Fleur Pellerin chez les tontons flingueurs : Clap de fin !

par bakerstreet
mardi 16 février 2016

 

C’est rare d’entendre un tel concert de louanges envers un ministre qui se fait virer ! Que peut-on reprocher à Fleur Pellerin ? Peut-être de n'avoir pas fait partie d’une coterie, pensant à tort que les résultats obtenus étaient ses meilleures garanties ?...

  On pourra discuter du fond ; quand à la manière, même l'excellent Jack Lang en a fâché....http://bit.ly/1SrI8Lx&nbsp ;Encore une fois, on pensait que l'état d'urgence, lié à la façon dont on l'a éjectée, n'avait de sens dans son application que face au terrorisme !

 

           ( Impossible de nier que l'ombre et le style de Patrick Modiano ne m'aient pas influencé, dans mes élucubrations littéraires, assis à la terrasse d'un café perdu, lisant les journaux.)

         Elle avait pris ses habitudes, et de l'assurance. Elle connaissait bien ses dossiers, les lieux, et le sens de sa mission, même si certains ergotaient sur quelques détails qui lui semblaient ridicules.

         Elle avait toujours détesté la vulgarité et le mépris sous toutes les formes... A l’ENA, cette école de grands fauves et de fils de bourgeois infatués. Et dans la culture aussi bien sûr, son domaine. Elle en voulait à ceux qui avaient éclaboussé de peinture et de propos acerbes "le vagin de la reine", au château de Versailles, une œuvre conceptuelle qu’on n'avait pas compris, profitant de l'occasion pour tenir des propos indignes à son égard.http://bit.ly/1Qh4VDg. Pourquoi se trouvait-elle toujours au croisement de toutes les incompréhensions ?

  En septembre dernier, elle n’avait pas accordé beaucoup d’importance à cette broutille, cette visite de son bureau par une équipe de canal+. Quand certains s’amuseront de sa fraîcheur, d’autres ricaneront de ses propos, sur fond de décontraction et de laché prise.http://bit.ly/1Sqt94k.

         On cherchait à la piéger sur les détails, sur les bibelots qui trainaient sur les meubles, auquels elle n'accordait aucune importance. "L'essentiel était ailleurs !"..Tout le symbole de visions différentes, mais au fond très parlantes de l'époque dans laquelle on vit, chacun sur son bout de trottoir, un casque sur les oreilles ! 

         Elle pensait qu’on la jugerait sur la valeur de son travail !... Etait-ce donc ça la politique, le souci avant tout de paraître, d’impressionner les gogos, de ne surtout pas faire d’erreur de casting, ou d'avouer qu’on n’avait rien lu d’un certain auteur ?. Au fond, rien que de la com, de l'esbrouffe  !

         Elle aurait bien voulu comprendre, prêter l’oreille à leurs arguments. Mais en avaient-ils ? Ce n'étaient que des impressions, des conventions, des clichés stupides à son encontre, comme ces post-it imbéciles, encombrant son bureau, et qui lui collaient parfois aux doigts. 

  Elle détestait le cadre de Matignon, surtout celui de l'Elysée« trop collé-monté », pas assez rock'n'roll, avec ses dorures et ses gardes républicains tous frais repassés, comme s’ils sortaient de l’armoire de la gendarmerie, avec ce drôle de casque de pompier à crinière sur la tête.

          Et puis il y avait l'autre, avec son casque de scooter, se prenant pour Dark Vador ! Maintenant elle savait que tout cela n’était que du cinéma. On l’avait bien trompée, en lui promettant ce premier rôle, tout en la rabaissant en la transformant insidieusement en « godiche » ! Surtout depuis cette méchante affaire de ce prix Nobel de littérature… Parfois elle croyait entendre le nom de Modiano, sur son passage, au milieu d’un éclat de rire.. Elle traînait cette casserole depuis trop longtemps ! Est-ce qu’on se payait sa tête ou se faisait-elle des idées ? Il lui semblait que les gens se taisaient quand elle approchait, lui décrochant alors un sourire géné.

