Grèce : Sarkozy, fautif, responsable et prédateur

par Imhotep
mardi 11 mai 2010

Ce qui s’est passé d’abord en Grèce, et ensuite au niveau européen avec l’annonce de mise à disposition potentielle de 750 milliards d’euros, est la conjonction de phénomènes associés :

- les déficits hors normes de la Grèce avec tricherie et mise sous le tapis par le gouvernement de Karamanlis de la vérité
- inertie pathologique et coupable de l’Europe depuis 4 mois
- interventions coupables de la France et de l’Allemagne (on en reparlera)
- gouvernance égocentrique, incompétente, bavarde, nationaliste de la présidence française de l’Europe au second semestre 2008
- la crise des sub-prime
- la responsabilité des banques et des spéculateurs
 Un des faits, non générateurs, mais amplificateur de façon démesurée de cette crise est la tragique et incompétente gouvernance de Nicolas Sarkozy quand la France était, de façon tournante, à la tête de l’Europe. Ce qui s’est joué dans le dernier quadrimestre de cette période a été une catastrophe alors que ces deux faits majeurs auraient dû faire que l’Europe en sortît grandie et que la crise en fût diminuée.
 
Les deux faits sont les suivants :
1- la France est un des pays fondateurs de l’Europe, encore parmi les plus riches, et dont la voix devrait peser
2- la crise est là et, si d’un côté c’est une catastrophe, de l’autre le constater est bien, agir est mieux et tant qu’à faire autant se servir d’un choc pour rebâtir ce qui s’est ébranlé : rebâtir l’Europe, rebâtir la finance mondiale.
 
L’opportunité était historique et Nicolas Sarkozy a non seulement lamentablement échoué mais il n’a même pas essayé. A part des discours il n’a eu de cesse de faire le contraire.
 
Il est bon de rappeler certains faits oubliés de cette période.
 
Tout d’abord Nicolas Sarkozy a traité l’Europe par-dessus la jambe ne s’étant intéressé qu’à ce qu’elle pouvait lui donner d’image, de pouvoir, de voyages et d’agrément. En début de période Nicolas Sarkozy s’est surtout préoccupé de sa fameuse UPM qui a coûté une fortune sur le dos du budget prévu pour l’Europe et donc illégalement, qui a été un fiasco, qui a insulté l’Europe justement car le processus de Barcelone existait déjà, a irrité tous les autres pays européens. Il y a eu ensuite les Jeux Olympiques, et ce qui serait risible si ce n’est tragique Cap Nègre avec la réception de Bono, des Chirac, de la reine de Jordanie et du traitement des égouts de Borme les mimosas. Nicolas Sarkozy est intervenu très tardivement pour la Géorgie et pour un nouveau fiasco. Il a été le dernier après les américains, les pays baltes, l’Allemagne, le Danemark, le dernier. Incapable de présenter une parole commune, de réunir l’Europe il a voulu tirer, comme à chaque fois la couverture à lui. Moi, je était en marche.
 
Lorsque Lehman Brothers coule complètement, Nicolas Sarkozy est aux abonnés absents. Il ne réagit qu’une semaine plus tard et encore dans un discours franco français à Tours. Ensuite de façon stupide et maladroite il ne réunit pas l’Eurogroupe mais seulement 4 pays, vexant les autres pays, mais pour une réunion inefficace. Après un délai inimaginable, enfin les pays de l’Europe se réunissent mais pour dire que chacun fera ce qu’il voudra.
 
L’échec est total est tragique. Au lieu d’obtenir :
- une position commune
- ce qui était demandé par Bayrou et qui se réalise aujourd’hui un an et demi après, de le faire dans des circonstances meilleures, hors élections allemandes et britanniques, à des taux convenables, création d’un FMI européen, ou un emprunt européen solidaire à usage de sauvetage
- la mise en place d’urgence pour couper court à la spéculation de règles simples (interdiction de la vente à découvert, impôts dissuasifs sur les allers-retours boursiers (95 % si c’est dans la journée) et dégressifs en fonction du temps de garde des titres, taxe de frictions sur les achats et ventes de titres s’ils ne sont pas gardés plus d’un mois gains ou pertes peu importe, déconnexion des rémunérations des traders de leurs résultats etc.)
- mise en place d’une agence de notation indépendante
Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de faire des discours, de jouer perso et national au lieu de jouer européen.
 
Ainsi en est-il alors que les situations extrêmes et difficiles pouvaient aider à ressouder l’Europe, créer une gouvernance économique européenne, lutter ensemble contre la crise et les dérives du système financier, faire bloc comme puissance économique incontournable, Nicolas Sarkozy a participé au renforcement des égoïsmes, au chacun pour soi tout en n’obtenant aucun résultat concret contre la spéculation alors que la crise étant si sévère on aurait pu faire passer des règles européennes, comme le gouvernement se sert de la Grèce pour nous faire passer sa purge. Et si ces règles avaient été appliquées à toutes les bourses européennes, dont Londres qui est la première place financière au monde pour la trésorerie, les autres bourses auraient bien dû s’y résoudre.
 
