude ordonnée par le sens commun et la croyance universelle. Cette doctrine a suffisamment, et avec bonheur été sanctionné par la science, qui a établi que constitutionnellement les races étaient douées d’aptitudes égales ; que les incidences du milieu ou d’ascendance expliquent la différence de développement dont chaque ethnie fait preuve. Le docteur Kirchhoff (Alfred Kirchhoff : 1838-1907, géographe et naturaliste Allemand) affirme : « le processus de développement physique des peuples dépend totalement des conditions du milieu. Chez les habitants du nord, les poumons sont plus développés que ceux qui peuplent des pays chauds. En revanche, chez ces derniers, les facultés du foie sont beaucoup plus actives. L’acclimatation au milieu n’est pas une question d’harmonie providentielle. C’est un fait de sélection naturelle ; l’évolution du nègre, ce type parfait de l’homme tropical est là pour l’affirmer. Les exigences de la vie forment chez un peuple des particularités organiques spéciales. Les peuples pasteurs (http://www.seine51.com/afrique-peuples-pasteurs-du-sud-de-lethiopie/), les tribus de chasseurs, ont l’odorat, la vue et l’ouïe extrêmement développés. Ils peuvent endurer la faim, la soif et autres abstinences à un degré qui nous semble exceptionnel. »

Qu’y a-t-il à accoler à cette allégation qui éclipse toute théorie sur l’inégalité des races humaines ? Ces faits admis, poussent à légitimer que toutes les races d’hommes, fuyant l’adversité qui les condamne à l’asservissement ou les écartent du développement, pourraient arriver aux mêmes dénouements que celles qui ont pu évoluer, se façonner jusqu’à tenir une place supérieure dans le circuit des nations. Il est difficile de trouver un peuple, quelle que soit la race à laquelle il attient, ayant développé des capacités supérieures de civilisation dans des conjonctures néfastes à l’esprit humain. Il est un fait, toutefois qu’un peuple a pu disposer d’avantages naturels, émanant du milieu environnant, invariablement il s’est transformé, développé vers un bien-être inaltérable. Les conquêtes participent admirablement à son essor, au progrès, au développement intellectuel et moral.

Comment, devant de tels faits, pouvait-on encore soutenir que les races humaines sont inégales ? Est-il un seul homme, sage, équilibré, sain d’esprit et de probité, apte à accueillir une doctrine si saugrenue, insensée, tellement absurde et illogique, en considérant l’évidence de toutes ces expériences comme une certitude scientifique ?

Nonobstant, toutes les observations de ces illustres, malgré toutes les démonstrations contraires qui en découlèrent, l’argumentation de l’inégalité des races est fortement ancrée dans l’esprit de l’homme blanc, qu’il convient de reconnaître la difficulté de s’en départir.

Il demeure une vive espérance, en cette dignité de l’homme, qui reste la plus haute qualité présente dans les races humaines, si tant est qu’il en subsiste diverses, car on sait que ces idées seront à jamais incrustées dans le cœur de certains, mais immanquablement, nous continuerons de les combattre et de les nier.

Il est manifeste que la race blanche est sur un piédestal fantastique, mais pas parce qu’il y aurait une vertu particulière, divine en elle, que les autres ne possèderaient pas, mais de préférence par un épanouissement régulier de ses aptitudes, elle est parvenu graduellement à un échelon que ses égales n’ont pas connu. Sans conteste, elle s’est transformée de façon active et incomparablement, voilà la voie que doivent emprunter les autres groupes humains. Au-delà, on peut raisonnablement penser qu’une autre race, avec la même initiative évolutive parvienne à de brillants résultats, indiscutablement.

Il est question ici, de diffuser l’évidence et rappeler à tous les humains que nous sommes au sentiment de justice et de la réalité. Reconnaîtrons-nous un jour que partout il y a des hommes doués de qualités analogues et des mêmes imperfections, sans distinction de couleur ni de forme anatomique ? Les races sont égales ; elles sont toutes aptes à s’élever à la plus précieuse des vertus, au plus haut développement intellectuel.

Pour prospérer et avancer, intéressons-nous mutuellement les uns aux progrès et à l’allégresse des autres, attachons-nous à promouvoir l’altruisme qui reste le plus bel éclat du cœur et de l’esprit de l’homme. 

Oui les hommes peuvent se distinguer par leur physionomie ou leur couleur ; mais demeure des frères, à savoir par l’intelligence et la pensée. Il a fallu une longue altération de l’esprit, des emprises trop pesantes sur le cerveau de l’homme blanc, pour dédaigner cette vérité naturelle dont on n’a nullement besoin de la science pour l’affirmer. On voit par quelle voie factice, par quelles fausses croyances ce préjugé a été inoculé dans les intelligences. En ces temps c’était une science de parti pris qui a ostensiblement trompé les âmes à la convenance de la pensée ambiante. L’humanité n’est pas composée de races supérieures et de races inférieures.

Les conclusions de ces anthropologistes, et autres savants sont donc erronées, eux qui ont soutenu la doctrine de l’inégalité des races. Il faut consentir que l’infiltration de cette notion dans la science, ait amplement contribué à greffer dans l’esprit les idées les plus cruelles. 

La théorie d’une classification hiérarchique des races humaines qui est sans aucun doute une genèse doctrinale du XIXème siècle, a été une preuve de la faiblesse de l’esprit humain, et surtout de la race orgueilleuse qui l’a instituée en doctrine scientifique.

L'égalité des races unanimement démontrée exhorte avec elle une onction définitive et supérieure de l'égalité de toutes les classes sociales dans les peuples de l'univers, car elle donne au principe moral, qui en fait la force en dehors de tout autre égard. C'est là assurément la félicité dans laquelle s'accomplit l'évolution sociologique de tous les peuples et la tendance de tous esprits éclairés et sains, c'est vers cet idéal que nous devons converger.

On peut légitimement douter qu'il en soit de même concernant la doctrine de "L'inégalité des races humaines" de Gobineau.

Cette pensée qui inexorablement impose l'oligarchie ou le despotisme dans les peuples, sans même supposer des races distinctes. Les savants, philosophes et autres éclairés qui ont soutenu cette doctrine que les races ne sont pas égales, militèrent-ils en faveur d'un régime de distinction, l'établissement de vraies castes, au sein même de leur nation ? Pareilles conceptions, si néfastes à l'élan, au vivre ensemble, ne démontrent-elles pas un égarement de l'esprit dont n'est pas exempt nul de ceux qui plaident contre la vérité et les lois naturelles ?

 


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