George Soros, 30 milliards d’euros par an pour l’Afrique ? Une meilleure solution, le Jeu naturel évoluant à somme nulle entre les nations
par Hamed
mardi 5 juin 2018
1er Partie
« L'Europe est en danger existentiel », estime George Soros. « Ce n'est plus une figure de style que de dire que l'Europe est en danger existentiel, c'est la dure réalité ». George Soros n'y va pas par quatre chemins... Lors d'un discours prononcé au Conseil européen des relations internationales à Paris, le célèbre milliardaire a affirmé que l'UE semble avoir « perdu son chemin » depuis la crise financière mondiale de 2008.
Les « fonctionnaires » à Bruxelles ont adopté un programme de réduction budgétaire qui a conduit à la crise de l'euro, ce qui a transformé la zone euro en une relation entre créanciers et débiteurs, « qui n'est ni volontaire ni égale ». (1)
- George Soros a-t-il raison que « l’Europe est en danger existentiel » ?
Vu les problèmes qui s’accumulent dans l’Union européenne, que peut-on dire de son analyse sur l’Europe ? Y a-t-il une « déliquescence lente » de l’Union européenne qui, malgré tout, a été une réussite du siècle. Il est évident que l’Union européenne comme d’ailleurs la zone euro, une Union monétaire au Sein d’une Union plus grande sont en train de payer le prix de leur succès. Il faut aussi lier les États-Unis à cette « lente déliquescence de l’Occident » dans un sens que c’est la conjoncture et l’évolution du monde qui ont provoqué ce repli occidental. Il faut se rappeler la crise financière de 20018, et la récession pratiquement généralisée pour l’ensemble des pays occidentaux. Les déficits publics ont explosé pour tous ces pays entre 2009 et 2010.
Et des causes précises expliquent ce déclin, car il s’agit bien de déclin de l’Occident face aux puissances émergentes, dont la Chine en est le pivot central et autour duquel tournent les autres pays du BRICS. Et sans la puissance économique de la Chine, le BRICS n’aurait certainement pas existé. Aujourd’hui, il constitue un formidable pôle économique face à l’Occident. C’est une réalité, qui relève d’un processus économique mondial qui a évolué d’une manière tout à fait naturelle.
Ceci étant, le milliardaire et spéculateur hors-norme dans les Bourses mondiales nous étonne. Il faut rappeler, dans ses attaques spéculatives, il s’endettait auprès des grandes nations par milliards de dollars, de livres sterlings en offrant des taux d’intérêt élevés, mais en fait, par des manipulations monétaires, il faisait des gains faramineux.
Par conséquent dans son « How to save Europe » (2), ), en français : Comment sauver l’Europe ?,il dit : « Il ne sert à rien d'ignorer la réalité selon laquelle un certain nombre de pays membres de l'Union européenne ont explicitement rejeté l'objectif européen d'une « union toujours plus étroite ». Au lieu d'une « Europe à plusieurs vitesses » destination, l'objectif devrait être une « Europe multipiste » offrant aux États membres une plus grande variété de choix. [...] Comment est-ce qu'un projet politique qui a soutenu la paix et la prospérité de l'Europe d'après-guerre est arrivé à ce point ?
Dans ma jeunesse, un petit groupe de visionnaires dirigé par Jean Monnet a d'abord transformé la Communauté européenne du charbon et de l'acier en marché commun européen puis en UE. Les gens de ma génération étaient des partisans enthousiastes du processus. [...] En conséquence, de nombreux jeunes considèrent aujourd’hui l’UE comme un ennemi qui les a privés d’emplois et d’un avenir sûr et prometteur. Les politiciens populistes exploitent les ressentiments et forment des partis et mouvements anti-européens. [...] Puis vint l’afflux de réfugiés de 2015. Au début, la plupart des gens sympathisaient avec le sort des réfugiés fuyant la répression politique ou la guerre civile, mais ils ne voulaient pas que leur vie quotidienne soit perturbée par une panne des services sociaux. Et très vite, ils ont été désillusionnés par l’incapacité des autorités à faire face à la crise. »
Au-delà des reproches que fait George Soros à tous les intervenants dans les problèmes que rencontre l’Europe, que propose-t-il ? L’UE est confrontée à trois problèmes urgents : la crise des réfugiés, la politique d’austérité qui a entravé le développement économique de l’Europe et la désintégration territoriale, comme l’illustre le Brexit. Maîtriser la crise des réfugiés peut être le meilleur point de départ.
