Hôtel de la Marine : le Canard épingle (encore) Giscard

par Etienne Marlles
vendredi 18 mars 2011

Le Canard enchaîné a la dent dure contre l’ancien président. Après avoir dénoncé le double discours deValéry Giscard D’Estaing en matière de patrimoine, « le journal bête et méchant » affirme que du personnel mis « gracieusement » à sa disposition par la Marine Nationale s’est plaint de conditions de travail « d’un autre âge ».

Suite à la polémique sur l’avenir de l’Hôtel de la Marine, que doit prochainement quitter la Marine nationale pour rejoindre le futur « Pentagone à la française », Nicolas Sarkozy a confié la présidence d’une commission sur l’avenir de ce bâtiment historique à Valéry Giscard d’Estaing.

L’ancien président, qui devait éteindre l’incendie, a en réalité ravivé les flammes de la polémique suite notamment à diverses révélations du Canard Enchainé.

Les observateurs s’étaient demandés dans un premier temps à quel titre Nicolas Sarkozy avait nommé à la tête d’une commission chargée de décider de l’avenir de l’Hôtel de la Marine, une personnalité comme VGE qui n’a jamais fait mystère de sa volonté de laisser entre les mains de l’Etat la gestion de ce patrimoine.

Le Canard Enchainé donne quelques éléments de réponse en dévoilant qu’en plus des quatre personnes mises à sa disposition en qualité d’ancien président (un cuisinier, un maître d’hotel, un chauffeur et un agent de sécurité), Giscard bénéficie de deux Marins « gracieusement mis à sa disposition » par la Marine nationale.

Un petit cadeau qui sort totalement du cadre légal et qui pourraient expliquer pourquoi la Marine nationale, qui ne souhaite pas voir son ancien quartier général confié à des entreprises privées, a demandé que VGE préside une commission « à sa main ».

Mais le Canard Enchainé va plus loin en révélant que les Marins mis à disposition de VGE aussi bien à Paris que dans son château auvergnat, « ont fini par craquer » et se sont plaints à leur hiérarchie de conditions de travail « d’un autre temps ».

Il y a quelques semaines, le journal bête et méchant s’était déjà payé l’ancien président et avait épinglé son hypocrisie en matière de patrimoine. Si VGE se fait le chantre du patrimoine public, il a mis dans le même temps en vente le château familial en Auvergne.

La logique giscardienne semble donc être que la préservation du patrimoine n’a pas de prix tant que ce sont les contribuables qui payent…


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