Europe : quelle Europe ?

par Bernard Largučze
jeudi 9 mai 2019

 

Les élections prochaines au Parlement Européen, qui auront lieu le 22 mai 2019, n’enthousiasment guère les citoyens qui suivent plus attentivement l’évolution de la révolte des « Gilets jaunes », bien plus d’actualité. D’ailleurs les événements qui se passent en France n’ont guère ému les autorités européennes. Par indifférence ? 

Les citoyens européens sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen. Tout se passe dans l’indifférence. 

La procédure mise en place vise à prendre les citoyens pour des imbéciles juste bons à jouer les figurants d’une opérette à grand spectacle, dont le rôle principal est tenu par Emmanuel Macron. 

En effet, les candidats ne se font connaître seulement qu’à l’occasion de débats à la télévision. Une fois élus, ils ne feront pas plus que leurs prédécesseurs. 

En général, personne ne connaît leurs programmes, que les électeurs ne découvriront que peu de temps avant l’élection. Une fois élus, nous ne les entendront plus. Ils ne tiennent jamais les électeurs au courant de leur action et de leurs interventions. 

De toute façon, voter ou pas ne modifiera en rien le cours des événements. 

Or, le malaise est grand à l’intérieur des frontières européennes. Le retrait de la Grande-Bretagne sonne le tocsin d’une déconfiture probable de cette Union Européenne calquée sur ce qu’était l’Union soviétique : un Conseil des ministres appelé « Commission » dont les membres sont des « commissaires » (du peuple ?), nommés par le « Conseil » des chefs d’Etats adhérents, donc non élus. 

Cette Commission prend des décisions applicables immédiatement sans passer par le Parlement Européen, sans rendre aucun compte.

L’appel aux peuples n’est donc que de la figuration pour sauver l’image de la démocratie. 

En dehors de cette consultation populaire tous les 5 ans, personne n’a d’échos sur ce qui se trame dans des bâtiments bien clos.

Le Parlement Européen s’est-il ému du mouvement des « Gilets jaunes » ? Indifférence ou impossibilité d’agir ? 

Le problème posé par les manifestants est, avant tout, financier. 

Que fait l’Europe qui a tous les moyens pour agir ? Rien.

Or, la demande des peuples est d’avoir les moyens financiers pour vivre décemment, ce qui est aussi du ressort de l’Europe. Quelles ont été les actions des parlementaires élus ? Quelles propositions ont-ils déposé ? 

La haute finance internationale s’empara d’un projet d’unification européenne élaboré par un certain Kardéjic, fils d’un diplomate autrichien. L’Union des pays européens était donc en gestation depuis la fin du XIXème siècle. 

Subsiste d’ailleurs la « Fondation Kardéjic » qui délivre chaque année un trophée au Chef d’Etat ayant le mieux œuvré pour la cause européenne, dont le dernier récipendiaire est Angéla Merkel. 

Idée reprise par la haute finance américaine dont la stratégie était d’ouvrir une tête de pont en Europe, pour ensuite couvrir le monde d’une monnaie unique et installer sa suprématie sur le monde. 

Pour revenir aux « Gilets jaunes », on peut se demander pourquoi les instances européennes n’interviennent-elles pas en débloquant l’argent nécessaire afin d’assurer aux peuples un plus grand pouvoir d’achat. Opération facile avec la monnaie d’échange qu’est l’euro. 

Car là est le véritable drame que nous vivons et les députés européens que nous allons élire pour nous représenter et nous défendre ne lèveront pas le petit doigt. 

De l’argent en tirage exceptionnel, sans endettement, est possible. Cette faculté est accordée à certains organismes créés avec la bénédiction du Parlement et de la Commission. On peut citer, à tire d’exemple, le M.E.S. (Mécanisme Européen de Stabilité) ou le Q.E. (Quantitative Easing) à qui ont été donnés le pouvoir exorbitant de tirage de dizaines de milliards d’euros, sans remboursement par les bénéficiaires et ceci, sans contrôle de la Commission du Parlement. En toute discrétion. 

La France en a bénéficié, qu’en a-t-elle fait ? Qui a encaissé cette somme ? Le Japon aussi en a bénéficié. Pourquoi pas les « Gilets jaunes » ? Ce serait l’application de l’objectif d’une Europe qui se voulait sociale.

 

Ces quelques propos avaient pour but d’ouvrir la curiosité des citoyens pour qu’ils réalisent que nous sommes menés comme du bétail tout en nous faisant rêver sur les bienfaits de la démocratie qui, en l’occurrence devrait s’écrire « démoncratie ».

 

Bernard Larguèze

UPAL (Union Pour l’Avenir des Libertés)- BP 29 - 75721 - Paris Cedex 15


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