Fillon le « loser » se rebiffe !

par gruni
lundi 21 septembre 2015

Et si c'était lui ! Lui le "loser", outragé, brisé, martyrisé mais enfin libéré de son tortionnaire qu'il prétend cependant admirer "par bien des aspects". Et si c'était lui le loser, qui barrait la route de l'Elysée à Nicolas Sarkozy. Non ! François Fillon ne sera pas Président de la République, même si quelque part il garde un peu l'espoir qu'un juge... Mais il y a dans le regard de François Fillon une immense tristesse, mais aussi une froide détermination, comme s'il s'était donné qu'une impérieuse mission. Faire tomber Sarkozy !

 

Comme par hasard et sans doute par pure coïncidence, quelques jours avant la sortie du livre de François Fillon, "Faire". Nicolas Sarkozy dans un entretien avec les lecteurs du Parisien, faisait un tout petit méa culpa.

Non, pas de regret pour son intervention libératrice de la Libye. Car Alors que Kadhafi menaçait de faire couler "des rivières de sang à Benghazi" et que les jeunes Libyens descendaient dans la rue et demandaient de les "sauver". Sarkozy le libérateur ne pouvait tout de même pas rester "tranquillement" dans son "bureau". En fait, le principal et seul responsable du chaos serait selon l'ancien Président, François Hollande, qui aurait laissé "tomber la Libye".

Voilà qui est dit, car Sarkozy ne se reproche qu'une chose finalement. Sa façon d'être, je changerais dit-il au conditionnel, "J'ai beaucoup appris de la défaite". Mais...

"J’ai tellement de convictions que je vais parfois trop rapidement à la réponse. Le parler-vrai peut devenir un parler-brutal. Et cela peut blesser. Je le regrette après. Aujourd’hui, je prends plus de précautions. J’aime discuter, j’aime convaincre."

En réalité selon Fillon, Sarkozy est "un personnage de plébéien teigneux"

Qui redoute surtout de ne pas être aimé par le bon peuple. Un homme qui se caricature lui-même et finalement ne va pas au bout de ses convictions.

À vouloir trop plaire à trop de monde il se transforme en girouette et peut très facilement dire un jour le contraire de ses déclarations de la veille.

Certes, rien de très nouveau au sujet de Sarkozy dans le bouquin de son ex Premier ministre. Mais personne dans l'ex UMP rhabillée dans un costume neuf d'occasion griffé Les Républicains, n'avait pour l'instant osé aller si loin dans le dénigrement du patron du Parti. Car il y aura dans quelques mois des postes à pouvoir dans un éventuel gouvernement sous la présidence de Sarkozy. Et puis avant les élections Régionales ne faut-il pas ménager l'apparent et illusoire rassemblement de la droite. Tous unis derrière le chef, avant que la guerre ouverte des primaires ne soit déclarée. Et ça va saigner, car Nicolas Sarkozy n'est pas seulement teigneux, il est aussi rancunier.

Et il n'a sans doute pas apprécié, mais alors pas du tout les révélations de Fillon sur l'immigration. Puisque le ténébreux de la Sarthe prétend que 80% des idées de Sarkozy sur ce sujet piquant sont les siennes. D'ailleurs Fillon vient d'en rajouter une couche en proposant comme Hortefeux en 2007 et d'autres encore, la possibilité de faire des statistiques ethniques. Un projet qui serait certainement encore une fois refusé pas le Conseil Constitutionnel qui s'était appuyé sur le principe d'une République, "Une et indivisible".

Pauvre République qui tangue dangereusement et tangue encore plus avec l'arrivée massive des migrants en Europe. D'ailleurs l'arrivée des réfugiés n'est-elle pas une chance extraordinaire offerte à tous les Partis, d'une extrême à l'autre, pour faire de la récupération politique ; à défaut de pudeur.

 


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