FÊTE DE LA MUSIQUE : les piqueurs n’ont pas le profil de Kevin et Matteo Comme c’est bizarre
par Jean-Luc ROBERT
mardi 24 juin 2025
Fête de la musique et piqûres : contrairement à ce que croit le LFiste #Aymeric_Caron, les personnes qui ont piqué les jeunes femmes durant la fête de la musique n'ont pas le profil de #Kevin et de #Matteo. Comme c'est bizarre ?!
***Ce que nous révèle le silence autour des agresseurs présumés
Le phénomène des piqûres sauvages, apparu en France ces dernières années, connaît un regain d'attention après la Fête de la Musique. Cette année, 145 plaintes ont été déposées dans plusieurs villes du pays. Dans ce contexte, 14 personnes ont été interpellées, selon des sources judiciaires.
Mais ce qui interpelle encore davantage, c’est l’identité largement homogène des suspects. D’après une enquête menée par Jules Laurent, journaliste indépendant pour Frontière, 12 des 14 personnes arrêtées seraient d’origine maghrébine, selon des éléments disponibles dans les procédures judiciaires. Ces informations n'ont été relayées par aucun grand média national, ni confirmées officiellement par les autorités. Ce silence pose question.
***Une réalité sociologique à interroger, pas à censurer
Il s’agit d’une observation sociologique qui mérite une analyse sérieuse et dépassionnée. Lorsqu’un groupe particulier est statistiquement surreprésenté dans un type de délit, il est légitime — et même nécessaire — d’enquêter sur les raisons culturelles, sociales, économiques ou idéologiques qui peuvent l’expliquer.
***La faute à Kévin et Mattéo ?
Pourquoi un tel tabou entoure-t-il l'origine des auteurs présumés de violences ? Pourquoi le gouvernement, les médias publics et de nombreuses rédactions refusent-ils de publier des informations pourtant factuelles lorsqu’elles ne cadrent pas avec certaines lignes idéologiques ? Le traitement inégal de l’information, selon qu’elle dérange ou conforte, affaiblit la confiance dans les institutions et les médias.
***Une violence aux accents culturels ?
Un autre point mérite réflexion : la majorité des victimes sont des jeunes femmes, souvent seules ou en groupe, sorties en soirée. Si cela se confirme, alors il est légitime de se demander si ces actes sont simplement l'œuvre d'individus déséquilibrés — ou s’ils traduisent une vision dégradante de la femme libre et visible dans l’espace public.
Il serait naïf d’ignorer que certains discours très présents dans certaines cultures ou sous-cultures stigmatisent la femme "occidentale" perçue comme immorale, provocante ou disponible. Si une partie de ces actes traduisent une volonté de punir ou contrôler le corps féminin, alors nous avons affaire à une forme de violence symbolique et culturelle qu’il faut nommer.
Louons ceux qui brisent le silence
Le travail de Jules Laurent mérite d’être salué. Sans son enquête, cette information n’aurait jamais dépassé le cercle restreint des auditions judiciaires. C’est là toute la mission du journalisme : mettre au jour ce que certains préféreraient taire, même si cela dérange.
Bravo !