  Si elle n'avait pas su se tenir, elle se serait bien emparée par surprise, du sabre d'un garde républicain ! Elle serait partie dans un grand numéro de Kung-fu, mettant en pièces un rideau de la grande salle d’apparat, afin de montrer qu’elle n’était pas dupe. Ce serait un beau scandale. Oubliée, l’affaire Modiano ! Elle imaginait les grands titres des journaux !"Fleur Pellerin pête les plombs !"

         « Fleur Pellerin : Une erreur de casting ? »

         Elle avait des accointances avec un vieux conseiller aux cheveux gris, qui se faisait appeler Monsieur Jean, et qui ressemblait un peu à Michel Bouquet… On le disait conseiller, mais en fait, dans ce palais des glaces, des apparences et des simulations, sa tache n’était pas très précise. On disait qu'il connaissait trop de choses, qu'il était "indéboulonnable". Il la considérait un peu comme la fille qu’il n’avait jamais eu, bien qu’il aurait pu être son grand père. C’était devenu son mentor. Il usait de sa liberté, muni de cette assurance que donne l’âge aux vieillards, avec la certitude que leurs compliments et leur sollicitude ne peuvent être perçues de façon ambigue, et dissimuler un marivaudage.

          « J’aime bien la façon que vous avez de vous confronter aux gens, et de résoudre les problèmes ! lui avait-il confié. C’est comme si vous glissiez sur des patins de feutre ! On sent un esprit efficace et travailleur, ne cherchant pas à se mettre en scène ! Ca me rappelle le style très élégant qu’il avait ! On peut dire à sa manière que c’était un vieux chat ! Moi, c’était comme ça que je l’appelais : "Le chat "…Vous savez bien de qui je parle, naturellement !  »

          Elle avait souri à monsieur Jean d’une façon entendue, bien qu’un peu désarmée. 

« Méfiez-vous d’eux, avait-il ajouté, la prenant à partie dans un coin.

Ils vous attendent ! Ils ne vous laisseront rien passer ! Votre tort, c’est de ne faire partie d’aucune coterie ! De ne venir de nulle part ! Mais je vois beaucoup de couteaux derrière les tentures. Et des yeux de louves briller dans les couloirs ! »

          Des louves ? Il devait se faire des idées !.... Elle aimait pourtant bien monsieur Jean. Au moins elle pouvait compter sur lui. Mais était-ce son vrai nom ? Certains familiers appelaient ce vieux type à la barbe blanche soigneusement taillée, « colonel »..Et d’autres Jeff !... Quel âge pouvait-il avoir ?…

          Il avait connu les « colonies », comme on disait à l’époque. On murmurait qu’il avait fait des choses pas très nettes, dans un pays d’Afrique qui lui aussi avait changé de nom ! C’était bien avant qu’elle naisse, avant guerre... Mais de quelle guerre s'agissait-il ?... Après tout on pouvait toujours refaire sa vie, repartir sur de nouvelles bases, comme dans un jeu vidéo. Elle même se serait bien lancée dans le cinéma. Un jour à la radio elle avait entendu sur France-inter, un journaliste parlant avec un mystérieux X. Il était question d’un émissaire, d’un vieux serviteur de l’état…. Un type qui possédait toujours ses entrées à Matignon, et rue de Valois aussi. Ce ne pouvait être que monsieur Jean, alias "Jeff", alias "le colonel" ! 

          Mais elle ne voyait pas cet homme chaleureux faire le genre de choses qui avait été évoquées à demi-mot dans cette émission "grand public". Des suppositions, des racontars, comme toujours. On cherchait à le salir lui aussi ! De toute façon, tant de temps avait passé que celui qu’elle avait sous les yeux ne pouvait être qu’un autre homme. Non ?..

          En tout cas, jamais elle n’aurait accepté le rôle de ministre de la guerre. A la limite celui de ministre de la défense !

