Gaza face à ses encagoulés

par Mohammed-Salah ZELICHE
samedi 30 mars 2024

Voix toujours est-il accordée pour la circonstance. A ce point qu'on les dirait presque courageux. Presque solidaires. Mais c’est toujours la sentencieuse condamnation d’Ibn Khaldoun qui se rappelle à nous : « Les Arabes se sont entendus pour ne s’entendre jamais ». Et s'impose aux esprits insultés et abusés.

Gaza face à ses encagoulés

Israël frappe Gaza pour la énième fois. Et pour la énième fois, les Arabes accourent. On tue notre petite sœur. Nous ne laisserons pas faire. Ah oui ? A qui vous voulez le faire avaler ? Il n’y a que vos peuples que vous ne laissez jamais faire. Gaza est votre complexe le plus complexe, le plus profond mais aussi le plus apparent. Gaza le révèle au monde entier. Comment ? Votre inefficacité. Votre loquacité sans effet. Vos détours qui ne mènent à nulle destination. Car il se perdent en cours de route et vous revenez toujours bredouilles. Car Gaza martyrisée par Israël fait équation ou est en parfait parallélisme avec la tumeur qui ronge votre corps. Et cette tumeur est votre peuple que vous opprimez et empêchez de s’autodéterminer. Tumeur qui finira tôt ou tard par vous exterminer. Israel = Etats arabes = sionisme. Gaza massacrée = peuples arabes opprimés. Mais Gaza n’est pas la Palestine qui a trahi et continuera à trahir. Et Hamas n’est pas Abbas. Aussi les Etats arabes feront-ils tout pour empêcher Hamas qu’il passe. Du coup, l’allié n’est pas Gaza mais Israël et son parrain l’Amérique déjà parrain des Arabes. Le Conseil de sécurité s’est réuni. Et savez-vous qui des pays arabes ont choisi pour une issue de sortie, une sortie de crise, un cessez-le-feu qui visiblement ne cessera que lorsqu’il n’y aura aucun Gazaoui sur le sol de Palestine ? Que diriez-vous de l’Egypte ? Et du Qatar ? Pas mal ! Ce sont ceux-ci qu’on laisse percer vers l’irrémédiable. Ceux-ci feront tout pour laisser trépasser leur sœur. Et ceux-ci ne lèveront jamais la voix pour parler à leurs interlocuteurs résolument malentendants. Comme un seul homme, dans un même élan d’hypocrisie. Et d’une même voix en réalité destinée à « la consommation locale », à leurs peuples qui attendaient depuis la nuit des temps qu’ils soient à la hauteur des défis que n’ont de cesse de leur lancer leurs ennemis traditionnels. Voix toujours est-il accordée pour la circonstance. A ce point qu'on les dirait presque courageux. Presque solidaires. Mais c’est toujours la sentencieuse condamnation d’Ibn Khaldoun qui se rappelle à nous : « Les Arabes se sont entendus pour ne s’entendre jamais ». Et s'impose aux esprits insultés et abusés. En effet, il n'en est rien : leurs prétentions unionistes de redresseurs de torts ont toujours fini en coups d’épée dans l’eau. En effet, ils ont appris la lâcheté comme la perfidie sur les bancs de la démagogie longtemps pratiquée contre leurs propres peuples. Peuples enchaînés et constamment abusés, au mieux traînés devant les tribunaux pour des vétilles. Devant des juges et des procureurs aux ordres des maîtres du moment, qui ont trahi le serment – serment d’HYPOCRATE et serment des MARTYRS. En attendant bien sûr d'être jetés eux-mêmes dans les geôles pour un mot de travers ou un simple crime de lèse-majesté sur fond de dilapidation de deniers publics - non pour écoper de peines véritables mais pour céder le champ au clan arrivant frais émoulu, qui, à son tour, n'en fera jamais qu'à sa tête. Ah, Gaza, pauvre sœur, à qui on fait tant peur. Gaza qu'on tue, qu'on étouffe, qu’on terrorise et qu'on enterre vivante. Elle aurait, aux dernières nouvelles, empêché ses frères arabes de dormir sur leurs deux oreilles. Pour ne pas dire sur leurs lauriers qu'ils n'ont jamais gagnés. Ils en souffrent tellement que, pour apaiser leur conscience dérangée, les aides et les dons se mettent à affluer vers Israël. Et Israël continue le massacre. Les dollars par millions passent illico presto les frontières. Point de chute : les banques Israéliennes. Pas certes les vivres qu’on peine à recevoir. Cela (ces dollars) donne des forces à l'économie de guerre des adversaires, pas du peuple qui souffre, s'essouffle et succombe sous les balles et les bombes. Malheureux dollars. Dollars impuissants. Comme les donateurs eux-mêmes. Il faut bien qu'on sauve la mise, me diriez-vous. Montrer une certaine probité, une volonté combattive, une pureté embourbée dont on doit automatiquement douter. C'est à qui corrompt le mieux Mahmoud Abbas déjà en déliquescence, et premier à trahir la cause palestinienne. Le mettre en garde contre le violent Hamas qui osa tant de fois exposer son peuple à la vindicte du cruel ami de leurs féroces protecteurs. On fait semblant d'être contre Israël mais on ne cache guère beaucoup de faire son lit. On a le même protecteur. N’est-ce pas ? Le même inconditionnel parrain des tueurs d'enfants palestiniens. Des femmes et des vieillards sous la bénédiction du pays le plus diabolique, le plus satanique, le plus barbare de l'histoire de l'humanité : l'Amérique érigée sur les tombes du peuple indien exterminé, déraciné, méprisé, acculé dans ses derniers retranchements. Comment peut-on être propalestinien lorsqu'on prend ses leçons et ses ordres de celui dont on caresse l'échine dans le sens du poil, dont on bénit jusqu'aux guerres les plus injustes et meurtrières menées contre les voisins, c'est-à-dire les frères amers qui ne doivent guère vivre. Arabes ? Avez-vous dit ? Musulmans ? Comment peut-on s'agripper à autant de vagues et de ressacs. S'écrasant sur les rivages rocheux, de cette violence sans forces. Sans consistance que celles des milliards de bulles explosées, évaporées dans l'espace. Aussi vide et creux que l'être arabe a pu être dérisoire et fallacieux.

 

             Mohammed-Salah ZELICHE

 

Relire pour aller plus loin mon article :

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gaza-plutot-abbas-que-hamas-252179

 

GAZA TRAHIE ENFANCE SUPPLICIEE BRAVO LES HUMAINS

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