Guerre d’Ukraine, une occasion de sortir de l’aliénation collective ?

par CHESNOT Anne
vendredi 18 mars 2022

Les rivalités entre les gourvenants des grandes nations peuvent donner lieux à des guerres militaro-économiques au cours desquelles les populations des pays concernés sont sacrifiées. Dans les autres pays, une "soft propagande" véhiculée par les grands médias nous désigne l'ennemi. Elle sollicite notre empathie et atteint son but quand elle devient le discours dominant dans la population.

Nous vivons au rythme de la guerre d'Ukraine, les médias comptent les jours et les morts et essayent de deviner ce qui va se passer demain. La population ukrainienne souffre, la population russe souffre différemment, nous aussi nous souffrons par empathie pour ces populations.

Hier nous souffrions des conséquences du Covid-19, les médias comptaient tous les jours et les morts et essayaient de deviner le lendemain.

L'histoire se répéte. Les populations souffrent d'un tas de maux, mais les riches souffrent moins. Quoi qu'il se passe ils peuvent se mettre à l'abri plus facilement. Quant aux 1% les plus riches ils sont loin, très loin de tout cela. Dans la grande richesse, point de racisme ni de conflits, ils sont unis par l'argent et son pouvoir. Leur intérêt commun est d'éviter que les populations remettent en cause trop radicalement l'inégalité sociale et le désastre écologique sur lesquels leur richesse repose. Peu leur importe ce que les populations vivent réellement :

Prenons conscience que nous, qui constituons ces populations, sommes aliénés à un discours dominant pour notre malheur. À défaut d'en sortir nous nous condamnons à devoir gérer sans arrêt de nouveaux drames.

Heureusement il émerge des contre-discours qui donnent un autre sens à ce qui se passe dans le monde, qui défendent d'autres valeurs que l'argent, qui expliquent comment nous pourrions vivre tous ensemble en paix sur notre belle planète. Il n'est jamais trop tard pour sortir d'une aliénation, la première chose à faire est la plus difficile, en prendre conscience. La deuxième est de diversifier les sources d'informations et de s'autoriser à réfléchir par soi-même et avec les autres sur ce qui est dit, ne plus se contenter de croire celui (ceux) qui nous manipule(nt).

Anne Chesnot

Co-auteure de Pour une révolution douce – Renoncer à la rivalité pour changer la Société. Ed. La Guillotine - 2022

 


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