  « Le chat ? »…De qui voulait monsieur Jean voulait-il parler ? Elle n’avait pas oser lui demander de façon directe, de peur de paraître « une gourde » Le genre de second rôle qu’on trouvait dans les films de Jean Dujardin. Par bonheur, elle n’était pas blonde ! Plus d’une fois, elle avait entendu Monsieur François blaguer avec monsieur Manuel à ce sujet :

        « Mais il faut vous dérider mon petit ! Vous êtes trop sérieuse. Et puis les blagues, cela fait partie aussi de la culture !….. »

         Heureusement, elle avait maintenant internet illimité dans son bureau. Elle s’était bagarrée longtemps avec monsieur François pour avoir la 3 G. Elle qui n’avait trouvé qu’un crayon et un petit carnet dans son bureau vide quand elle l’avait investi :

        « De toute façon mon petit vous irez voir Jack Lang qui vous donnera des conseils… Le carnet de bal, c’est pour les spectacles qu’il faudra vous taper !  »http://bit.ly/1SMPhq9

        Etait-ce donc Jack Lang, ce mystérieux chat ? Elle en aurait donné sa langue au chat ! A tout hasard, elle avait tapé le mot "chat" sur le moteur de recherche. C'est ainsi qu'elle était tombée sur ce vieux film où jouaient Simone Signoret et Jean Gabin. Deux êtres aigris, résidus d'un couple, qui maintenant se détestaient, s’épiaient, et qui n’auraient pas déparé à Matignon ou à l’Elysée, s'envoyant des "tweets" rageurs à longueur de journée !

          En tout cas, elle était maintenant incollable sur Patrick Modiano.  On pouvait l’interroger, elle était capable de sortir les titres comme si c'était les paroles d'une chanson de rock and roll, mais un peu bluesy ; qu'elle aurait écoutée dans son casque : « Ronde de nuit - Boulevard de ceinture - Bestiaire de l'enfance - Rue des boutiques obscures - Dora Bruder - Villa triste -Un cirque passe - Dans le café de la jeunesse perdue….. » 

          Mais il était trop tard. C’était comme un devoir qu’on rend après l’échéance à l’école. Cette erreur de communication l’avait mortifiée. Il avait suffi de montrer ce vernis écaillé, pour tromper les gens sur la valeur du meuble !

          Elle n’était pas assez hypocrite, pas assez hypocagne, trop scientifique ! Elle n’avait pas de temps à perdre dans des fictions alors que la réalité s’imposait durement tous les jours, et que les dossiers s’empilaient sur la table ? S’il avait cru embaucher la princesse De Clèves, il s’était foutu le doigt dans l’œil  ! D’ailleurs, la lecture, ce n’était plus le truc de beaucoup de gens maintenant. Les voyageurs achetaient un roman policier parfois quand ils montaient dans un train, histoire de tuer le temps, puis s’endormaient à mesure que défilait le paysage.

        Il suffisait de demander aux gens dans la rue s’ils connaissaient Modiano, et combien de livres ils avaient lus dans l'année !  Personne ne semblait se rendre compte ici, que l’époque avait bien changé depuis celle d'André Malraux et ses belles lettres ! Au fait, Malraux et le chat étaient peut-être un seul homme ?... A moins que ce soit ce François-premier aux secrets de pyramide, dont le portrait, plein de poussière, avait été décroché pour être posé sur une armoire, à l'envers !

         En tout cas, Malraux était le grand modèle, la référence obligée, celui qu’on lui renvoyait sans cesse dans les dents ! Même monsieur Jean lui avait conseillé de regarder ce fameux discours de Malraux au Panthéon, recevant les cendres de Jean Moulin.

         Une époque où elle n’était encore née, avant d’être abandonnée dans les rues de Séoul.

         Finalement, par curiosité, elle s’était mise à lire Modiano. A la façon d’excellence qu’elle avait de se mettre à fond dans un dossier, quel qu’il soit, prenant des notes, recoupant les tendances, dégageant les idées fortes. C’était un univers étrange. Des héros inconsistants, qui se cherchaient, errant le long de boulevards fatigués, à la recherche d'un passé incompréhensible. Des pas qui ne menaient nulle part, si ce n'est dans des cafés perdus. Dans des gares où personne jamais n’arrivait à bon port. Le long de voies rouillées, où poussaient des fleurs sauvages. Et toujours tant de méprises, de fausses reconnaissances, de choses en rappelant d’autres ! L'univers de Modiano ressemblait à un ministère de la cinquième république… Ce type à sa façon était un scientifique, et possédait un regard d'anthropologue !

