French American Foundation – Le Siècle : match nul

par Al West
samedi 19 mai 2012

La politique du couple Hollande – Ayrault n'ayant à mon sens que peu de surprises à offrir, c'était le seul vrai suspens de cette nomination de gouvernement : quelle organisation oligarchique allait rafler le plus de postes de ministres ?

Le gouvernement nommé par Jean-Marc Ayrault sous la présidence de François Hollande se compose donc comme suit :

Président : François Hollande. (FAF, Le Siècle)

Premier Ministre : Jean-Marc Ayrault.

Ministre des Affaires étrangères : Laurent Fabius. (Bilderberg, Le Siècle)
Ministre de l'Éducation nationale : Vincent Peillon.
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice : Christiane Taubira.
Ministre de l'Économie, des Finances et du Commerce extérieur : Pierre Moscovici. (FAF, Le Siècle, Le Cercle de l'Industrie)
Ministre des Affaires sociales et de la Santé : Marisol Touraine. (FAF)
Ministre de l'Égalité des Territoires et du Logement : Cécile Duflot.


Ministre de l'Intérieur : Manuel Valls. (Bilderberg, Le Siècle)
Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie : Nicole Bricq.
Ministre du Redressement productif  : Arnaud Montebourg. (FAF)
Ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social :  Michel Sapin.  (Bilderberg)
Ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian.
Ministre de la Culture et de la Communication : Aurélie Filippetti. (Le Siècle)
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Geneviève Fioraso (députée de Grenoble).
Ministre des Droits des femmes, porte-parole du gouvernement : Najat Vallaud-Belkacem. (FAF)
Ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire : Stéphane Le Foll.
Ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique : Marlyse Lebranchu.
Ministre des Outremers : Victorin Lurel.
Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative : Valérie Fourneyron (maire de Rouen).

Sur vingt femmes et hommes politiques, nous avons donc :

C'est donc une belle victoire à égalité pour la French American Foundation, cette officine de Washington créée dans le but de faire le lien entre les États-Unis et la France et d'installer aux plus hauts postes de cette dernière de dociles agents pro-états-uniens. Elle réussit l'exploit de placer un de ses membres au poste de président et s'offre également le prestigieux ministère de l'économie. Un beau score donc.

Score tout a fait honorable également pour le club de collusion Le Siècle, réunissant le gratin de l'oligarchie française – des médias aux grands patrons en passant par les hommes politiques –, bien qu'on eut pu s'attendre à le voir remporter la compétition face à la French American Foundation. Il faut toutefois noter que certain ministres peuvent avoir adhérer au club récemment et ne soient donc pas pris en compte ici. Au contraire, l'adhésion à la French American Foundation semble être officielle et lui laisse peu de chances de disposer de réserves ministérielles. Un léger avantage pour Le Siècle sur ce point donc. Autre bon point, le Siècle occupe également de très beaux postes : outre le président et le ministre de l'économie, également membres de la French American Foundation, appartiennent au Siècle le ministre des affaires étrangères et le ministre de l'intérieur !

Bien que ne disposant que de trois membres, le club du Bilderberg fait une entrée plus qu'honorable dans le gouvernement socialiste. En effet, même s'il n'atteint qu'un peu plus de la moitié du score de la French American Foundation ou du Siècle, son importance sur le plan international accorde un prestige encore plus grand à ses trois poulains. Le club du Bilderberg obtient donc les ministères des affaires étrangères, de l'intérieur et celui, moins primordial, du travail.

Le Cercle de l'Industrie, était, il faut l'avouer, un peu hors-compétition, puisque tous ses membres à l'exception de ses deux vices présidents, sont les patrons des plus grandes entreprises françaises. Il est donc tout à fait normal qu'on ne retrouve qu'un seul de ses membres dans le nouveau gouvernement.

Évidemment, le lecteur un tant soi peu attentif aura remarqué que plusieurs membres du gouvernement appartiennent à plusieurs de ces organisations. Toutefois, sur les vingt membres du gouvernement, en incluant le président, neuf de ses membres appartiennent aux organisations sus-citées, c'est-à-dire très légèrement moins que la moitié. Évidemment, cela représente un minimum dans la mesure où l'appartenance de certains ministres à de semblables organisations puisse ne pas être connue.

En tout cas, pour ceux qui en doutaient encore : le changement, c'est maintenant !


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