François, le chomdu et la dette

par VICTOR Ayoli
mardi 19 janvier 2016

François nous a parlé de « son plan contre le chômage ». Pense-t-il nous enfumer ? Il en a l’habitude et nul ne peut nier son expertise en la matière.

Il veut faire sortir 500.000 chômeurs des statistiques. En les sortant du tiroir « chômeur » pour les glisser dans le tiroir « en formation ». Ce qui ne créera aucun emploi mais fera « statistiquement » baisser la courbe, peut-être même jusqu’à « l’inverser ». Et lui permettre de se représenter ! En se foutant royalement de l’opinion des Français qui, à 75 %, ne souhaitent pas qu’il se représente. Pareil pour son alter ego, l’autre comique troupier du parti concurrent-complice.

Pour cela il a besoin - dit-il d'un milliard d’euros (alors qu'il en faudrait au moins quatre). Notons en passant que des milliards, il y en a 34 qui sont dévolus chaque année à la formation. Mais presqu’exclusivement pour les salariés ayant un travail ! Pas étonnant que les chômeurs mal formés ne trouvent pas de boulot…

 Quant on aura le temps, on le croira, le François… Parce qu’il ne gouverne rien, du moins pas grand-chose. Les pays européens, et donc la France, sont gouvernés actuellement non pas par la volonté de leurs peuples à travers leurs gouvernements élus mais par une petite mafia financière qui œuvre avec opiniâtreté dans une seule direction : la destruction de tous les acquis sociaux, la privatisation de tous les services publics, l’esclavagisation des travailleurs, le massacre de la sécu et de tous les services sociaux, etc. La « crise » étant le choc volontairement provoqué par une nébuleuse mafieuse appelée « Les marchés » afin de faire accepter de force toutes leurs saloperies. « Les marchés », ils vont tenir ces prochains jours leur conseil des parrains mafieux à Davos. On en reparlera…

 Mais comment sortir des griffes de ces pourris ? « Les marchés » ce sont en fait quelques fonds de pension, quelques groupements bancaires, quelques fonds spéculatifs à l’abri dans des paradis fiscaux. Presque tous ricains ou rosbifs. La konnerie de nos gouvernants est d’emprunter du pognon à ces gens, se mettant ainsi à leur merci.

 Le pognon – pour la formation mais aussi pour la modernisation de l’armée, de la police, de la justice entre autres impératifs dictés par la réalité géopolitique – il est dans le remboursement du seul intérêt de la dette : 45 milliards par an, soit l’équivalent de l’impôt sur le revenu ! Cette dette a doublé sous Sarko (1700 milliards) et est passée à 2100 avec Hollande. Et voilà les deux brillants gouvernants qui prétendent briguer nos suffrages pour « challenger » la fille du Borgne…

 Un gouvernement qui aurait des couilles aurait vite résolu le problème. D’abord faire un audit de cette dette qui cache bien des créances illégitimes. Ça permettra déjà d’en éliminer une bonne partie. Les Islandais, les Argentins, les Equatoriens l’ont fait avec succès. Puis, sans même changer le mode de fonctionnement de la Banque Centrale Européenne - qui lui interdit stupidement de prêter du pognon directement aux états -, imposer à toutes les banques travaillant en France d’accorder des prêts obligatoires à l’Etat à concurrence des 2100 milliards de la dette. Les banques pour trouver ce pognon emprunteront – elles le peuvent, elles ! – à la BCE au taux habituel pour elles, soit 0,05 %, c’est-à-dire rien. Après quoi, l’Etat remboursera à ces banques à un taux de 0,1%. Largement suffisant pour les banques qui doublent ainsi leurs bénefs... C’est bien assez pour payer le fonctionnement de ces établissements qui se gavent sur le dos des Français avec des taux allant de 4 à 24%, dans les prêts « revolving » ! Dès lors le service de la dette diminuera drastiquement et une grosse partie des 45 milliards servira pour partie à financer les besoins réels mais aussi à rembourser réellement cette dette alors qu’actuellement il ne sert qu’à rembourser les intérêts.

 Et s’il faut emprunter pour investir, créer de nouvelles infrastructure, il suffit de lancer un « emprunt patriotique » auprès des Français, à un taux d’un demi point au-dessus du taux du livret A. On peut aussi envisager un emprunt forcé auprès des trois millions de « millionnaires français » ! Ainsi on se sort des griffes de « Les marchés » ! Et leur triple A, ils peuvent se le foutre dans l’oigne et sans vaseline… De plus les milliards correspondant aux intérêts qu’il faudra tout de même rembourser resteront dans le circuit économique du pays, relançant d’autant la consommation et n’iront plus engraisser, comme c’est le cas actuellement, les retraités du Texas, du Wisconsin ou de Californie. L’état Japonais a une dette de 200% de son PIB et se branle complètement des ukases des « Marchés » puisque cette dette est entièrement détenue par les Japonais !

 Serions-nous plus kons qu’eux ?

 

Illustration:merci à Burki

 


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