Gouvernement/Mittal : compromis positivo-négatif ?

par leon et paulette
samedi 1er décembre 2012

Le gouvernement Ayrault du président Hollande a choisi le compromis avec Mittal. «  Mais lequel ? », a demandé Paulette : «  le compromis positif ou le négatif ?  »
Elle a la mémoire longue. Elle se souvient que c'est François Hollande qui, le 9 juillet dernier, a inventé le concept du « compromis positif  ». 
 
Il avait remarqué tout le long de sa carrière qu'il y en avait de "négatifs". Mais il tient au principe. C'est sa nature.

C'est un spécialiste du compromis, notre Président. Surtout avec les gros. Manquerait plus que cela qu'il face peser sur eux un changement de pratiques. Alors, en dirigeant responsable, il fait peser sur les moins aguerris – les plus démunis – les efforts à consentir pour faire «  sortir par le haut le pays dans les épreuves qu'il traverse".

 

Pour comprendre ce qui s'est passé dans la négociation avec Mittal, il faut se reporter à ce que le Président a dit le 9 juillet, et se persuader que le compromis conclu hier doit sûrement être équilibré, sinon il n'aurait pas été conclu...
Ainsi, il fait de nouveau confiance à l'industriel. Remarquez même qu'on nous l'enveloppe comme une opération dans laquelle Ayrault « a fait plier Mittal ». Quand on connaîtra la teneur de l'accord, on saura qui s'est compromis le plus.
Heureusement que le gouvernement était là, non ? Il aura réussi à trouver le chemin entre la nationalisation« scandaleuse », « choquante » » et « raisonnable ». Sous la Vème modèle 2012, tout se passe encore à l’Élysée.
Il faut dire que les syndicats sont en dessous de tout partout, dans cette France qui n'a « n'a jamais développé une vraie culture de la négociation sociale  ». Incapables de s'adapter, les syndicats, incapables de préparer les salariés aux « efforts nécessaires  » que «  chacun est prêt à consentir ». Chacun des salariés, s'entend. Pas le patronat.
Bien joué le coup de la « nationalisation » ! Montebourg a bien fait son travail d'idiot utile endormeur des syndicalistes qui ont mordu à l'hameçon d'un ministre qui leur jouait finement le coup de 1945 et 1981 en "provisoire". Leur assurant qu'il y avait un repreneur. Or, Il n'y avait pas de « repreneur crédible et ferme » et aucune envie de nationaliser, même temporairement.
La morale est sauve : Mittal garde Florange et les hauts fourneaux ne repartiront pas. Les investisseurs étrangers n'auront plus peur...
Reste Montebourg, à qui ses communicants vont déconseiller d'aller dîner avec les salariés dorénavant.
Et les syndicats dont certains parlent de «  trahison ».
Il n'y aura pas de plan social. Juste des départs massifs en retraite ou pré-retraite...

 
Léon
léonetpaulette.fr
http://leonetpaulette.blogspot.fr/

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