1. L’Europe veut tendre la main à l’Afrique et à d’autres parties du monde en développement en offrant une aide substantielle aux régimes démocratiques. C’est une bonne approche, car elle permettrait à ces gouvernements de fournir de l’éducation et de l’emploi à leurs citoyens, qui seraient alors moins susceptibles de se rendre en Europe, un trajet souvent dangereux.
En renforçant les régimes démocratiques dans les pays en développement, un tel « plan Marshall pour l’Afrique » dirigé par l’UE contribuerait également à réduire le nombre de réfugiés politiques. Les pays européens pourraient alors accepter des migrants de ces pays et d’autres pays pour répondre à leurs besoins économiques par le biais d’un processus ordonné.
2. Deuxièmement, le principal objectif de la plupart des pays européens n’est pas de favoriser le développement démocratique en Afrique et ailleurs, mais d’endiguer les flux migratoires. Cela détournerait une grande partie des fonds disponibles vers de sales affaires avec les dictateurs, les soudoyant pour empêcher les migrants de passer par leur territoire ou pour utiliser des méthodes répressives visant à empêcher leurs citoyens de partir. Sur le long terme, cela générera plus de réfugiés politiques.
3. Troisièmement, il y a une grave pénurie de ressources financières. Un plan Marshall significatif pour l’Afrique nécessiterait au moins 30 milliards d’euros (35,4 milliards de dollars) par an pendant un certain nombre d’années. Les États membres de l’UE ne pourraient contribuer que pour une petite fraction de ce montant. Alors, d’où pourrait venir l’argent ?
Il est important de reconnaître que la crise des réfugiés est un problème européen qui exige une solution européenne. L’UE a une cote de crédit élevée et sa capacité d’emprunt est largement inutilisée. Quand doit-on utiliser cette capacité si ce n’est pas dans une crise existentielle ? Historiquement, la dette nationale a toujours augmenté en temps de guerre. Certes, alourdir la dette nationale va à l’encontre de l’orthodoxie dominante qui prône l’austérité ; mais l’austérité est elle-même un facteur qui contribue à la crise dans laquelle se trouve l’Europe. Jusqu’à récemment, on aurait pu dire que l’austérité fonctionne : l’économie européenne s’améliore lentement et l’Europe doit simplement persévérer. Mais, pour ce qui est de l’avenir, l’Europe est maintenant confrontée à l’effondrement de l’accord nucléaire iranien et à la destruction de l’alliance transatlantique, qui ne peut qu’avoir un effet négatif sur son économie et provoquer d’autres bouleversements.
La force du dollar précipite déjà une fuite des monnaies des marchés émergents. Nous nous dirigeons peut-être vers une autre crise financière majeure. La relance économique d’un plan Marshall pour l’Afrique et d’autres parties du monde en développement devrait intervenir au bon moment. C’est ce qui m’a amené à présenter une proposition originale de financement.
Les points 4 et 5 ne sont pas très explicites sinon que l’Europe doit se parfaire. C’est plutôt des exhortations sans indiquer des voies pour y parvenir. Donc un processus complexe. Ce qui retient notre attention, c’est le plan Marshall qu’il préconise pour l’Afrique. En supposant que l’Union européenne l’accepterait ce plan d’« au moins 30 milliards d’euros (35,4 milliards de dollars) par an pendant un certain nombre d’années », ce qui est peu probable compte tenu de sa connaissance de l’Afrique, et il faut le dire un continent gangrénée par la corruption, comment ce plan réussira-t-il si ces milliards seront débloqués progressivement ? Pourra-t-elle contrôler où vont aller les capitaux ? Et même si elle impose aux pays d’Afrique qu’ils doivent, en échange des capitaux, importer des biens et services exclusivement d’Europe. Le gros des capitaux n’iront-ils pas vers ceux qui détiennent les clés de l’économie africaine. Donc une fraction minime de capitaux et des biens et services qui ira vers les pauvres d’Afrique qui constituent la masse écrasante contre la masse des riches.