  Pouvait-on passer sa vie à la rêver ainsi ? Vous venait l’impression d’avancer dans un désert, avec des mirages et des impressions sans cesse évanescentes. « De courir après la proie, et de saisir l’ombre ! » 

 

           Elle en était arrivée à penser que si elle ne s’était pas tant battue, elle aurait pu très bien, elle aussi, être une héroïne d’un roman de Modiano, prenant café sur café, au fond d’un bistrot Parisien, pensant aux ombres du passé !

   Elle avait le profil de mystère, de silence et d’ombre qu’il fallait pour briguer un rôle au casting de ce prix Nobel. Pendant quelques secondes, son esprit dériva sur un paysage de Corée. Elle entrevit des pagodes étincelantes au soleil, des petits matins clairs, la mer de Chine aux vagues ondulantes. Elle pensa au nom de naissance qu’elle avait laissé là bas, avec tous ses points d’interrogation suspendus encore dans le ciel comme les volutes de l'avion à réaction qu'elle avait pris !

        Quoi qu’elle fasse, où qu'elle se rende, il y aurait toujours une petite part de cette Kim Jong-Suk en elle…. 

 

 

 

 

 

         « A la recherche de Kim Jong-Suk  » Elle imagina la jaquette Gallimard, et le nom de l’auteur « prix Nobel »imprimé sur la manchette, dans une vitrine d’un libraire, quelque part à Paris, puis à Séoul. Pouvait on enfermer une vie dans un livre  ?

         Mais la vraie œuvre, n’était-ce pas la vraie vie qu’on s’inventait jour après jour ? Elle sentait bien que sa vérité se situait davantage d’un coté des vitrines que de l’autre. Celui où l’on pouvait marcher, fuir, se battre, regarder le soleil et affronter le vent méchant, sans forcément se retourner en arrière à chaque carrefour. Le pire, c’était de faire les cent pas, le long d’un trottoir, dans une rue perdue qu’on connaissait pas cœur. Elle préférait vraiment la frénésie "West side story" ! " I Will survive", chantait-elle parfois, se lançant dans une armorce de rock and roll. http://bit.ly/1KkzA6M

         «  Vous êtes une battante, Fleur, lui avait dit Monsieur Jean, alors qu’elle rassemblait ses affaires pour partir. Vous verrez, vous prendrez votre revanche. Comme la princesse Daenerys Targaryen ! http://bit.ly/1O7ZDZx)

         Elle lui avait souri, touchée qu’il se souvienne de cette figure féminine de « soap opera » dont elle lui avait parlée, par hasard, un après midi où ils s’étaient retrouvaient tous deux, dégoulinant de pluie, réfugiés dans un de ces petits cafés chers à Modiano. Ils avaient discuté en toute liberté de leurs goûts, de leurs passions…C’est dans ce genre d’endroit sombre que l'écrivain entassait toute sa jeunesse perdue, et des gens bien plus âgés, très troubles, leur tournant autour, les prenant par l'épaule, arborant un air protecteur.

  Nous possédons tous un gnome, ou une fée qui un jour ou l’autre, a cheminé sur les murs à nos cotés, alors que nous gagnions l’école. Parfois, au moment où l’on s’y attend le moins, il revient à nos cotés !

           Son double, à Fleur, c’était cette Daenerys, un être diaphane, aux yeux bleus d’améthyste. Elle avait du fuir son pays après que son père eut été atteint de folie. Elle était partie vivre en exil vers les cités libres. Les épreuves qu’elle avait traversées l’empêchaient de penser, et lui donnaient mille raisons de s’en sortir. Elle chevauchait des dragons, à cru, avec l’intrépidité des amazones antiques, se montrait déterminée, et parfois inflexible, ayant passé au fil de l’épée tous les esclavagistes d’une ville.

