Hypothèse : et si le « Brexit » était une vaste manipulation du peuple britannique pour dissimuler un autre objet ? Démonstration

par Legestr glaz
jeudi 30 juin 2016

 Le 29 juin 2011, la bourse de Francfort, Deutsche Börse, et NYSE-Euronext (conglomérat des bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et d'un groupe boursier de New York -NYSE-) ont notifié à la Commission Européenne leur intention de fusionner.

Lors d'une décision du 01 février 2012, la Commission Européenne à Bruxelles a rejeté cette fusion envisagée entre la bourse de Francfort et la bourse NYSE-Euronext. Après avoir fait appel de cette décision devant le tribunal de l'Union Européenne, celui-ci a rendu, le 9 mars 2015, son verdict en confirmant la décision de la Commission Européenne qui interdit l'opération de concentration projetée entre Deutsche Börse et NYSE Euronext. En effet, l'article 102 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne -TFUE- interdit d'exploiter d'une manière abusive une position dominante. "Est incompatible avec le marché intérieur et interdit, dans la mesure où le commerce entre Etats membres est susceptible d'en être affecté, le fait pour une ou plusieurs entreprises d'exploiter de façon abusive une position dominante sur le marché intérieur ou dans une partie substantielle de celui-ci".

Le 23 janvier 2013, David Cameron, premier ministre britannique, annonçait sa volonté d'organiser en Grande Bretagne un référendum sur l'appartenance de son pays, ou non, à l'Union Européenne. Ce référendum était envisagé seulement en cas de victoire de M. Cameron aux élections de 2015. Le 20 février 2016, David Cameron fixait la date du référendum pour le 23 juin 2016.

Le 24 février 2016, la bourse de Francfort, Deutsche Börse -DB-, et la bourse de Londres (London Stock Exchange –LES-) annonçaient leur volonté de fusionner en une seule entité. Le 16 mars 2016, LES et DB officialisaient leur rapprochement en donnant quelques détails sur celui-ci. Les actionnaires de LES détiendront 45,6% de la nouvelle entité crée et ceux de DB une majorité de 54,4%. Cette nouvelle société serait domiciliée au Royaume Uni, à Londres. Les actionnaires de LES et de DB se prononceront en juillet 2016 sur la fusion et celle-ci sera finalisée d'ici la fin 2016, au plus tard au cours du premier trimestre 2017.

Cette holding deviendra un poids lourd, un mastodonte, parmi les opérateurs boursiers de la planète finance et entrera en concurrence frontale avec les sociétés boursières des Etats Unis.

Faut-il poser à nouveau la question de "l'abus de position dominante" interdit par les traités européens ? Vous aurez compris que si la holding se domicilie au Royaume Uni, et que celui-ci ne fait plus partie de l'Union Européenne, les dispositions des traités et, précisément, l'article 102 du TFUE, ne s'appliqueront plus.

Les dirigeants de LES et de DB ont-ils négligé la portée de l'article 102 lors de leur projet de fusion ? Sont-ils stupides ? La nouvelle entité boursière sera l'une des plus importantes au monde. Il ne fait, par conséquent, aucun doute que cette fusion aurait fait, de la part de la Commission Européenne, l'objet du même refus, et pour des raisons analogues, que lors du rapprochement envisagé entre la bourse de Francfort et NYSE-Euronext.

L'intérêt des dirigeants et des actionnaires était donc grandement tourné vers le "Brexit". Sans sortie de l'Union Européenne, pas de fusion possible. Mais comment faire passer cette affaire inaperçue ? En manipulant l'opinion publique à travers les médias de grande diffusion. Le curseur "out" a, depuis le mois de février, moment de l'annonce du référendum, toujours été tenu au-dessus des 50%. Les premiers sondages ont donné le "leave" gagnant à 52% contre 48% pour le "remain". Les résultats du 23 juin 2016 ont très exactement confirmé ces sondages initiaux.

Peut-on en conclure que des intérêts supérieurs de particuliers ont commandé la "sortie" de la Grande Bretagne de l'Union Européenne ? Peut-on imaginer que des juristes spécialistes du droit international ont ignoré la portée des traités, et de l'article 102 du TFUE, lors des premiers pas du projet de fusion ? Ceci ne résiste pas à une analyse rationnelle. Les capitaux en jeu ne le permettent pas, nous sommes ici assis sur des milliards d'euros.

Chacun se fera, bien évidemment, sa propre idée mais se rappellera que la manipulation des masses procède de la psychologie des foules et de processus en permanence à l'œuvre pour orienter l'opinion dans le sens des intérêts d'une élite financière qui a aujourd'hui pris le pouvoir sur les politiques. La neutralité des USA, lors de la première guerre mondiale, a volé en éclats lorsque la commission Creel s'est emparée de l'affaire, a tissé sa propagande et manipulé l'opinion, s'assurant le concours de spécialistes en la matière comme Edward Bernays.

 

http://curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2015-03/cp150032fr.pdf

http://www.lepoint.fr/economie/bourse-fusion-entre-l-allemand-deutsche-borse-et-le-britannique-lse-16-03-2016-2025703_28.php

http://www.boursenews.ma/bourse/international/les-actionnaires-de-london-stock-exchange-doivent-se-prononcer-en-juillet-sur-la-fusion-avec-deutsche-borse

http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/ALL/?uri=CELEX:12008E102

https://herveryssen.wordpress.com/mars-2013-les-rois-de-la-propagande-edward-bernays/

 


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