Gaza-strophe
par Leila
samedi 13 février 2010
Le mercredi 10 février 2010, la chaîne France Ô (visible en TNT) diffusait un reportage bouleversant : "Gaza-strophe, le jour d’après". La veille, l’ambassade d’Israël en France avait essayé, en vain, de faire interdire l’émission.
Encore sous le choc, femmes, hommes et enfants ont donné leurs premières impressions sur cette attaque barbare. Ils ont perdu plusieurs membres de leur famille, leur maison a explosé sous les bombes de l’armée israélienne. Une fillette de dix ans raconte comment elle a perdu son père, sa mère et ses six sœurs qui dormaient avec elle dans une petite chambre. Elle a survécu parce qu’elle était allé aux toilettes. Une mère accablée de chagrin raconte comment elle a perdu son mari et ses trois fils, dont le dernier avait moins de deux ans. Ils ont dénoncé le massacre méthodique d’une population civile par une armée suréquipée ; ils ont affirmé leur volonté de résistance, leur attachement à la vie et leur désir de reconstruction. Pourtant, dans leurs yeux, aucune haine pour les assassins.
Un vieil homme marchant parmi les ruines a improvisé des vers d’une grande beauté, exprimant sa douleur, son incapacité à comprendre la rage des agresseurs, et sa foi dans l’avenir. Une voix a récité en contrepoint des textes du poète Mahmoud Darwish.
En voyant ce reportage, je ne pouvais pas m’empêcher de penser aux pilotes de F-16 responsables de cette boucherie. Que pensaient-ils en rentrant à leur base ? De quoi parlaient-ils avec leurs camarades en buvant leur café au bar de l’escadrille ?
Les réalisateurs annoncent une version cinéma de 90 minutes. Le DVD est déjà en vente.
http://www.gaza-strophe.com/index.html