Greta Thunberg l’impossible Jeanne d’Arc

par Imhotep
samedi 23 octobre 2021

Alors que sort un documentaire sur Greta Thunberg, voici un livre en contrepoint qui traite tant de Greta Thunberg que de ce qu'elle représente, que son discours, ses attitudes. Elle est, semble-t-il, le produit de ce que la Suède a fait de l'enfance (une sorte de haine anti-parents sous prétexte de protection totalement déconnectée des faits réels) et de ce que l'idéologie totalitaire peut faire dans l'illusion de la défense justifiée d'une cause qui n'est pas forcément la bonne. Il s'agit du livre Greta Thunberg ou l'impossible Jeanne d'Arc, l'apothéose des tartuffes, par Inconnu Soldat (Albert Scientis)

L'auteur n'a pas voulu faire une attaque personnelle contre Greta Thunberg prenant soin de se dire que cette jeune fille subit déjà de très nombreuses attaques sans en rajouter sur sa personne. Ceci n'exclut nullement de juger et de contrer ses arguments, de juger ses attitudes.

 

Le jeune âge de Greta Thunberg à ses début de notoriété (et encore aujourd'hui) a pour conséquence première d'avoir un apriori et comme tous les aprioris il enchaîne la réflexion à des idées préconçues masquant le fond, se concentrant sur la forme. On se trouve pris entre deux attitudes opposées :

- elle est jeune, donc pure, non polluée par la vie et les autres, elle est enthousiaste. Elle est celle que l'on attend par son courage et sa détermination. Elle est incroyable de maturité pour son âge (un peu contradictoire avec les autres arguments). En somme elle a raison parce qu'elle est jeune.

- elle est jeune donc inexpérimentée, sans expérience, sans suffisamment de connaissances, exaltée et extrême dans ses pensées. En somme, là aussi, elle a tort parce qu'elle est jeune.

 

En réalité personne ne peut nier ni la force de son engagement, ni dans le même temps l'incroyable arrogance qu'elle a en donnant à la terre entière des leçons, la menaçant, l'insultant. On peut se dire que cette arrogance est juste, justifiée et nécessaire en regard de l'urgence climatique. Cependant il y a un problème, pas un petit problème, un énorme problème. Ce qu'elle dit est totalement faux ou en majorité faux.

 

Ce que soulève l'auteur c'est cette évidence qui saute aux yeux : tous ses soutiens écologistes qui ont agi par des manifestations, le vote des lois, des actions locales, tous ceux-là, elle leur crache à la figure et eux ils en redemandent. Elle leur dit en gros qu'avant elle personne ne faisait rien, que personne ne dénonçait rien et qu'heureusement elle arrive.

 

Ce qu'elle dit est faux quand elle affirme péremptoirement et extrêmement agressivement : vous ne faites rien. C'est absolument, totalement, irrémédiablement faux. Prenons quelques exemples tirés du livre.

Par exemple : saviez-vous que la première unité de recyclage de papier (écolo ça non ?) date de 1890 (Greta Thunberg était- elle née, et tous ses supporters l’étaient-ils aussi ?). Elle s’appelait la British Paper Company, et ce dans un pays considéré comme un des plus capitalistes, libéraux ou encore occidentaux (donc honnis) au monde.

Pour ceux qui en ont entendu parler, juste après le premier choc pétrolier en France on avait un slogan : En France on n'a pas de pétrole mais on a des idées. L'idée même d'économie d'énergie ne date pas de Greta Thunberg. Non seulement cette idée est extrêmement ancienne, mais en plus des lois, des directives, des normes, des financements énormes ont été mis en place : Intéressons nous donc à l’ancêtre, l’Agence pour les Economies d’Energie (AEE). Vous vous souvenez du slogan dont j’ai parlé en introduction : En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Il y avait aussi : la chasse au Gaspi. A la suite du choc pétrolier de 1973, au conseil des ministres du 25 septembre 1974 sous l’impulsion du président de l’époque (Valéry Giscard d’Estaing) l’idée est de déléguer une action à un établissement public externalisé qui agit au nom de l’état et sous sa tutelle. Cet établissement public à caractère administratif deviendra un établissement public à caractère industriel et commercial tout comme l’ADEME. Ce petit établissement qui au départ est composé de 12 personnes avec un budget modeste de moins de 5 millions d’euros terminera sa carrière avec plus de 250 personnes et plus de 100 millions d’euros. Son objectif est de faire baisser la consommation par réduction des gaspillages. Cette action aboutit rapidement à un gain (si l’on peut dire) d’un million de tonnes équivalent pétrole (TEP). Ce qui est non négligeable.