D’autre part, que représente 30 milliards d’euros par an pour les 54 pays qui constituent l’Afrique ? Et pour une population de plus de 1,3 milliard d’habitants. Ce qui signifie que, en une année, le plan Marshall pour l’Afrique octroiera 23,07 euros à chaque africain. Et si, on prend en compte la corruption qui est endémique en Afrique, une situation tout à fait naturelle dictée par l’état de l’Afrique certes indépendante mais en retard sur tous les plans, et que l’on ne prendrait que le dixième de ce capital d’investissement européen qui reviendrait aux pauvres d’Afrique, cela signifierait que chaque Africain pauvre recevrait 2,3 euros par an, et les neuf dixièmes du capital reviendraient aux riches (toute classe de richesse confondue). Et par jour, que représenteraient 2,3 euros que l’Africain aura à consommer ou à investir, donc sur 364 jours et un quart (364,25 jours) ? Ce sera 0,06322 euro. Donc 6,3 centièmes d’un euro.
N’est-ce pas non pas irréaliste, mais utopique la proposition de célèbre milliardaire Georges Soros ? Et ce ne sont là que les mathématiques élémentaires les plus simples. Oui, c’est de l’utopie de vouloir enrichir les riches Africains déjà riches. « Et le problème de la migration africaine – les damnés de la Terre – vers l’Europe ne pourra être résolu. »
Pour l’Europe qui est déjà une forteresse, si George Soros est dans le vrai dans les incertitudes qui menacent les économies occidentales, oui, il y a beaucoup d’incertitude peut-on répondre, cependant la forteresse Europe ne peut aller contre l’histoire. Elle reste et restera une « forteresse. » Dire qu’elle éclate, cela n’a pas de sens, les peuples d’Europe ne peuvent aller contre l’histoire. D’autant plus qu’ils ont en face des blocs. Et cette présence de blocs auxquels ils font face les intimera à faire bloc. Ce qu’il faudra, et pour répondre à ses problèmes, il faut plutôt dire que l’Union européenne doit se « parfaire » et surtout que leurs peuples « croient en leur étoile ». L’UE n’est pas venue simplement ex nihilo, de rien, et si elle est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est parce que l’histoire qui l’a « guidée » pour qu’elle devienne ce qu’elle est devenue.
Ceci étant, il existe une meilleure solution.
- La première phase, entre 1945 et 1970, du Jeu naturel à « somme nulle » dans l’équilibre du monde
Prenons la Terre, notre planète, elle est tout pour nous. C’est par elle que nous existons. Elle abrite tous les humains et leur assure les aliments pour exister et le gîte. Et cela depuis la nuit des temps. Elle constitue donc un réservoir de richesses pour l’homme. Et par l’homme, on entend tous les hommes qui vivent sur terre. De même pour la faune et la flore. Donc il existe un lien très étroit et complémentaire entre le monde humain et les trois mondes minéral, animal et végétal. Grâce à ces trois mondes, l’homme « construit » et « s’autonourrit ». Et lui aussi « autonourrit » ces trois mondes puisqu’il « cultive » ces trois mondes.
Dès lors nous pouvons comprendre que tous les peuples sur terre assurent leur existence de ce réservoir de richesses « faits » pour l’homme, « octroyés » à l’homme. Comme lui aussi, il est « fait » pour eux et « octroyés » à eux. Et si nous étions très peu au début de l’apparition de l’homme sur terre, de l’homme du Neandertal et avant lui, puis le nombre des hommes a augmenté passant à des dizaines, des centaines, des milliers, puis des centaines de milliers, des millions et aujourd’hui estimée à plus de 7 milliards et demi d’êtres humains, c’est que le processus humain et Terre entre dans cette « Création grandiose de la vie terrestre ».
Aussi tentons de décrypter les seuls grands événements survenus au XXe siècle, et tentons d’apporter une « autre réponse » à la « généreuse » proposition du milliardaire et philanthrope Georges Soros, d’octroyer 30 milliards d’euros par an à l’Afrique, pour son développement.
Pour commencer, partons de plusieurs mondes avant la décolonisation. Que peut-on en dire ? En effet, avant la Seconde Guerre mondiale, l’Occident régnait en maître sur pratiquement tous les mondes sur terre. Même ceux qui étaient indépendants devaient compter avec la puissance de l’Europe puis plus tard des États-Unis qui ne sont que le prolongement de l’Europe. Puisque pour la plupart issus d’Europe. Du moins dans un premier temps. Pour l’Afrique, elle était pratiquement colonisée et à de rare exception sous protectorat. Une grande partie de l’Asie était aussi colonisée. Les autres grands pays non occidentaux étaient dominés. Que ce soit en Asie, dans les pays d’Amérique du Sud. Les pays occidentaux ont tissé une toile qui enserrait la totalité du monde. Aucun pays n’échappait. Ceux qui échappaient, c’était principalement la Russie depuis leur révolution d’octobre 1917. Ou encore le Japon qui a réussi sa modernisation. La Chine était amputée d’un grand territoire, la Mandchourie.
