Gergovie : suite du débat, on avance...

par Emile Mourey
lundi 24 octobre 2011

Merci à Antenor qui, dans ses commentaires à mon dernier article "Gergovie, la bêtise humaine est incommensurable", attire notre attention sur une terre cuite décorée en provenance de Thèbes vers 660 avant J.C. (?)

Wikipédia donne la légende suivante : Persée (à gauche, portant un chapeau et des bottes ailées, avec la kibisis sur l'épaule) détourne le regard pendant qu'il tue Méduse, représentée ici comme un centaure femelle. Détail d'un pithos orientalisant à reliefs. Terre cuite à décor estampé et incisé, art cycladique, vers 660 av. J.-C. Provenance : Thèbes, Béotie. http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Perseus_Medusa_Louvre_CA795.jpg

Mon interprétation est la suivante. La "petite bête" en haut et à droite est une salamandre, une salamandre représentée dans une position identique à celle d'une monnaie de Rixtillos, alias Celtillos, père de Vercingétorix, identique également à celles que l'on retrouve dans un certain nombre de chapiteaux arvernes. Il s'agit du symbole de Gergovie. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nos-belles-eglises-gauloises-d-64953 et 

Méduse représentée en centaure femelle est en réalité Gergovie, alias Gorgona, la Gorgone (cf. Gorgobina/Mt Beuvray, petite Gorgone, oppidum dépendant de Gergovie, voir mes articles). Sa tête est Le Crest, perché sur son éperon et son corps est la montagne/plateau de la Serre (vue depuis La Roche Blanche). Quant à Persée, c’est le symbole de la colonisation grecque ou des guerriers grecs qui ont voulu supplanter ou couper la tête à la puissance arverno/gauloise. Cette interprétation est absolument identique à celle que j’ai donnée dans mon Histoire de Gergovie, page 168, d’une sculpture du musée de Palerme, 520 av.JC.

Je fais l'hypothèse que ces objets correspondent à une époque ou Gergovie était suffisamment puissante pour avoir osé défier le monde grec ; suffisament puissante pour faire le cratère de Vix daté vers l'an 520 avant J.C. (voyez mon article http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/tout-a-commence-a-gergovie-19932).

 Si l'on retient la date de 520, nous aurions donc là des documents archéologiques inestimables témoignant d'un grave conflit entre la puissance athénienne et la puissance arverne, un conflit que Platon évoque un siècle et demi plus tard dans son récit de l'Atlantide. Ainsi se confirme, une fois de plus, ma thèse tant décriée identifiant Gergovie à la cité de l'Atlantide (cf. mes articles http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=67819 et autres).

Comment interpréter nos deux dessins ? Vu la position identique de l'attaquant grec sur les deux objets, on peut se demander si nous n'avons pas là l'image d'une attaque/coup de main/assaut sur le côté le plus abordable du Crest, à savoir sur sa face nord, là où César a, lui aussi, mené son attaque.

 

 Ainsi, une fois de plus, se révèle au travers des légendes, la réalité de l'Histoire, ou plutôt comment les anciens grecs la sublimaient dans leurs légendes. Ainsi, une fois de plus, la confrontation entre les objets archéologiques et les textes nous permet d'avancer des preuves toujours de plus en plus convaincantes sur la localisation de Gergovie au Crest face à des historiens de métier qui - terrible aveuglement - se refusent toujours à se remettre en question tout en continuant à diffuser leurs billevesées sous la haute autorité d'un ministre de la Culture complice. Dieu sait combien de fois a été représentée l'image de Persée brandissant la tête de la Gorgone et aucun historien de métier n'a compris qu'il s'agissait de la tête de Gergovie. C'est un véritable scandale et une honte.

Maintenant, si on veut encore aller plus loin dans les investigations, il faut se poser des questions sur le costume de cette dite Gorgone. Nous aurions donc là, fidèlement reproduite, la tenue vestimentaire d'une femme gauloise de Gergovie aux longues tresses ; robe apparemment tissée bien différente de celles des femmes grecques aux tuniques et aux larges voiles représentées sur les poteries ; tenue bien différente de ce que les historiens ont imaginé. C'est cette même tenue qui habille la déesse du cratère de Grächwil que j'attribue à Bibracte/Mont-Saint-Vincent. C'est cette même tenue qui habille la déesse Bibracte découverte à Mont-Saint-Vincent. C'est cette même robe décorée de signes ou de traits qu'on retrouve dans la statue sumérienne de la déesse au vase jaillissant etc...


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