 

Allons plus loin. En France en particulier. Voici une liste non exhaustive d'aides et de financement pour les économies d'énergie : ADEME, l’ANAH, le PTZ, la TVA réduite, les crédits d’impôts, la prime énergie, le coup de pouce énergie, prime à la casse, prime à la conversion automobile, aides municipales, départementales, régionales, aides européennes, les aides des industriels etc.

 

Si nous parlons finances voici un chiffre qui démontre que non seulement en France on agit mais on y met un paquet de pognon : Savez-vous ce qu’est la CSPE ? Oh un petit truc, pas grand chose qui a coûté aux Français ou plus exactement aux consommateurs d’électricité et de gaz en 2019 la bagatelle de 7,65 milliards d’euros dont près de 5 milliards d’euros pour les énergies renouvelables. En dix ans cela a représentés respectivement environ 61,5 milliards et environ 35,2 milliards. Sans doute pour nos amis de la dénonciation sans vérification, dénonciation idéologique et de mauvaise foi, avoir dépensé en dix ans plus de 60 milliards pour compenser le surcoût de l’amélioration énergétique des centrales thermiques et celui des énergies renouvelables pour 35 milliards d’euros ce n’est qu’une paille, une inaction des rois fainéants.

 

Greta Thunberg a attaqué la France (parmi d'autres) pour sa soi disant inaction. La France pays sans doute parmi les tous premiers dans le monde dans un classement de moindre émission de CO2. Mais ni la Chine, ni l'Inde, ni les USA, ni la Russie n’ont été attaqués en justice par Greta Thunberg et ses soutiens : la Chine (pour près de 30 %), les USA (14,5 %), l’Inde (6,6 %), la Russie (4,7 %) et le Japon (3,4 %). La France elle est à 0,9 % et en 19ème place .

En 2017 nous avons


Chine : 9,26 Giga Tonnes de CO2 pour 12 238 Milliards de $ de PIB
USA : 4,76 pour 19 485
Inde : 2,16 pour 2 575
Russie : 1,54 pour 1 578
Japon : 1,13 pour 4 872
Allemagne : 0,72 pour 3 693
et France : 0,31 pour 2 583

En tenant compte des ratios (GT/ milliers de milliards $) on trouve par ordre décroissant de pollueurs intrinsèques :

Russie : 0,976

Inde : 0,839

Chine : 0,757

USA : O,244

Japon : 0,232

Allemagne : 0,195

France : 0,12

 

Alors que l'Allemagne pollue de plus en plus à cause de ses centrales à charbon et à gaz (au fait une centrale à charbon diffuse plus de radioactivité qu'une centrale nucléaire à cause du radon) il y a un basculement de plus en plus nombreux écologistes vers le soutien au nucléaire. Peu à peu on se rend compte que c'est l'énergie la moins polluante, la plus efficiente, la moins dangereuse (à Fukushima aucun mort dû au nucléaire, tous dus au tsunami) et la moins créatrice de CO2. On a des exemples patents du fourvoiement total du tout éolien/solaire. La Californie a eu plusieurs black out électriques à cause de leur politique du tout renouvelable. En urgence ils construisent des centrales au gaz, puis maintenant des mini centrales nucléaires. En somme les anti-nucléaires qui sapent cette énergie depuis 50 ans ont une immense responsabilité dans le réchauffement climatique si c'en était le CO2 la première cause. Par leur combat ils ont empêché les avancées techniques, fait perdre du temps, de l'argent et ont fait développer comme en Allemagne des énergies infiniment plus polluantes et néfastes. Ce sont des criminels, tout simplement. Ces anti-nucléaires idéologues ont instillé la peur à partir de données fausses, de comparaison totalement absurde avec Hiroshima. Savez-vous par exemple que le volume nécessaire pour enfouir 100 ans (oui 100 ans) de déchets nucléaires de toutes les centrales en France est de deux stades de France ? Deux stade de France ! Mais dans l'inconscient collectif, à cause des déclarations tonitruantes des anti-nucléaires totalitaires on supposerait qu'il faudrait quasi la moitié du territoire Français pour ces déchets. Et encore il s'agit du volume pour les déchets enrobés. Qui peut croire sans faire rire la terre entière qu'il est impossible de trouver sur notre territoire un espace de deux fois le volume du stade de France ? Quant aux risques, ces anti-nucléaires jouent sur l'ignorance générale de ce qu'est la radiation nucléaire. Pour que ces déchets soient dangereux il faudrait que les enrobages soient totalement détruits, que les sarcophage d'enfouissement soient totalement détruits et surtout que les déchets soient pulvérisés pour se répandre dans l'atmosphère. Tout ceci est tout simplement impossible. A ceci s'ajoute que le danger vient de la concentration et du temps d'exposition. Ce qui rend encore plus improbable le danger.

