Glorification du nazisme : à l’ONU la France s’abstient
par Grégory Gennaro
lundi 1er décembre 2014
Le 21 novembre 2014, à l’initiative de la Russie, la 3ème Commission de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies a adopté une résolution pour « lutter contre la glorification du nazisme, du néonazisme et toutes autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ». Il est également stipulé dans ce document une « profonde préoccupation par la glorification de toute forme de mouvement nazi, de néonazisme et des anciens membres de la Waffen SS, y compris par la construction de monuments commémoratifs et la tenue de manifestations publiques ».
Devant l’urgence due à la résurgence de cette idéologie et dans la volonté d’en finir avec la haine et la barbarie, il était logique de nous attendre à un vote unanime des membres de l’Assemblée générale.
Hélas, ce ne sera pas le cas, à la surprise générale. Une surprise qui se manifeste par le détail des votes :
- POUR : 115 pays dont tous les membres des BRICS ;
- CONTRE : les Etats-Unis, le Canada, l’Ukraine ;
- ABSTENTION : 55 pays dont tous les Etats membres de l’Union européenne, la France et l’Allemagne comprises.
Si les patriotes sociaux peuvent se réjouir de l’adoption de cette résolution contre la montée des extrémismes en Europe et à travers le monde, nous nous inquiétons, en revanche, de la prise de position de la France.
Comment se fait-il que la France, patrie de la liberté, des droits de l’homme et du citoyen, puisse s’abstenir face à la résurgence de cette idéologie pourtant accusée et condamnée pour complots, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité par le tribunal militaire international de Nuremberg ?
Il faut rappeler que la France vient de refuser pour la troisième fois, depuis 2012, de condamner officiellement la résurgence du nazisme, par résolution au sein de l’Assemblée générale de l’ONU.
Quelle conclusion en tirer, si ce n’est que l’oligarchie politique française se fait complice de la violence et de la haine raciale et collabore passivement à la montée des extrémismes ?
Le gouvernement et Manuel Valls peuvent bien gesticuler et s’indigner devant les médias face à l’offensive des « quenelles » et des spectacles de Dieudonné, ou bien même dénoncer la collaboration et Vichy pendant la période de la deuxième guerre mondiale, il n’en demeure pas moins que cette abstention les discrédite et les disqualifie définitivement.
Peut-on savoir pourquoi François Hollande et Manuel Valls n’ont pas donné des consignes très précises à notre ambassadeur à l’ONU pour condamner solennellement les gouvernements letton et estonien qui prônent les Waffen SS comme modèle à la jeunesse et qui autorisent officiellement l’organisation de cérémonies commémoratives et l’édification de monuments à leur gloire… ?
Peut-on savoir pourquoi le gouvernement français ne condamne pas, non plus, le gouvernement ukrainien, composé de nazis revendiqués et dont leurs violences et les meurtres dans la rue ne sont plus à démontrer ? L’attitude de François Hollande et de Manuel Valls encourage de toute évidence les éléments violents et fascistes d’Ukraine à poursuivre leurs exactions.
Peut-on savoir pourquoi les médias, qu’ils soient télévisuels, audiovisuels ou papiers, l’AFP en tête, n’ont pas jugé utiles de mentionner cette affaire dans leur Une ? Qu’attendent-ils pour dénoncer le manquement aux fondements de notre république et le comportement irresponsable du Président et du Premier ministre ? Où est donc l’information ? Où est donc la transparence démocratique ? Où est le droit à l’information ? La presse française se ferait-elle complice, elle aussi, de la résurgence du nazisme ou ferait-elle preuve d’amateurisme ?
Où est donc Bernard Henri Lévy pour dénoncer de tels agissements ? Ah oui, il est vrai que BHL soutien le président ukrainien, Petro Porochenko, et son gouvernement.
Où est donc aussi notre ambassadeur de la paix mondiale, Enrico Macias, pour dénoncer un tel double discours ?
Enfin, le gouvernement Hollande-Valls vient de trahir la Constitution française. Soulignons que la première phrase du Préambule de la Constitution de 1946, toujours en vigueur dans la Constitution de notre Cinquième République rédigée en 1958, stipule : « Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés ».
« La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien » disait Edmund Burke. Nous ne pouvons pas accepter cette abjecte hypocrisie. Nous ne voulons pas, en tant que peuple souverain, endosser la lourde responsabilité de cette trahison envers la mémoire et la paix. Nous dénonçons ceux qui pactisent, même passivement, avec le mal.
Nous appelons tous les Français qui se sentent concerné par l’humanisme, le patriotisme, la paix, la liberté et la justice, à se mobiliser et à dénoncer les agissements et les trahisons de ces irresponsables.
En tant que patriotes et humanistes nous ne pouvons que combattre la haine, la violence et le racisme sous toutes leurs formes, mais aussi toutes les formes de lâcheté et de passivité. Nous refusons que la liberté, la paix et l’humanisme deviennent des mots vide de sens en France. Et la démonstration est faite que le Forum du Patriotisme Social a tout à fait son rôle à jouer dans ce combat pour faire émerger ce patriotisme de paix, de fraternité et de rassemblement face à l’intolérance et aux idéologies archaïques et barbares.
Ils ne passeront pas !
Grégory Gennaro
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