Hommes - Femmes : une longue histoire.

par Hélène
mardi 15 novembre 2005

Pourquoi Vénus copierait-elle Mars ? Les femmes conquièrent leur place dans la société de façon évolutive (travail, sports, études...) Elles cherchent à égaler l’homme, mais ne pourraient-elles pas apporter un petit plus à la société, en restant elles-mêmes ?

Elles ont fait une entrée discrète dans des univers jusque-là réservés aux hommes, par exemple dans le sport où elles ont fait des progrès considérables dans l’établissement de nouveaux records, de même que dans le système scolaire, où elles ont dû s’imposer.

Mais tout cela ne vient-il pas de la manière dont sont perçus les garçons et les filles dès leur plus jeune âge, et plus particulièrement au sein du cocon familial ?

Faut-il avoir des craintes quant à l’identification de l’homme et de la femme, et aux conséquences sur l’enfant ?

L’histoire de la libération de la femme est ponctuée, depuis le début du XXe siècle, d’une longue série d’évènements. En effet, la femme a dû s’imposer et bousculer l’ordre établi par une société machiste pour avoir aussi sa place au soleil, et aujourd’hui encore elle est obligée de faire sans cesse ses preuves dans une société centrée sur l’homme, faite pour l’homme et par l’homme.

Si on observe tout d’abord la façon dont sont conditionnés les petits garçons et les petites filles, on voit que, traditionnellement, la fille devrait se contenter de la « cellule familiale » et que le garçon peut, et doit, avoir des ambitions autres. Selon certaines enquêtes, ce phénomène subirait l’influence parentale et celle du système scolaire. Les parents se contenteraient d’une réussite affective pour les filles ; quant aux professeurs, ils sont accusés de mettre en doute les possibilités des filles, surtout dans les matières scientifiques, alors qu’à niveau égal, ils stimuleraient davantage les garçons.

Conséquences de tout cela, les filles, accablées par le système, renoncent là où les garçons persistent, alors qu’elles ont autant de capacités, voire plus. D’autres études ont montré que les garçons seraient plus poussés et favorisés à l’entrée des écoles d’ingénieurs et des grandes écoles de commerce. Mais, n’en déplaise à certains, les filles étudieraient plus, et seraient mieux adaptées au système scolaire. Depuis une trentaine d’années, elle se sont imposées dans les études post-bac, mais encore faut-il qu’on cesse de leur mettre des bâtons dans les roues ! Ce qui n’est pas le cas dans le domaine du sport. On s’est rendu compte que la présence des femmes, longtemps mises à l’écart des compétitions, pouvaient être un moyen d’obtenir plus de médailles. L’écart entre l’homme et la femme lors de l’établissement des records s’amenuiserait, mais, certes, il est plus facile de viriliser une femme que de « surviriliser » un homme. Les femmes seraient-elles, là encore, deux fois plus victimes de la présence de produits illicites dans le sport ? Exemple, l’affirmation de R.Vogel, championne de natation, qui dit : « J’étais un cobaye de laboratoire ». Alors on ne s’étonnera pas si des études montrent que les records féminins atteindront les records masculins dans les années à venir. Et là encore, comme pour les études, où l’on a constaté que les filles étaient plus douées pour les langues, les lettres et les sciences sociales, elles sont plus aptes aux épreuves d’endurance, car leur métabolisme s’y prête davantage.

Alors, d’accord pour la libération de la femme et l’égalité des sexes. Mais à quel prix ? N’y aurait-il pas un moyen pour l’homme et la femme, grâce aux qualités, qui leur sont propres, qu’ils participent ensemble à l’équilibre de la société ?

C’est sur le devenir de l’homme et de la femme, et sur les conséquences de l’évolution de l’égalité des sexes que les opinions divergent aussi. En effet, les filles et les garçons sont conditionnés par la société. Mais que ce soit pour les études ou pour le sport, on reconnaît aux filles des qualités qu’elles sont seules à posséder, qui sont innées, et qui font qu’elles réussissent là où les garçons échouent. Alors pourquoi la femme se renierait-elle elle-même pour agir comme l’homme qu’elle veut égaler et qui pourtant a échoué ? Cette perte voulue d’identité pourrait-elle évoluer vers l’unisexisme ? Les couples du XXe siècle sont constitués de deux personnes quasiment identiques. Alors quels vont être les repères pour l’enfant ? Comment pourra-t-il se personnaliser en tant que garçon ou fille ? L’unisexisme serait donc, selon des psychanalystes, à l’origine du bouleversement de son évolution mentale. Où résidera alors l’équilibre de la société ? La femme, encore et toujours elle, doit agir différemment de l’homme, afin d’équilibrer la balance sur laquelle repose la société, en y apportant ses compétences et son savoir, et en commençant par les enfants qui sont les adultes de demain. La femme est donc l’avenir de l’homme, l’équilibre de l’humanité repose sur l’apport des deux personnalités, donc si l’un des deux, en l’occurrence la femme, vient à perdre de façon évolutive ce qui fait d’elle un être à part entière, c’est l’humanité qui en souffrira.

La libération de la femme lui a permis de s’affirmer, de s’imposer dans des domaines où elle était refusée (ex : le sport) et où on l’attendait le moins (ex : les études supérieures). Mais à quel prix ? Elle s’est reniée elle-même alors que la solution serait justement qu’elle reste elle-même. On lui reconnaît des qualités qui ne peuvent être qu’un apport pour la société : respect de la personne, éducation des enfants, paix, environnement, bref, la construction d’un avenir plus prometteur.

Les femmes se sont imposées dans une société machiste, elles ont dû faire leurs preuves, et cela a été plus que concluant. Leurs qualités sont à présent reconnues, quoique... La femme doit, ne serait-ce que par fierté, mettre en avant ses qualités qui font d’elle ce qu’elle est. Non seulement pour elle-même, mais aussi pour l’humanité. Après tout, pourquoi irait-elle copier un comportement qui l’a jusque-là déçue ? L’homme ne serait-il pas l’exemple à ne pas suivre, justement ?


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