 

Cette peur instillée par les anti-nucléaires agit sur un terreau favorable : Hiroshima et Nagasaki et une grande ignorance de ce que sont les radiations. Le nucléaire est naturels et nous en avons tous en nous (carbone, potassium etc.). Nous vivons avec les radiations. Notre organisme est fait pour vivre avec. Il y a des outils de réparation des cassures des radicaux libres. Il y a plus de radiocativite dans un stade de foot plein par les personnes rassemblées qu'à l'extérieur d'une centrale nucléaire. Ne parlons pas de toutes les maisons en granite qui suintent de radiations nucléaires.

On l’a vu les radiations sont naturelles. Dans la croute terrestre il ya du thorium et de l’uranium. On trouve aussi du potassium (demi-vie 1,28 milliard d’années, ce k radioactif que nous ingérons quotidiennement). Vous vous souvenez de ce volcan au nom imprononçable, Eyjafjöll, du 20 mars au 27 octobre 2010. En 72 heures 140 millions de m3 de téphras ont été éjectés. 100 millions dans l’atmosphère. Selon Hervé Nifenecker ces trois premiers jours il y aurait eu l’équivalent de 600 tonnes d’uranium et de 1 800 tonnes de thorium. L’IRSN parle de 400 et 1 300. Rappelons que cela ne correspond qu’au premières 72 heures. Il y a eu aussi du radon, gaz radioactif. Pour comparer avec Tchernobyl où c’était du césium, en inhalation la toxicité radioactive des cendres volcaniques de Eyjafjöll a été 3 fois celle de Tchernobyl, et de 1/20 è à 1/50è pour l’ingestion. Vous imaginez aussi très aisément qu’il n’y a pas eu l’équivalent à Tchernobyl en combustible nucléaire l’équivalent des au moins 400 tonnes d’uranium et 1 300 tonnes de thorium. Beaucoup, beaucoup moins (une centrale c’est 100 tonnes de combustible en moyenne pour une durée de 4 ans ce qui veut dire qu’il aurait fallu que tout le combustible de Tchernobyl se soit dispersé dans l’atmosphère et en poussière encore pour donner l’équivalent). En avez-vous entendu parler ? Que nous en disent ces écologistes-là ? Où ont été les alarmes nucléaires ? Où ont été les débats ? Où ont été les accusations contre les gouvernements qui ne faisaient rien ? Alors que vers mi-avril toute l’Europe hors l’Espagne et la moitié de la Russie étaient couvertes par le nuage de cendres quelles ont été les déclarations tonitruantes de ces écologistes-là alors que les risques et la toxicité par inhalation radioactifs étaient 3 fois (3 fois !) ceux de Tchernobyl ? Que nous disent-ils quand les vents transportant du sable du Sahara nous apportent aussi de la radioactivité ?

 

Pour en revenir à Greta Thunberg, l'auteur a découvert quelques éléments troublants de sa vie. Greta Thunberg est atteinte (elle l'a déclaré elle-même) du syndrome d'Asperger. Elle a été attaquée à cause de cette maladie, et sur ce fait l'auteur prend sa défense. Il trouve même une sorte d’empathie pour ce que cette maladie peut la faire souffrir. L'attaquer sur cet aspect n'est pas un angle justifiable car cela n'est pas une raison pour affirmer que de ce fait ses arguments sont invalides, tout comme ce n'est pas non plus une raison de les rendre valides. Cette maladie est un fait qu'il faut connaître mais dont on ne peut rien en tirer pour ses déclarations sauf à considérer qu'il y aurait un lien, ce que ne fait pas l'auteur. En revanche il est assez perturbant d’apprendre qu'un livre avait été écrit par sa famille sur elle, que dans ce livre sa mère affirme (et ce n'est pas une métaphore) que Greta voyait, littéralement, le CO2. L'auteur précise que ce n'est pas ce fait qui a fait donner le titre d'impossible Jeanne d'Arc (parallèle avec les voix entendues), mais par la symbolique d'une jeune fille qui galvanise les foules et mène un combat pour bouter l'Anglais hors de France. Il est perturbant de savoir qu'elle a imposé à sa famille une vie de végans.

