François Fillon - « La Ristourne »

par gruni
dimanche 5 février 2017

Les discours de François Fillon ont quelque chose de prémonitoire. Ne disait-il pas qu'il se présentait à la présidentielle pour "casser la baraque". La démolition est en cours. Dans un autre contexte, Jacques Chirac qui s'y connaît dans le domaine des casseroles, disait "la maison brûle... En fait ça flambe, il aura suffi d'une allumette lancée par un vilain "Canard enchaîné" pour mettre le feu. 

Vous vous souvenez de cette déclaration de guerre de François Fillon à Nicolas Sarkozy, "qui imagine le général de Gaulle mis en examen". Un candidat qui veut devenir président, "ne devrait pas dire ça", s'il n'est pas lui-même irréprochable. Mais du côté des "Républicains" on n'attendra peut-être pas la mise en examen du vainqueur de la primaire de la droite pour passer à ce fameux plan B, qui bien sûr, d'après eux, n'existe pas.

Voilà maintenant que "Mediapart publie des chèques « secrètement » encaissés par François Fillon entre 2005 et 2007". Dans une autre affaire révélée il a quelques jours où Fillon est soupçonné de détournement de fonds publics.

Un chèque au nom de François Fillon et un talon avec simplement « FILLON ». "Pour des montants respectifs de plus de 3.000 euros "dont aurait profité le candidat à l’époque où il siégeait au Sénat". 

"Une pratique baptisée pudiquement "la ristourne". En réalité des "sommes non utilisées sur les 7.500 euros que perçoit mensuellement chaque sénateur pour la rémunération d’assistants." D'après Médiapart le système aurait fonctionné de 2003 à 2014. Une "coutume" occulte sonnante et trébuchante qui n'était peut-être pas une exclusivité de l'UMP. Le silence radio et télé des élus à ce sujet est assez assourdissant. Sans doute l'effet de sidération dû au "Pénélope-Gate".

Fillon contre-attaque avec un tract pour tenter d'éteindre l'incendie

L'idée de ce tract vengeur, c'était avant la découverte des chèques par Médiapart. Une tentative désespérée de blanchiment de son candidat à l'agonie par l'équipe de François Fillon grâce à un tract tiré à 4 millions d'exemplaires. On notera au passage le courage des militants distributeurs qui parfois se font déchirer, chiffonner ou remballer par des passants outrés par les dérives fillonesques.

Opération rachat, mardi à la télévision sur TF1 ou France 2

Selon "Paris Match", François Fillon devrait tenter une opération de la dernière chance dans laquelle tout serait mis "sur la table". Une "initiative forte" voire même une "émission-confession". Diable ! Que nous réserve encore celui à qui on aurait donné le bon Dieu sans confession. Pourrait-il passer à table et nous dire par exemple, "Oui j'ai gravement fauté et donc je renonce à me présenter à l'élection présidentielle". Faut pas rêver ! Car malgré les sondages calamiteux, Fillon n'est pas homme à renoncer si facilement. Il faudra donc le chasser pour qu'il parte. Et dire que cette élection s'annonçait imperdable pour le parti "Les Républicains".


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