Halte à la privatisation des barrages hydroélectriques ! Oui à un grand pôle public, 100% nationalisé, de l’énergie

par PRCF
mercredi 24 septembre 2014

Dans la droite ligne, ou la ligne de droite, de ses prédécesseurs Sarko-Fillon-MEDEF, le gouvernement de droite Hollande/Ayrault applique la politique de libéralisation, de privatisation et de destruction systématique des conquis sociaux des travailleurs de notre pays.

C'est ainsi que S Royal propose désormais de remettre en concurrence les concessions hydroélectriques, via la création de SEM aceuillant les collectivités locales, histoire d'ajouter la confusion à la confusion et de répondre à l'appétit grandissant de pouvoir de quelques barons locaux.

Nous le dénoncions dans un article précédent au sujet de la privatisation du service public de l’Equipement. C’est également vrai en ce qui concerne l’Energie. Chacun se souvient que la libéralisation de ce secteur exigée par l’UE a été mise en place avec l’assentiment de la gauche plus rien du gouvernement Jospin. La réorientation sociale de l’Europe, dramatique et mortifère illusion à laquelle continue malheureusement de s’accrocher la direction du Front de Gauche (FdG PGE), est de fait aussi impossible que de rendre un crocodile végétarien. L’expérience nous le montre.

UE = Privatisation

Sous la contrainte de l’UE et de cet Euro – dont P Laurent occupé qu’il est à ne pas se facher avec ses amis du PS nous dit « qu’il protège » (oui il protège les capitalistes !) – est maintenant engagé le chantier trop méconnu de la remise en concurrence des concessions hydroélectriques. En un mot, la privatisation des barrages électriques. Ces concessions sont aujourd’hui dans les mains de deux ex entreprises publiques elles aussi plus ou moins privatisées : EDF et GDF-Suez (pour la Compagnie Nationale du Rhône CNR, et la SHEM ex SNCF).
Car rappelons le, c’est au sortir de la guerre, sous l’impulsion des communistes et du ministre PCF Marcel Paul, et en application du programme du Conseil National de la Résistance que le secteur de l’énergie avait été nationalisé.

Même si le gouvernement avait montré quelques signes d’hésitation à poursuivre la privatisation des barrages, il s’est rapidement fait tirer les oreilles par la Commission Européenne. Car c’est bien la fonction de cette structure supra nationale – construite par et pour l’oligarchie capitaliste – que de détruire de façon systématique les conquis sociaux des travailleurs, de défendre l’intérêt de classe de l’oligarchie capitaliste.

Et dans la continuité de sa politique d’eurométropolisation du pays, détruisant la République pour la remplacer par de nouveaux potentats féodaux régionaux, le PS ferait cadeaux des concessions aux régions. En dépit du fait que ces aménagements ont été financés solidairement par la Nation. Et que les risques et bénéfices qu’ils génèrent intéressent la collectivité nationale.

Pour un nouveau CNR – Re nationaliser pour un grand pôle public de l’énergie

Pour défendre les conquêtes des travailleurs, il est plus que temps de briser les chaines de l’union européenne. De sortir de l’Euro, de l’UE, de l’Otan et du capitalisme. D’en sortir par la gauche en constituant un large front populaire progressiste patriotique et antifasciste afin de remettre à l’offensive les travailleurs de ce pays en constituant un nouveau CNR reprenant la proposition de renationalisation et de création d’un grand pôle public de l’énergie, point figurant dans le programme originel du CNR, dans le programme candidat du PRCF et revendication des travailleurs du secteur de l’energie. Ce grand pôle public de l’énergie est l’outil indispensable pour permettre de réindustrialiser le pays et de produire en France avec les travailleurs de notre pays, pour mettre en place une politique écologique ambitieuse.

Remettre à l’offensive les travailleurs, c’est là tout le sens de l’Appel des 1000 pour un nouveau CNR du PRCF avec le M’PEP et les CPF, tout le sens de l‘Appel des Assises du Communisme dont le PRCF est pleinement partie prenante au coté d’un large rassemblement de communiste dans et hors du PCF, appels que nous vous invitons à signer et soutenir. C’etait aussi tout le sens de la lettre adressée au citoyen Mélenchon candidat FdG par le PRCF lors des présidentielles

PRCF – www.initiative-communiste.fr

Nous reproduisons ci-après un article très pertinent de La Dépêche du Midi donnant largement la parole au syndicat CGT de l’énergie

CGT : « Faire barrage à la privatisation » de l’hydroélectricité

La CGT s’inquiète du processus de privatisation de l’hydroélectricité, réclame la création d’un pôle public de l’énergie et reste vigilante sur les propositions contenues dans le rapport remis sur ce sujet, tout récemment, par deux parlementaires.

La centrale hydroélectrique de Soulcem, dans la Haute-Ariège, sera-elle demain exploitée par un consortium chinois, qui sous-traitera la maintenance à des ingénieurs basés en Espagne ou en Italie, revendant très cher une électricité produite à moindre coût ? Rien n’est certain, mais la CGT s’inquiète ouvertement du processus de privatisation de l’hydroélectricité enclenchée par l’ancien gouvernement Fillon, sous la pression de la communauté européenne. « Certes, le décret Borloo, qui devait mettre cette réforme en œuvre, n’est pas appliqué, admet Jean-Damien Navarro, secrétaire départemental de la CGT-hydraulique. Mais il contient des dispositions particulièrement inquiétantes. Les futurs concessionnaires seraient choisis selon trois critères : l’environnement, l’économie et la gestion de l’eau. Il n’y a pas de volet social, pas d’obligation à participer au service public de l’énergie ».

150 salariés concernés en Ariège

La CGT s’inquiète pour les 150 salariés, ingénieurs et agents de maintenance, chargés de la surveillance et de l’entretien des ouvrages, ainsi que de la production d’électricité. Et le syndicat conteste la méthode utilisée, trop favorable aux industriels : « Ils utiliseraient des installations largement amorties pour produire une électricité bon marché, à leur propre usage. Mais rien ne les empêcherait de la vendre au prix fort dans la demande est importante ». Enfin, « il n’y a rien, dans ce décret, en ce qui concerne la sécurité des installations », déplore la CGT.

Et le syndicat de salariés n’est pas rassuré par les conclusions du rapport que viennent de rendre, sur ce sujet, deux parlementaires français, qui explorent différentes hypothèses sans en exclure aucune. « Ils ne font qu’ouvrir des portes. Il y a de bonnes choses, d’autres plus inquiétantes », reprend Christophe Couderc, secrétaire départemental de la CGT.

Reste que le temps presse. Une loi devra être votée avant l’année prochaine. Les élus militent pour que la gestion de l’hydroélectricité revienne aux régions. La CGT, pour sa part, réclame la création d’un vaste pole public de l’énergie, et la prolongation des concessions accordées à EDF pour la gestion de ces installations, afin de prendre le temps de la réflexion. « C’est d’ailleurs la voie choisie par l’Espagne », note Jean-Damien Navarro. Pour l’Ariège, ces concessions arriveront à échéance d’ici 2020, pour la plupart

http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/halte-la-privatisation-des-barrages-hydroelectriques-oui-un-grand-pole-public100-nationalise-de-lenergie/

 


Lire l'article complet, et les commentaires