Puis deux guerres mondiales ont survenu et ont changé totalement la face du monde. La cause était la mésentente profonde entre les grandes puissances européennes. Les nouvelles venues, en l’occurrence l’Allemagne et Italie qui ont réussi leur unification en 1870, ont cherché à « prendre leur part du partage du monde. » Et cela devait s’opérer inévitablement au détriment de celles qui se sont servies et déjà accaparées le tout, principalement les grands empires coloniaux, français et anglais.
Cette mésentente sur le partage du monde a créé une crise latente entre les grandes puissances – chaque nation européenne voulait dominer l’autre. En clair, par partage du monde et domination, on doit comprendre que les nouvelles puissances voulaient une « part des richesses de la Terre. » Quant au reste du monde, il était l’enjeu de cette mésentente. Lui n’avait pas droit aux richesses de la Terre, il était le « colonisé » ou le « dominé » au service des puissances européennes et américaine régnantes. Le jeu était à « somme nulle ». « Ce que les colonisés n’avaient pas l’avaient les puissances dominantes. » Donc gains et pertes s’annulaient. Pire encore, même les hommes des pays colonisés constituaient une « marchandise humaine », pouvant servir à tout même à « faire » la guerre partout où c’était nécessaire dans le monde. Jouant ainsi même le « rôle du colonisé colonisateur. »
Deux Guerres Mondiales inattendues éclatèrent « rompant » ce jeu mondial à somme nulle, non pas en l’éliminant, mais en l’« inversant ». Survint l’affaiblissement des puissances européennes. L’affaiblissement des uns se traduit par le renforcement des autres. Le processus s’est inversé. C’est ainsi que la décolonisation s’opéra et s’étendit à tous les continents. Là encore un jeu à somme nulle s’opéra dans la distribution des richesses de la Terre. Ce que les grandes puissances occidentales ont perdu, les anciens pays colonisés l’ont gagné par leur indépendance et donc ont pleine souveraineté sur leurs territoires. Le principe du jeu à somme nulle qui a « évolué » dans l’équilibre du monde « ne se dément pas. » Dans le sens que les richesses de la Terre sont restées une, sauf qu’il s’est produit une modification positive dans l’histoire de l’humanité. Les peuples colonisés ne pouvaient être indéfiniment colonisés.
Entre 1945 et les années 1970, période que l’on a nommé les « Trente Glorieuses », les puissances occidentales se sont reconstruites et ont repris leurs parts des marchés mondiaux. Il y eut une nouvelle organisation du monde, contrairement à l’époque des puissances coloniales. Deux grandes puissances nucléaires émergèrent, les États-Unis qui ont pris le flambeau des puissances capitalistes européennes, et l’Union soviétique qui a pris le flambeau des pays opprimés. Avec cette fameuse phrase de Karl Marx « prolétaires du monde entier, unissez-vous ».
Dans cet antagonisme idéologique, « une guerre froide s’ensuivit », et les guerres se sont déplacées essentiellement dans les pays nouvellement indépendants, devenus, malgré leurs indépendances, un enjeu entre les deux grandes puissances de l’époque. La découverte de l’arme nucléaire empêchait toute confrontation entre les deux Grands. Cependant, cela n’empêchait pas une guerre froide à défaut d’être chaude. Là aussi comme avec l’Allemagne entre les-deux-Guerres, nous avons de nouveau une mésentente entre les deux grandes puissances – chaque puissance cherchait à étendre son influence sur les pays du reste du monde. Et évidemment chaque puissance visait aussi les richesses du monde. Cependant, le jeu mondial à somme nulle avantageait la première puissance du monde et ses alliés européens du fait que ces puissances détenaient les principales monnaies internationales.
Et ces monnaies nationales qui sont aussi internationales pour l’Europe et les États-Unis relèvent d’un « héritage historique », pays qui ont régné longtemps sur le monde. Donc leur suprématie sur le plan monétaire international qui est toute naturelle leur confère un pouvoir excessif par rapport aux autres tenants du pouvoir mondial, i.e. l’Union soviétique, les pays de l’Europe de l’Est, la Chine et leurs alliés respectifs dans les autres continents...
