Le président malien Dioncounda Traoré a demandé l’aide militaire de la France pour repousser une offensive des groupes armés islamistes qui progressent vers le sud du pays...
François Hollande a confirmé l'intervention militaire française, ce vendredi 11 janvier. Paris a demandé à ses ressortissants non indispensables de quitter le Mali. Dans le même temps, l'état d'urgence est entré en vigueur vendredi au Mali.
Le président François Hollande a déclaré que la France avait répondu à l'appel des autorités maliennes car "il en va aujourd'hui de l'existence même de cet Etat ami", et il a précisé : "les terroristes doivent savoir que la France sera toujours là pour soutenir une population qui veut vivre dans la démocratie". Il a par ailleurs annoncé que "le Parlement serait saisi dès lundi".
De fait, ce qui se passe au Mali depuis des mois est préoccupant : des intégristes islamistes font régner la loi de la terreur et de la violence : des pratiques barbares, des tortures sont mises en oeuvre par ces fous de Dieu que rien n'arrête... Les exactions sont nombreuses et inhumaines... Les groupes islamistes armés se sont livrés à des actes indignes : destruction des mausolées de Tombouctou, lapidation de couples non mariés, mutilations de membres, bras et jambes coupés. Ces pratiques ancestrales dignes du Moyen âge ont suscité la terreur des populations... La Charia est appliquée dans toute sa terreur...
Bien sûr, certains parleront d'un engrenage infernal dans lequel risque de nous entraîner cette intervention au Mali mais face à la demande pressante d'un pays ami, François Hollande pouvait-il vraiment réagir autrement ? Pouvait-il refuser d'apporter son soutien aux Maliens ?
Difficile de laisser les Maliens seuls face à l'invasion de ces intégristes prêts à mettre à feu et à sang le pays... Difficile de fermer les yeux devant la détresse de ces populations sous la menace de barbares sanguinaires...
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, a cependant jugé "discutable" l'engagement de l'armée française au Mali et "condamnable" le fait que la décision ait été prise "sans en saisir préalablement ni le gouvernement ni le Parlement".
"L'intérêt d'une intervention militaire extérieure pour régler le problème posé au nord du Mali est discutable. En décider alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause, selon le chef de l'Etat lui-même, et alors que les troupes africaines sont engagées, est discutable", écrit M. Mélenchon dans un communiqué.
Certes, il peut paraître hasardeux d' engager des troupes pour aider l'armée malienne à combattre les groupes islamistes ... certes, des otages retenus au Mali sont menacés... mais peut-on rester immobile face à une demande pressante d'un pays qui risque de tomber dans les abîmes de l'intégrisme, du fanatisme aveugle ? Peut-on rester indifférent devant les abominations commises au Mali ?