France 2018, des résultats 100% Emmanuel Macron

par Aimé FAY
mardi 21 mai 2019

 Nous avons désormais tous les chiffres. Incontestables, ils valent mieux qu'un long discours et qu'une dispute stérile et politicienne entre partis politiques. Allons droit aux chiffres et voyons le bilan de 2018 d'Emmanuel Macron, année durant laquelle il a été le seul à la manœuvre. Rappelons que l'année de l'élection présidentielle est toujours attribuée à l'équipe sortante, en l'espèce 2017, celle de François Hollande.

Croissance économique en volume (source Eurostat (organisme de l'UE indépendant des gouvernements des 27+1 pays)) :

- en 2017 = 2,16% ; en 2018 = 1,52%. Une croissante malgré tout décevante, bien qu'un peu supérieure à celle de l'Allemagne à 1,42%. Mais, inférieure à la moyenne de l'Union européenne (UE) à 1,66%.

Taux de chômage (source Eurostat, sur la base du BIT et pour la France entière, dont les DOM, Mayotte compris) :

- en 2017 = 9,4% ; en 2018 = 9,1%. Amélioration très modérée de la courbe 1 du taux, d'un chômage toujours de masse. Taux qui a amorcé sa décrue dès 2015 où il était de 10,4 (10,1 en 2016 et 9,4 en 2017).

À titre de comparaison, le taux de l'Allemagne était en 2018 = 3,4%. La moyenne de l'UE à 6,8%. Notre pays est loin du compte, même si les choses s'améliorent.

Nombre total d'emplois privés (source Dares) :

- en 2017 = 19,302 millions ; en 2018 = 19,462 millions. Soit + 160 000, essentiellement dans le tertiaire marchand (+114 000) et dans la construction (+26 000).

Notre taux d'emploi (Eurostat) en 2018 reste encore très inférieur à celui de l'Allemagne à 65.4% contre 76.5%. Il est vrai qu'en Allemagne les emplois "low cost", à 1 euro de l'heure, occupent une place non négligeable.

Dette de l'État stricto sensu (source Agence France Trésor : "encours de la dette négociable") :

- en 2017 = 1 687 milliards d'euros ; fin décembre 2018 = 1 756 milliards. Soit + 69 milliards (hors organismes sociaux et collectivités territoriales (voir ci-dessous)). L'État n'arrive décidément pas à contenir sa dette. Dette qui est en fait la nôtre ou plutôt celle de nos enfants et petits-enfants. Pourtant, certain(e)s femmes et hommes politiques démagogiques… populistes, voudraient que nous dépensions encore plus, toujours plus. Facile quand on est sûr de ne pas gouverner.

Dette de la France au sens de Maastricht (source Eurostat) :

en 2017 = 2 258,7 milliards (98,56% du PIB). En 2018 = 2 315,3 milliards d'euros (98,56% du PIB), soit + 57 milliards, bien que stable en % du PIB. Cependant, la France continue à dépenser toujours plus qu'elle ne gagne, crise ou pas crise, gilets jaunes ou pas ! Les 100% du PIB sont en ligne de mire.

Dans le même temps, la dette de l'Allemagne (60% du PIB) baisse de 52 milliards, en s'établissant à 2 023 milliards en 2018.

Balance commerciale des biens (source INSEE) :

- en 2017 = 57.8 milliards. En 2018 = − 59.9 milliards d'euros. Malheureusement toujours déficitaire. Nous importons, en euros courants, toujours beaucoup plus que nous exportons ! Hors aéronautique et luxe, nos productions ne sont pas adaptées à la demande mondiale ni même à celle domestique − comme le prouve la croissance de nos importations.

À titre de comparaison, la balance de l'Allemagne était en 2018 excédentaire de 232 milliards  !

Au regard de ces chiffres incontestables, que tout le monde connaît et reconnaît désormais, le redressement du pays est bien maigre, même si la hausse de l'emploi privé, débuté en 2015, se poursuit sous la présidence Macron.

Notre pays continue d'être fortement dépendant de la conjoncture européenne et mondiale (notamment américaine et chinoise), quoi qu'il fasse.

Rendons-nous à l'évidence, nous n'avons pas la taille critique pour influencer quoi que ce soit. L'Allemagne l'a encore pour quelques années. Nos 2 pays ont besoin d'une UE indéniablement encore plus forte, donc nécessairement plus intégrée.

Un clin d'œil aux femmes et aux hommes politiques qui voudraient voir, demain, notre pays affronter tout seul les autres puissances économiques de la planète (les USA, la Chine, le Japon…), comme va le faire le Royaume-Uni, définitivement le 31 octobre 2019… s'il respecte le choix fait lors du référendum du 23 juin 2016, par 52% des votants. Le Royaume-Uni espère retrouver son "aura" du 19ème siècle. "Aura" qu'il a perdue alors qu'il est tout seul, et qu'il bénéficiait d'un empire de 500 millions de consommateurs captifs.

Quelle "aura" voudrait retrouver notre pays s'il tombait aux mains de politiques plus imbus d'eux-mêmes que compétents ?

 

1. La courbe du chômage s'exprime, partout dans le monde pour établir des comparaisons, en pourcentage de la population active. JAMAIS en nombre de chômeurs. Quel désastreux et incompétent conseiller avait donné une telle idée à Hollande ?

Crédit photo : chribactu.20minutes-blogs.fr. "Silence, ça tourne !" a été ajouté par A. Fay.


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