 

Comme on l’a vu dans son combat elle a attaqué certains pays pour avoir brisé ses rêves d'enfants. Outre que cela ne veut pas dire grand chose, il est, là aussi, intéressant de savoir que le cabinet qui s'est occupé de cette plainte a aussi pour client Michelin et si Michelin n'est pas dans la boucle de la pollution automobile, on se demande qui l’est.

 

Il y a aussi un épisode qui peut prêter à sourire mais qui est de la vraie foutaise. Greta Thunberg s'est rendue (avec son père caméra à la main) à New York sur un bateau à voile d'un riche habitant du rocher. Toute la tartufferie de ce voyage tient à de nombreux éléments : ce bateau est un bateau de très haute technologie qui a coûté un bras et qui n'est en rien un modèle d'écologie. Les matériaux, la construction ne sont pas écologiques. La vie sur le bateau impose des produits lyophilisés et donc de l’énergie supplémentaire à fabriquer et ensuite de l’eau pour les réhydrater. Un cycle stupide écologiquement parlant. Ce n'est pas tout. Pour ramener le bateau de New York à Monaco il faut un équipage et cet équipage a été envoyé à New York par avion. En somme ce voyage n’est que du marketing stupide, de la poudre aux yeux qui ont plu aux convaincus aveuglés. Et elle qui gravite dans un milieu d’extrême gauche se retrouve sur un bateau propriété d’un homme symbole du pire du pire du capitalisme.

 

Pour terminer ce qu'il y a de détestable dans l'attitude et les propos de Greta Thunberg c'est son incroyable arrogance, sa véhémence, ses accusations infondées. Son mantra de dire que rien n'a été fait et que le monde ne fait rien ne tient pas une seule seconde devant la réalité des faits. On peut prendre le fait emblématique du dieselgate. C'est exactement ça. C'est exactement l'exemple de l’absurdité de l’affirmation de Great Thunberg comme quoi rien n’est fait. Tous ses soutiens et tous les aveuglés ne retiennent qu'une chose : Volkswagen (et les autres) a triché grâce à un logiciel qui reconnaissait quand il y avait un contrôle technique afin de modifier le comportement du moteur de la voiture pour que les normes environnementales soient respectées. Que retiennent donc ces aveuglés ? : Volkswagen a triché. Cela est vrai. Mais dans leur aveuglement ils sont incapables de faire une analyse complète. Voici les points ignorés :

- s’il y a tricherie c'est parce qu'il y a des normes et donc que les pouvoir ont émis ces normes et donc qu'ils ont agi contrairement à ce que dit Greta Thunberg

- s'il y a une affaire c'est que la supercherie a été découverte et si elle a été découverte c'est qu'il y a des contrôles

- à l’issue de cette affaire il y a eu des sanctions c'est donc que la justice est passée.

En résumé les pouvoirs ont agi à trois niveaux : par des normes très sévères, par les contrôles et par les sanctions.

 

Quand on sait les dizaines de milliards dépensés rien qu'en France pour les économies d’énergie, la réduction de la pollution, quand on voit les normes de plus en plus strictes, on se demande comment le monde, comment les media, comment les écologistes qui ont agi, comment tout ce monde-là s'est laissé abusé, insulté par une jeune fille de 16 ans, droite dans ses bottes arrogante et menaçante. Tout ceci est fascinant. Et triste.

Greta Thunberg : ou L'impossible Jean d'Arc et l'apothéose des taruffes Inconnu Soldat (Albert Scientis), 130 pages, Editions des Sans-voix, Broché (13,19 €) ebook (6,50 €)

Il était intéressant de déconstruire, dans un court livre, le mythe de Greta Thunberg et de démontrer en quoi ses affirmations violentes, ses anathèmes et ses menaces étaient infondés et emprunts d'idéologie sectaire. Il importait de mettre en perspective son discours en regard des faits et réalités. Il fallait aussi montrer comment la lâcheté des politiques et le suivisme aveugle des media permet à des contre-vérités manifestes de devenir une réalité biaisée et alternative, occultant le positif et les actions menées contrairement aux allégations péremptoires et sans nuances d'une jeune fille devenue une icône de la lutte contre le réchauffement climatique.

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