La responsabilité est ici historique de Nicolas Sarkozy. L’Histoire a passé un plat, lui il s’est occupé de Cap Nègre, de l’UPM, et en fin d’année d’aller au Mexique. Au second semestre l’Europe a commencé pour lui le 12 août, s’est terminée le 17 décembre. La France était si Européenne, que le secrétaire d’Etat chargé de ce petit dossier est parti à la tête de l’AMF (le gendarme de la bourse tout un symbole, ce qui lu a permis d’exonérer Lagardère le frère dans l’affaire Airbus) mi décembre ! un comble. En fin d’année où il a refilé le bébé des Palestiniens aux Tchèques tout en torpillant les actions en cours en allant négocier au Caire seul dans son coin, à nouveau pour tirer les lauriers d’une gloire potentielle et échouant comme d’habitude, à qui honteusement et de façon arrogante il a essayé de prendre la présidence (voir l’incroyable retranscription de la réunion hallucinante entre Tchèques et Nicolas Sarkozy par un journal tchèque repris par rue89). On nageait en plein délire. Il faut aussi se souvenir qu’il a déclaré avoir obtenu la date de la réunion du G20 en pleine période de la réunion du PS pour lui bloquer toute information par le paravent de sa future magnifique intervention aux USA. Là aussi fiasco complet. Obama n’y était pas. Cela ne s’est pas passé à New York comme il l’avait souhaité (là où avait commencé la crise selon ses propos sauf que la crise des subprimes n’a pas commencé à New York mais dans l’Amérique profonde, tout ignorant qu’il est) mais à Washington avec le résultat que l’on connaît maintenant.
 
La situation actuelle européenne découle donc en partie de l’inefficacité, le bavardage autoencenseur et l’inaction de Nicolas Sarkozy quand la France était à la tête de l’Europe dans une période où tout était possible avec pour conséquence d’agir dans l’extrême précipitation avec risque augmenté, surcoût évident, déstabilisations, incertitudes etc. Seulement il fallait deux choses :
- ne pas tirer la couverture à soi
- jouer l’Europe et non les nations individualistes.
 
Cependant sa responsabilité ne s’arrête pas là. En février dernier la situation de la Grèce était connue. Une réunion avait eu lieu et tout devait être réglé. D’après Cohn Bendit (rue89 et Libé), le projet a capoté à cause de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Ces deux prédateurs ont fait pression afin que la Grèce honore ses contrats d’armements avec ces deux pays que sont la France et l’Allemagne. Ils auraient donc fait du chantage à Papandréou : un prêt assuré contre la confirmation des engagements. La Grèce a 150 000 soldats pour 11 millions d’habitants. Les 3/4 de l’Allemagne avec ses plus de 80 millions d’habitants ! Ce retard à cause des deux prédateurs a entraîné diverses conséquences dommageables : augmentation du délai de mise en place des prêts, augmentation temporaire furieuse des taux avec son corollaire augmentation de la dette et de son service, chute des bourses ce qui a une incidence pour tout particulier qui a besoin de retirer son argent en bourse : achat de voiture, de maison, départ à la retraite etc, et ces conséquences ne sont pas mineures, dégradation des situations des banques avec obligation d’avoir un ratio capital/engagement important et donc des risques de mise à mal de ce ratio et de la solidité comptable de la banque etc.
 
Nicolas Sarkozy le prédateur ne s’arrête pas en si bon chemin. La France va emprunter à des taux de marché soit bien moins de 3 % pour elle, 1,5 pour l’Allemagne, et va reprêter à 5 %. On va se faire de l’argent sur le dos des Grecs, non des spéculateurs, non des enrichis, mais de ceux qui vont bosser pour payer les remboursements. Les autres seront au festival de Cannes sur leur yacht.
 
Croyez-vous que le prédateur se soit arrêté en si bon chemin ? Vous rêviez. Vous savez l’on dit que si l’on ne peut éviter un fait autant faire croire en être à l’origine. Souvenez-vous, depuis février on sait que l’on doit agir et tout est prêt. Nicolas et Angela, bloquent. La crise s’aggrave, Nicolas Sarkozy est en Chine. Il s’en tape complètement. Alors voilà. Obama commence à s’inquiéter sévère. L’euro qui baisse c’est mauvais pour les exportations américaines, alors il prend son i-phone sécurisé (c’est une image) et téléphone à la chancelière. Nicolas Sarkozy lui est complètement hors circuit. Il fait croire qu’il travaille Angela Merkel au corps. C’est faux. Il ne convainc personne. Elle, ce sont ses élections qui la préoccupent avec ses électeurs farouchement contre une aide à la Grèce.
 