          Sur le port de Quath, elle avait été sauvé d’un tueur à gages, grâce à l’intervention d’un vieil homme, nommé Arstan Barbe-Blanche. 

         Troublant, non ? Bien sûr elle n’avait pas osé parler d’Arstan au colonel Jean « Barbe-Blanche » !  Il l’aurait pris pour une petite fille romantique. !" Ou peut-être avait-elle peur qu’il disparaisse, comme dans un de ces jeux vidéo où l’on gagnait des vies, mais où l’on en perdait autant quelquefois, sans savoir pourquoi et comment !

          En tout cas, elle avait reçu un hommage appuyé de cette profession qui n’avait pas compris eux aussi son éviction. « Fleur Pellerin a été une excellente ministre, corrobore avec fougue Cédric Laguarrigue, président du second plus important éditeur français, Focus Home Interactive. C’est également vrai d’Axelle Lemaire. C’est la première fois qu’on avait des interlocutrices à l’écoute de ce que représentent la technologie et le jeu vidéo, qui créent de l’emploi et de la croissance. Ce n’était pas le cas avant.  » http://bit.ly/1LmR3WS

         Fleur a fait du bon boulot. Les intermittents, entre autres, lui doivent une fière chandelle. Il y a comme une incompréhension quand le prix d’excellence est recalé pour des raisons mystérieuses, au bénéfice d’un ou d’une « pistonnée ».

         L’ancien membre du gouvernement Frederic Cuvillier s’est permis de publier un message de soutien à l’ex-ministre, dans lequel il a glissé un sous-entendu, comme une peau de banane laissée sur le trottoir de l’Elysée : «  J’adresse toute mon amitié à Fleur Pellerin, si sincère et engagée, mais pas assez proche des proches du président  ».http://bit.ly/1So9nXn

   La question a donc été relayé par "closer", toujours avide de potins : Julie Gayet a t’elle aidé Audrey Azoulay a devenir ministre de la culture, avec la complicité du maître de l’Elysée ? ...Un proche de Fleur Pellerin a confié à l’Obs que Julie Gayet aurait joué un rôle dans cette éviction : « C’est une histoire de courtisans. Gayet l’avait dans le nez. Et Azoulay lui a savonné la planche… » http://bit.ly/1QAvDaA

     Qui pourrait croire une histoire pareille ? Une nouvelle « Madame Sans-Gène » à l’Elysée, vice-ministre de la culture, imposant ses points de vue au président normal ?Vous n’y pensez pas !… D’ailleurs notre président, lors d’un déplacement récent, avait assuré à Fleur Pellerin qu’il était très content de son travail. Hollande on le sait, est un homme de parole. l l’a prouvé dans de multiples circonstances, et l’on aurait bien du mal à trouver des exemples où il a du avaler sa langue. 

        La veille du crime, elle ne se sentait pas du tout inquiétée, s’apprêtait d’ailleurs à défendre un texte devant le sénat, pour défendre sa loi «  Liberté de création, architecture et patrimoine » moins d’une heure avant l’officialisation du remaniement.

        C’est dire qu’elle est tombée de haut !….

        Quand le président de la République l'appelle au Sénat, Fleur Pellerin s'isole dans la salle des ministres. La conversation avec le président Hollande dure six minutes, en comptant les silences….. Pour justifier son remplacement par sa conseillère Audrey Azoulay, François Hollande lui dit : « Ce n'est pas ton travail qui est remis en cause. Mais j'ai besoin de quelqu'un pour faire de la politique. » http://bit.ly/1QfjGwM .Elle est rudement secouée. Mais elle ne pleure pas ni ne manque de s'évanouir. Fleur Pellerin n'a jamais pleuré en public ces dernières années, seulement une fois lors du décès d'un jeune collaborateur », témoigne un proche.

