Guerre : on nous ment toujours et encore.

par Passant
vendredi 13 janvier 2006

Pourquoi toutes ces guerres ? Une question parmi tant d’autres, mais une question qui tient une place non négligeable dans la nouvelle pensée. La bonne réponse, sans aucun doute, vaut son pesant d’or. Je vais essayer, dans cet article, d’apporter ma contribution.

Je vais commencer par des définitions qui peuvent paraître sans aucun lien avec notre sujet, mais qui, pourtant, ont tout à voir.

Économie :

« C’est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations. » E. Malinvaud.

Le problème économique :

Le problème économique se pose en termes simples : d’une part, les besoins sont illimités, d’autre part, les biens et services sont limités, d’où la nécessité d’effectuer des choix.

Où est le hic ?

Tout ce dont on avait besoin comme informations lors de notre quête du savoir sur le ou les origine/s des conflits d’aujourd’hui sort, comme par magie, de ces petites définitions ! Cette essence est une vraie clé de voûte. Si les ressources sont limitées, subséquemment, pour se prétendre riche, il faudrait qu’il y ait un ou plusieurs pauvre/s, sinon, si nous étions tous sur un pied d’égalité, la richesse n’en serait pas une, puisqu’on manquerait de référence. Par rapport à qui serait-on riche ou pauvre ?

C’est fou : même ma grand-mère dit, à chaque fois qu’une guerre éclate, que l’économie en est la cause, je ne suis donc pas allé la chercher loin, ma réflexion !

Exemple pratique :

Imaginez-vous avec deux autres personnes : chacun de vous trois s’appelle « État », dans une chambre qu’on va nommer « Terre ». Dans cette pièce, vous n’avez que trois petits sandwichs ; pour manger à sa faim, chacun a besoin d’en manger deux, alors chacune des trois personnes essaie d’atteindre le but suprême : manger à sa faim. Après qu’il sera rassasié, il fera l’aveugle ou le myope, selon les circonstances, devant la misère de ses colocataires. La combine nécessite des outils, des facteurs : la ruse, la fausse diplomatie, mais surtout, par-dessus tout, la force. Le monde n’est pas si compliqué que cela, il faudrait simplifier pour comprendre ce qui s’y passe réellement. Eh bien, les grands de ce monde pensent qu’une goutte de pétrole qui m’échappe va chez l’autre, et l’autre est un éventuel ennemi.

L’économie l’emporte même sur la raison :

« L’objectif ultime de la présente Convention [...] est de stabiliser, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. »
-Article 2 de la Convention de Rio, aussi appelée Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Quelle convention peut être plus noble que celle-ci ? Quelle action, plus légitime ?

Et pourtant ! En 2001 Georges Bush annonce que les États-Unis ne ratifieront pas le protocole de Kyoto, parce qu’il ne va pas dans le sens de leurs intérêts économiques.

Pourquoi les États-Unis ne veulent-ils pas ratifier l’évidence ? Tout simplement parce que dans le cas des États-Unis, c’est l’économie qui a créé le pays et pas le contraire, comme le veut un scénario classique, parce que tous les postes clés du gouvernement américain sont tenus par des ex-pétroliers. Je ne vais trop préciser mon idée, il suffirait de savoir que c’est la surtaxation par la couronne britannique de nombreux produits dont le vin, le sucre, le thé et la mélasse, qui a allumé le feu de l’indépendance de ce pays, l’histoire se rappellera le nom plutôt amusant du « Boston tea party » comme de la première étincelle à la guerre d’indépendance américaine. Les géants et les gnomes, c’est ainsi qu’on pourrait décrire le rapport entre d’une part les gouvernements qui dirigent, qui sont les plus forts, et d’autre part, les grandes entreprises, ces gnomes qui sont les détenteurs du trésor, dont le pouvoir est immense. Les pétroliers américains ne voulaient pas la ratification du protocole, alors il ne sera pas ratifié ! Cause : la famille Bush a toujours été très proche des pétroliers (Zapata Petroleum, fondée par le Georges Bush père), Dick Cheney était PDG de Halliburton, Rice siégeait comme membre d’administration de Chevron, un pétrolier, même, porte son nom ! Je crois que le peuple américain est un peuple plein de générosité, plein de bonnes intentions, il est composé de ce qu’on pourrait appeler des braves gens, courageux et volontaires, mais qui manquent terriblement d’expérience, de cette vieillesse qui fait la maturité et fait garder la tête froide.

Qu’est-ce qui a incité des nations à coloniser des terres qui ne leur appartenaient pas ? Sans aucun doute, et contrairement à ce que disent les naïfs et les néocolonialistes, c’est la richesse, la volonté de vaincre la rareté.

La paix a besoin de sacrifices :

Quand nous crions et disons assez à la guerre, il faudrait aussi crier que nous acceptons le principe du partage, que nous sommes d’accord pour une baisse de notre niveau de vie, c’est là une condition primordiale pour instaurer une paix durable dans le monde. Vous me dites communisme, je dis plutôt : justice, vous me dites utopie, je dis : vie meilleure. Je ne renie nullement le principe de la concurrence, je la veux même pure et parfaite. Je ne dis pas qu’un monde meilleur est un monde sans classes, je dis seulement qu’un minimum doit être garanti. C’est le prix à payer pour la paix, maintenan, chacun doit savoir s’il la veut, ou pas.


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