Explosion du pacte de stabilité

par Elliot
mercredi 18 novembre 2015

Un des dommages collatéraux, le plus anodin eu égard au chagrin des proches des victimes mais cependant celui qui pourrait s'avérer déterminant à exploiter pour tous ceux qui veulent que la France récupère sa souveraineté : l'explosion du pacte de stabilité, décoction amère d'une orthodoxie budgétaire imposée de Bruxelles par les proconsuls eurocrates au service de la ploutocratie mondialiste !

La paupérisation galopante, le démantèlement des politiques sociales, la fin de la police de proximité - une initiative marquée au coin de la sottise de Nicolas Sarkozy - la diminution des effectifs dans les rangs de ces mêmes agents de la paix (moins 10000 agents), l'amputation des crédits sociaux, la démission des services publiques dans certains quartiers et, ne l'oublions pas, l'abandon des zones rurales, toutes ces mesures qui détricotent petit à petit nos conquêtes sociales auraient nécessité de la Gauche revenue au pouvoir des mesures de salut public. Avec Hollande, on est loin des espérances naïves de quelques-uns 

Les odieux actes de guerre perpétrés sur notre sol auront au moins réussi à faire dérailler l'application de ce fameux pacte liberticide. .

Ce qui démontre bien le caractère strictement dogmatique de ces politiques punitives : il s'agit de casser les reins au peuple, de le soumettre a la main invisible du marché qui, comme chacun peut le mesurer, est d'une redoutable efficacité pour augmenter les profits de ceux qui mesurent l'inflation de leur patrimoine à l'aune de la déflation salariale des plus modestes.

La fin du Commissariat Général du Plan en 2006 s'inscrivait dans cette logique de dérégulation, un plan, vous n'y pensez pas ! l'organisme qui lui a succédé, le Centre d'Analyses Stratégiques n'avait plus pour objectif que d'inscrire le développement de la France dans la distribution internationale du travail avec les résultats de désindustrialisation que l'on sait, aujourd'hui une autre abstraction lui a succédé... 

Mais foin de cette digression, tous ces coups de canif dans le contrat social, héritage de la Libération et de la vraie concorde nationale, visent à instiller dans notre cerveau le venin de l'inéluctable nécessité du moins-disant social.

Ces coups de boutoir - qui trouvent au PS de zélés porteurs - veulent rendre irréversibles toutes ces mesures de dérégulation applaudie par les néo-libéraux et leurs valets, tous ces économistes bien-pensants dont le coeur fonctionne comme une règle à calculer et dont le cerveau projette dans nos journaux et sur nos écrans une propagande univoque étayées de statistiques faisandées, de graphiques abscons et de vaticinations apocalyptiques pour nous rendre comptables de l'avenir de nos enfants qui paieront en réalité leurs erreurs et pas les nôtres.

Ainsi donc cette fameuse ligne rouge qui empêchait des politiques sociales et justifiaient la saignée des citoyens n'existait donc que dans leur imagination, elle était idéologique, les coupes budgétaires n'étaient que l'instrument de la revanche de l'aristocratie financière et des élites à leur botte sur le peuple.
Comme à chaque fois dans l'histoire, on dispose maintenant, comme par hasard, pour mener la guerre de cet l'argent qui n'était pas disponible en temps de paix pour mener des politiques sociales de prévention.

Et mieux encore les gardiens de cette orthodoxie financière bruxellois sont contraints de baisser pavillon devant la France – redevenue souveraine le temps de faire face à la menace terroriste et s'il plait à Dieu et aux hommes pour toujours – et elles acquiescent.

Ce qui était impossible pour le bien des peuples devient nécessaire pour mener la guerre.

L'argent pousse comme les champignons après la pluie et le déficit devient licite.


Lire l'article complet, et les commentaires