Pendant ce temps-là Barroso qui a ruiné son pays est dépassé et comme il doit son élection à Sarkozy, Merkel et aux socialistes qui ont signé un accord pour avoir un des leurs à la tête de l’Europe au parlement, il suit donc ce qu’on lui dit de faire et en l’occurrence de s’assurer que les Grecs paieront les armes germano-françaises et retarde tout tant que cela n’est pas sûr, Van Rompuy lui est à la pêche.
 
Pour faire croire dominer les événements, Nicolas Sarkozy pisse dans un violon. Pardon il envoie avec Angela une lettre à Barroso, alors qu’ils le voient le soir-même. Une bonne com cela ne mange pas de pain. Une lettre pour dire qu’il faut faire quelque chose. On les connait ces déclarations toutes pleines de vide. Dire qu’il faut faire quelque chose d’urgence mais ni quand ni comment. Faut pas plaisanter quand-même ! Parler oui, agir on verra. La réalité est que Nicolas Sarkozy est complètement hors jeu. Tout se passe sans lui. En Chine, à la Lanterne, lors de la semaine troublée il a reçu les députés et les sénateurs UMP à l’Elysée, à déjeuner, pour leur dire qu’il ne ferait plus que de la politique au second semestre 2011. Il est nulle part. Et les choses bougent. Sans lui et sans ni son initiative, ni ses coups de menton. Alors il faut récupérer, comme les soignants bulgares, comme tout ce qui passe à sa portée, tout ce pour quoi il n’est pour rien il faut faire croire que tout vient de lui, passe par lui, arrive à lui. Il est Rome où tous les chemins mènent et d’où ils en partent.
 
Argh, Obama a téléphoné au moins deux fois à Angela Merkel qui marque un point ! Vite deux communiqués : tous deux pour faire croire qu’Obama lui a aussi téléphoné comme Merkel. la vérité est toute autre. Il téléphone à Obama pour lui dire que la crise est là et qu’il faut agir (cela fait 20 mois qu’il agit ou qu’il dit agir) et idem à Merkel à qui il dit qu’il est d’accord. Efficace ! Une certaine presse déforme la vérité (car elle ne se réfère qu’aux mots du communiqué sans vérifier qui appelle qui ou le sait et trompe délibérément le public) et annonce l’appel d’Obama ou le présente différemment : Obama et Sarkozy se sont eus au téléphone. On noie le poisson. Mais c’est bien Sarkozy qui a appelé, jaloux.
 
les deux communiqués : 
 
1- Entretien téléphonique avec Mme Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne
Le Président de la République et la Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne se sont entretenus ce soir à 18h pour évoquer les moyens à mettre en œuvre pour résoudre la crise financière.
 
Ils ont constaté leur accord complet sur les mesures qui seront annoncées ce soir par l’Ecofin dans la ligne des conclusions de l’Eurogroupe réuni au niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement, vendredi dernier.
 
N’est-ce pas la pire langue de bois qui soit : parler pour exister en ne disant franchement rien de rien ?
 
2- : Le Président de la République et le Président des Etats-Unis se sont entretenus au téléphone à 18h30 ce dimanche.
 
Ils ont évoqué la situation des marchés et les mesures indispensables.
 
Ils ont constaté un large accord sur la nécessité d’une réponse d’ampleur aux désordres actuels qui affectent les marchés.
 
N’atteint-on pas le sommet du ridicule ? Un communiqué pour ça ! La France est tombée bien bas.
 
et c’est de la même façon que Sarkozy réunit ce même dimanche 9 mais 2010 à l’Elysée quelques ministres pour une heure qui ne sert strictement à rien. Faux cela sert à faire croire que des choses importantes se décident au château. mais rien ne s’y fait. C’est juste de la com. Aucun des ministres ne négocie. C’est Lagarde qui négocie à Bruxelles avec tous les autres ministres. Et c’est la seule bonne nouvelle de cette histoire, c’est que les chefs d’état sont passés à l’arrière plan en réalité. C’est un fait tangible associé au fait que les ministres se sont mis d’accord pour bien plus que prévu. Et cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas pu s’inviter comme lors de la première réunion des ministres des finances de l’Eurogroupe alors qu’il n’y avait pas sa place et que cela avait choqué tout le monde. Le chaperon de Lagarde !
 