Si, malgré tout, la situation était équilibrée entre les deux grandes puissances, et malgré les guerres généralement par procuration survenues un peu partout dans les pays d’Afrique et en Asie, deux « phénomènes » vont apparaître, et feront évoluer progressivement le monde. Le premier est la mésentente des pays d’Europe et les États-Unis sur la monnaie américaine, le « dollar ». Les pays européens « reprochaient » aux États-Unis d’utiliser le dollar, par le truchement d’injections monétaires pour financer les déficits de leurs balances courantes, de parasiter l’économie mondiale, et de rendre l’échange économique inégal. Et comme les États-Unis n’avaient plus assez d’or pour convertir les masses de dollars que l’Europe leur présentait, ils finirent par suspendre la convertibilité du dollar en or, le 15 août 1971. Cette suspension de la convertibilité du dollar devient par la suite définitive.
Devant l’anarchie monétaire dans les économies occidentales, une forte inflation apparut, ce qui mit l’économie mondiale en grande difficulté. Les peuples comme les nations en souffrirent par cette inflation qui progressivement est monté à deux chiffres. Le deuxième phénomène inattendu est la montée en puissance du Japon dans les années 1960. Une montée en puissance qui se fait inévitablement au détriment de l’Europe et des États-Unis. Le Japon, devenu un grand allié face à l’URSS et à la Chine, a bénéficié de toute l’aide américaine pour se rehausser économiquement. Si les résultats ont été « miraculeux » pour le Japon, il faut cependant dire qu’ils le doivent à leur position géographique en Asie. Face à la Chine, à l’URSS et aux deux Corées, les États-Unis ont tout fait pour le relever économiquement le Japon. L’élever pour qu’il soit une place forte sur le plan économique, mais aussi en principal allié face aux deux grandes puissances communistes.
Cette montée en puissance du Japon conjuguée aux difficultés que rencontrent l’Europe avec les États-Unis, conforte un nouveau paradigme dans la réorganisation de l’architecture mondiale. Elle vient donc en droite ligne des conséquences des deux Guerres mondiales. Progressivement, l’économie européenne et américaine vont décliner au profit des pays d’Asie. Les mêmes moyens technologiques qui ont fait la puissance de l’Europe et des États-Unis vont émigrer vers le Japon qui deviendra rapidement la deuxième puissance économique du monde. A sa suite « les dragons asiatiques, puis plus tard les tigres asiatiques. » Que constatons-nous ? Le même processus. Ce que des puissances qui perdent, d’autres puissances le gagnent. Et tout s’opère selon un processus naturel inexorable de jeu à somme nulle.
- Conclusion de la première partie
La deuxième partie traitera de l’importance des crises monétaires entre les pays d’Europe et les États-Unis et le début d’une nouvelle marche de l’histoire. La seule remarque que l’on pourrait faire est de dire que le monde est « évoluant ». Et c’est normal, l’homme ne cesse de produire des richesses pour sa survie dans un monde complexe et difficile. Et ce processus ne peut déroger au principe même de la Terre et ses richesses qui sont « une » à la disposition de l’homme pour qu’il les « exploite », qu’elles le fassent « vivre ». Que s’il y a des pauvres ou des riches, c’est parce que c’est ainsi. Qu’il y a des nations riches et des nations pauvres, c’est aussi ainsi. Et c’est peut-être là le « sens même de l’existence » pour que cette existence de l’humanité se développe, évolue positivement tout en relevant de chaque stade historique passé. En clair une dynamique existentielle pour l’humanité. Ce qui rompt avec une humanité constituée que des hommes plus ou moins riches ou des hommes plus ou moins pauvres. L’humanité a besoin du maçon, du peintre, du chômeur, comme elle a besoin de l’ingénieur, du politicien, du médecin, ou du cadre chômeur. Et cette humanité est un tout.
Medjdoub Hamed
Chercheur spécialisé en Economie mondiale
Relations internationales et Prospective.
www.sens-du-monde.com
Notes :
1. « « L'Europe est en danger existentiel » estime George Soros », par le Boursier.com Le 30 mai 2018
https://www.boursier.com/actualites/economie/l-europe-est-en-danger-existentiel-estime-george-soros-38881.html
2. « How to Save Europe », par George Soros. Le 29 mai 2018
https://www.project-syndicate.org/onpoint/how-to-save-europe-by-george-soros-2018-05?barrier=accesspay