         Que s’est-il passé pour que Hollande se dédie ? En dehors de la décision, on notera son immense délicatesse ! A-t-il reçu un tweet d’une kommandantur, privilégiant la raison d’état, sur fond de loi d'urgence au féminin ? Ce n’est pas à moi de le dire…. Je ne possède pas les éléments d’analyse, comme on dit. Je lis juste les journaux, à la terrasse des cafés perdus, guettant les ombres qui passent sur le trottoir, alors que mon café refroidit. Chacun se fera une opinion ! Nul besoin d’avoir fait pour ça l’ENA, cette école du cirque, où l’on apprend la prestidigitation, l’art des ventriloques et des acrobates.

         Voilà, clap de fin….Une remarque tout de même : Audrey Azoulay, qui a travaillé plusieurs années au centre national du cinéma et de l’image animée( CNC) n’a pas de réelle expérience politique. Mais peut-être que Julie Gayet, son amie, lui donnera un coup de main, auprès du président normal …Normal, non, on se donne un coup de main, entre copines ?

        J’ai bien aimé le départ de Fleur, très digne. "…..Il y a peu de pays au monde où une enfant trouvée dans les rues d'un bidonville d'un pays en développement et adoptée par une famille modeste (...) puisse un jour se retrouver ministre de la Culture"….

        Cela remettait les pendules à l’heure, au nez d’Audrey Azoulay ! C’est que cette fille du conseiller du roi du Maroc, n’offre pas le même pedigree….

        Entre une fleur sauvage de l’asie, ayant poussée entre les pavés, avant d’être repiquée avec quel succès dans notre pays, et une autre ayant bénéficié des meilleurs soins des pépiniéristes du roi, il n’y a pas photo ! On sait d’emblée au niveau de l’image à qui va déjà la sympathie du public ! Le limogeage de Fleur Pellerin, dans les conditions qu’on sait n’a sans doute pas été étranger aux sifflements qu’Audrey Azoulay a du supporter, lors de sa première sortie publique aux victoires de la musique….Rien que du populisme de bas étage !

http://bit.ly/1QfmzaE

        C’est la valse des pantins, qu’on explique de façon étrange : Manque de culture politique pour Fleur, alors que celle de sa remplaçante laisse à désirer. Il semble que sa connaissance de la langue allemande ait été un argument important pour justifier la nomination d’Ayrault aux affaires étrangères. http://bit.ly/1ozS1u2.. Nos médias ont vu tout le mérite que notre nouvel homme de la situation possédera en s’adressant directement à Angela Merkel….

        Une remarque d’ailleurs à ce sujet : Fleur Pellerin possède elle aussi l’usage de la langue de Goethe, un personnage éminemment culturel. « At last but not least », elle possède aussi celle de Shakespeare, alors qu’Ayrault ne peut franchir le Channel ! Un détail sans doute en rapport avec le coté totalement anecdotique de cette langue dans les échanges internationaux.

         N’aurait t’elle pas été « la femme de la situation », face à Angela Merkell ? D'autant que, comme cette affaire nous le montre, entre femmes on se comprend bien. Un avantage immense, dont notre diplomatie ne sait pas encore tirer profit !...Mais c'est juste là un avis d'amateur, n'ayant pas fait l'ENA...

 Et les « tontons flingueurs », me direz-vous. Qu’est-ce qu’ils viennent faire dans cette galère ?…

  

 

 

       Oh ! C’était juste pour le plaisir de l’image, en rapport avec la brutalité des faits, ayant à voir avec cette parodie des mœurs des gangsters. C’est toute une culture qui a fait florès, et dont quelques phrases cultes appartiennent maintenant à notre patrimoine national : http://bit.ly/212IRo0

-"Si on bricolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises"

-"Y'a des impulsifs qui téléphonent, d'autres qui se déplacent"

-"Les ruptures, les retrouvailles : les fluctuations de la fesse"

-"Allons vite messieurs, quelqu'un pourrait venir, on pourrait se méprendre, et on jaserait. Nous venons déjà de frôler l'incident"

-« Bonus : Faut reconnaître...C'est du brutal ! »

-« Les cons, ça ose tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît ! »

Parodie des Tontons Flingueurs - YouTube

http://bit.ly/1Qfq010


Lire l'article complet, et les commentaires