Fake News de guerre 18

par Krokodilo
lundi 11 juillet 2022

Où on verra qu'Il n'y a pas de fumée sans feux de cuisine.

Les Ukrainiens, décidément très nationalistes, ont déclenché la guerre du bortsch ! Et demain, le conflit de canard ? Heureusement, ils sont déjà déconfits, donc un peu plus un peu moins...
Il s'agit d'une sorte de soupe appréciée de tout le monde slave, avec des variantes locales, dont l'Ukraine a revendiqué la paternité, et que L'Unesco a déclaré plat national ukrainien, lesquels se sont empressés de pavoiser – à défaut de victoire militaire...
« "C'est assurément une victoire sur le front culturel", s'est réjoui le chef ukrainien Ievgen Klopotenko sur Facebook. » Rien de tel qu'une bonne soupe pour regonfler le moral des troupes, même virtuelle et symbolique ! Mais on sent le peuple moins enthousiaste, lui qui l'hiver prochain devra justement se contenter de soupe froide.

Ça rappelle la vieille blague soviétique où un diplomate étranger a l'honneur de visiter le nouveau musée des inventeurs de l'Union soviétique. On lui présente la statue et l’œuvre de l'inventeur du moteur à explosion, du métier à tisser, de la roue, du feu, puis une statue de Staline.

- Et lui, qu'est-ce que... demande le visiteur.

- C'est l'inventeur du musée des inventeurs.
En même temps, dire qu'on a inventé la soupe, est-ce bien flatteur ? Passe encore auprès des Occidentaux impressionnés par l'exotisme du nom, mais quand même… Halte au nationalisme culinaire, les grands principes culinaires comme la soupe et le ragoût sont à tout le monde !

Les pays occidentaux ont promis à l’Ukraine 750 millions ou milliards – quelle importance, quand on aime on compte pas ! - pour la reconstruction du pays.
Le citoyen lambda se demande logiquement comment l'UE peut envisager de distribuer autant de pognon à un pays notoirement corrompu et en voie de désagrégation, mais également comment on peut reconstruire un pays avant que la guerre soit finie. Et quid du Donbass ?
Nous nous sommes donc adressés aux premiers intéressés, les pros ukrainiens du bâtiment :

- Mykola, comment vont être utilisés ces 750 milliards pour la reconstruction ? Surtout sous les bombes des Russes ? N'est-ce pas trop tôt ?

- Il n'est jamais trop tôt pour toucher du pognon.

- Oui, je comprends, mais... comment allez-vous procéder ?

- Facile : avec la moitié de la somme, on reconstruit tout ce qui a été détruit.

- Et les bombes ? Les ouvriers ?

- Facile : le jour, on pose quelques briques, on monte un mur ou deux, et la nuit les Russes les détruisent. Le lendemain on recommence : ils se fatigueront avant nous, c'est des Russes...


- Mais ça peut prendre des années si la guerre se poursuit.

- On redemandera du pognon...

- Justement : vous avez parlé d'utiliser la moitié de la somme. Et l'autre moitié ?

- Ah ! Ça, c'est pour les autorisations. Chez nous, il faut beaucoup d'autorisations pour construire : celle du président, du ministre des travaux publics, de l'aménagement territorial, de l'éducation si c'est une école, du ministre de la Santé si c'est un hôpital etc., puis celle du maire, du chef de la police locale pour protéger les ouvriers contre le vol de matériaux. Pour le promoteur et le chef de travaux, ça va : ils s'autorisent eux-mêmes.

- Attendez : êtes-vous en train de parler de corruption, de dessous de tables ?

- Non, des autorisations. Et chez nous, on les met sur la table, c'est plus pratique. Y a pas de permis de construire, en France ?

- Si, si.

- Voilà : chez nous, ils sont plus chers, c'est tout.

- Et le Donbass ? Si il y a toujours la guerre, vous ne pourrez pas reconstruire.

- Vous êtes fou ! On va pas reconstruire chez les Moskals ! Qu'ils se débrouillent ! Et ça fait plus de pognon pour moins de bâtiments...

- Merci de cet éclairage, et bonne chance pour ces grands travaux.

- Attendez ! Attendez ! Et mon indemnité ?

- Quelle indemnité ? On en a déjà convenu.

- Ça c'était l'autorisation pour que je réponde à vos questions, et le contrôle anti-espions. Mais il y a une indemnité pour le temps perdu.

- Mais on est au café !

- Justement, je vais être en retard au boulot.

- Ok, Ok. C'est combien ?

- 200€, mais pour un Français, même sans canon Caesar, je vous le fais à 100€.

- Pff.

- Et vous payez les consos !

 

Les troupes ukrainiennes de Severodonetsk ont fait retraite en laissant tout leur matériel aux Russes. Kiev a salué ce geste chevaleresque, qui vise à pallier les faiblesses russes en vue d'un combat à armes égales. Ce geste a été salué par toutes nos chaînes d'info. Honneur !

Nombre de Français se demandent comment la Russie peut résister à la féroce guerre économique que les USA et l'UE ont lancée contre elle. Notre reporter est donc allé à Moscou poser la question à divers passants.

- Facile : en produisant l'indispensable et en se passant du superflu. Et vous, savez-vous pourquoi la France est dans la merde, pourquoi on tiendra plus longtemps que vous ?

- …

- Parce que vous achetez l'indispensable à la Russie, et le superflu à la Chine !
Un autre passant :

- Vous, les Français et les Allemands, vous voulez le beurre et l'argent du beurre. Nous, on se contente du beurre...

Nos chaînes d'infos sont en pleine préparation psychologique des Français, en vue des prochaines restrictions alimentaires, de chauffage, ET avec des prix de l'essence jamais vus ! L'automne sera chaud sur le plan social, mais de froid à glacial dans les logements !
Puisqu'il faut faire des économies, je propose de supprimer l'Assemblée nationale et le Sénat. Démago ? Non : cette guerre économique a été déclenchée par notre président seul, qui a entériné les sanctions ordonn... demandées par les USA. (Pour mémoire, une baisse de 30% des parlementaires était un projet de cmapagne de Macron)

La démocratie ukrainienne a, paraît-il, les mêmes valeurs que nous  : refus d'asile politique aux lanceurs d'alerte, défilés néonazis autorisés, interdiction des partis d'opposition, de la langue et de la culture russe (on ne dira jamais assez le risque représenté par une statue de Pouchkine, comme tomber et blesser des enfants dans un parc public, par exemple, ou les risques des musiciens russes sur les jeunes tympans.) Donc, du courage : que nos députés en débattent, ou qu'ils s'auto-dissolvent pour faire des économies, par solidarité avec l'Ukraine et le peuple français appelé à se cailler les miches l'hiver prochain. Au fait, à combien de degrés le chauffage sera-t-il réglé à l'Assemblée ?


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