Le prédateur Nicolas Sarkozy veut donc à nouveau tirer la couverture à lui. On se souvient qu’au début de la crise les Pravdas qui nous informent nous avaient dit que Nicolas Sarkozy étaient devenu un grand chef d’Etat dans la crise où il pouvait déployer tous ses talents de compétences et de dynamisme (traduit en français de communicant incompétent et agité). L’échec est pourtant là. Une nouvelle phase débute. Sarkozy va se refaire une santé avec la crise européenne. Sans vergogne comme disent les italiennes, il veut marcher à gros croquenots sur les cendres fumantes de la crise pour apparaître en sauveur. On va nous ressortir ce qu’on disait de lui de la crise mondiale. C’est là où l’on reconnaît les grands chefs d’état, c’est là où il va déployer ses talents, comme un albatros ses ailes. Voici le titre frappant du Monde : Nicolas Sarkozy met en scène son retour sur le théâtre européen
 
et quelques extraits : 
Dimanche à 18 h 45, Nicolas Sarkozy a convoqué à l’Elysée le premier ministre François Fillon, le ministre du budget François Baroin, celui des affaires étrangères Bernard Kouchner, des affaires européennes Pierre Lellouche, le directeur de cabinet de la ministre de l’économie Christine Lagarde et Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement. […] Dans ce contexte encore très mouvant, fallait-il vraiment réunir tous ces ministres ? "La réunion de l’Elysée était purement psychologique, pour montrer aux Français que Nicolas Sarkozy veille", décrypte un proche du président. De fait, il faudra encore six heures de discussions pour s’entendre sur les modalités du fonds européen d’assistance financière.[…]Depuis le sommet européen de vendredi, le président français orchestre son grand retour sur la scène européenne. Il cherche à prendre le leadership politique au moment où les institutions européennes démontrent leur faiblesse et où nombre de gouvernements sont fragilisés par les élections internes.
 
M. Sarkozy arrive au sommet avec une heure et demie d’avance et fait retarder le dîner de deux heures. Entre-temps, il multiplie les contacts téléphoniques et les rencontres avec les chefs de gouvernement : l’italien Silvio Berlusconi, le portugais José Socrates et bien sûr Angela Merkel. Le président français voit aussi Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, Herman Van Rompuy, le président de l’Union et M. Trichet. […]Dès vendredi, à la sortie du Conseil européen, il a jugé la crise européenne trop grave pour faire le déplacement au risque de froisser Dmitri Medvedev, le président russe. Samedi, il annule officiellement son déplacement. "En période de crise, les Français préfèrent que leur président soit en France plutôt qu’à Moscou", fait valoir Franck Louvrier, responsable de la communication à l’Elysée.
 
C’est qu’une autre bataille se déroule sur le front interne. Le parfum de rigueur distillé par François Fillon, sur fond de crise européenne ne fait pas l’affaire de l’Elysée. Jeudi, le premier ministre a annoncé le gel des dépenses publiques pendant trois ans.
 
Vendredi, le chef de l’Etat a demandé à son premier ministre de contester le mot de rigueur pour ne pas fournir d’angle d’attaques aux syndicats conviés à l’Elysée lundi 10 mai pour un sommet social. "La rigueur, ce n’est pas du tout la politique du président et du gouvernement", indique Henri Guaino, le conseiller spécial du président dans un entretien au Figaro samedi.
 
Si Nicolas Sarkozy entend faire de l’Europe un tremplin pour rebondir, il ne veut pas donner l’impression que l’Europe dicte l’austérité à la France. Dans la majorité cependant, le mot n’est plus tabou. "Le mot que j’utilise, c’est celui de rigueur", a commenté lundi sur Europe 1 Jean-François Copé, le président du groupe UMP de l’Assemblée nationale.
 
 
Juste un mot : en pleine crise les Français on bien vu que leur président était en Chine et avant en voyage privé chez les Obama et avant à Cap Nègre et avant au Mexique etc.
 
Nicoals Sarkozy, à sa détestable habitude, n’a rien fait, a envoyé des courriers creux et fait des discours d’intention, mais arrive comme un charognard à Bruxelles et bouscule tout le monde pour être sur la photo. Las c’est DSK et Merkel. Ce qui montre qui mène le mode.
 
Si Nicolas Sarkozy déployait autant d’énergie, de persévérance, de travail et d’intelligence qu’il met d’activisme à faire croire qu’il fait quelque chose et qu’il en est à l’initiative et à la réalisation, chose pour laquelle il n’est strictement pour rien et qu’au contraire il est en partie cause de la nécessité d’agir, à piquer le travail des autres pour s’en glorifier, nous aurions le meilleur président de la République de tous les temps. Les Romains d’Auguste nous l’envieraient. 
 
Vidéo intéressante de Cohn Bendit qui accuse l’Europe de folie et les deux prédateurs de leurs méfaits.
 
 
 
Vignette Wikipédia carte de la Grèce (en grec)

Lire l'article complet, et les commentaires