Haine ou paix, le choix est entre nos mains.

par Emmanuel Delannoy
vendredi 28 octobre 2005

En réponse aux propos ahurissants de bêtise et d’outrance, et qu’on espèrerait d’un autre âge, tenus par le président iranien Mahmoud Ahmadin, (qui a déclaré hier qu’Israël devait « être rayé de la carte »), je voudrais vous proposer cette citation du mystique soufi andalou (donc musulman) Ibn Arabi (1165 - 1240) :

« Mon cœur est devenu capable de toutes les formes. Une prairie pour les gazelles, un couvent pour les moines, un temple pour les idoles, une Ka’ba pour le pèlerin, les tables de la Torah, le livre de l’Amour, et quelque direction que prenne sa monture, l’Amour est ma religion et ma Foi. »

Si vous avez la foi, gardez-la.

Conservez-la précieusement, comme un joyau au fond de votre cœur, comme un trésor caché qui aide à vivre. Offrez-lui comme compagnon indispensable le doute, la vertu des justes, qui l’aidera à s’épanouir dans la grâce et l’harmonie.

Acceptez les tensions, les contradictions, l’insondable complexité de la vie et du monde « moderne ». Soyez ouvert au dialogue, et même recherchez-le. Mais gardez-vous de tout prosélytisme, de toute tentative de convertir l’autre à votre foi. La sienne vaut bien la vôtre. « Tout ce qui monte converge », disait aussi Teilhard de Chardin.

Si vous n’avez pas la foi, vous vivrez très bien sans.

Il vous suffira d’avoir l’Amour, le sens du partage, et de rechercher le bien de l’autre. N’en attendez pas de contrepartie. Elle viendra. Nul besoin qu’une autorité quelconque vous dicte votre conduite. Ce que vous faites pour le bien, vous le faites aussi pour vous, et vous savez comment le faire.

Un humanisme éclairé, auquel les religions doivent s’associer pour devenir porteuses de paix, et non de haine, peut seul nous garder de l’irréparable, de la destruction mutuelle.

La somme de nos actions individuelles décidera si l’humanité, prise dans son ensemble, vit aujourd’hui sa crise d’adolescence, dans l’attente d’un âge adulte où elle pourra enfin s’épanouir en harmonie, ou si elle vit l’une de ses ultimes crises de démence sénile.


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