Il faudra qu’on m’explique

par alinea
mardi 14 mars 2017

Ce sera très court, juste quelques remarques et quelques questions.

Nous avons, alignés sous les podiums, les coureurs sélectionnés pour le tour de France ;il s’agit de les placer, du plus haut au plus bas, le plus haut ayant gagné.

Commençons par le FN : les électeurs du FN, si j’en crois les sociologues qui ont étudié le problème, sont des gens qui tremblent de l’insécurité ambiante, à raison, et qui veulent rester chez eux et fermer autant que faire se peut la porte aux risques extérieurs. Ils veulent qu’on reste entre nous. La question est : comment envisagent-ils qu’on reste entre nous alors qu’ils sont les ennemis jurés des deux tiers des habitants de France ?

Macron, dont on dit que le vote utile le propulsera, avec turbo, sur le podium le plus haut. Lui n’est rien ni personne, juste l’ectoplasme du monde en cours qui craint pour ses fesses mais qui a assez de tunes pour les protéger.

Question : une majorité de Français veut-elle vraiment que rien ne bouge, que tout reste comme avant, si possible en pire ? Pense-t-elle, à travers lui, se protéger des extrêmes et si oui, est-ce parce qu’elle ne sait pas que c’est lui l’extrême ?

Fillon : la bourgeoisie catho, conservatrice qui elle, a beaucoup à perdre ( enfin c’est ce qu’elle croit) et qui se fout comme d’une guigne d’un programme hallucinant de régressions en tout genre ; Question : ces bourgeois, sont-ils majoritaires ?

Hamon le gentil pion qui nous promet exactement ce que l’on vient d’avoir, avec une sucette comme cadeau ; y a-t-il une majorité qui y croit ?

Mélenchon, dont la droite complexée ou non a désigné comme son ennemi à abattre et que les grands esprits éclairés parmi les électeurs prennent pour un menteur, au point, au point d’interpréter ses paroles. Je vais m’attarder un peu plus sur lui, vous le comprenez(!). On m’a donné pour preuve un petit bout de son discours à Rome, comme étant ses dernières paroles affirmant qu’il serait, envers et contre tout, fidèle à l’UE. Les bras m’en tombent ! J’ai écouté deux fois et me demande comment on peut comprendre ça !

Alors j’ai choisi le mot « internationalisme » comme étant le coupable : en effet, la FI ne rêve pas d’un repli, mais d’une ouverture plus ou moins structurée selon ce qui se passera, mais qui ne se passera pas de la souveraineté qui seule autorise que chacun fasse ce qu’il a à faire chez lui pour le bien du pays.

Il apparaît donc que vouloir le plus, dépasse la capacité d’absorption des neurones de beaucoup d’entre vous.

Question : les œillères, auront-elles le temps de tomber ? Les mauvaises foi, les peurs « de se faire avoir », les rejets irrationnels émotifs à l’égard du porte-parole auront-ils le temps de se tempérer ? L’envie de voir, de tenter saura-t-elle exciter les plus timorés ?

Asselineau, le pandore des traités. Il nous faut obéir aux traités signés par d’autres ; aussi garderons-nous dans la Constitution, cette bible gaullienne, par exemple, la déchéance de nationalité, ou bien la règle d’or, le 49-3, mais nous allons quand même nous sortir du pétrin, en ordre de marche disciplinée. Souvenez-vous, comme le monde était ordonné et juste du temps de De Gaulle.

Arthaud, oui, pourquoi garder toujours le même rôle quand le monde change si rapidement ?

Poutou, qui n’aura, -et c’est un scandale de la nouvelle loi sur les parrainages, que personne dans mon souvenir n’a décriée quand elle fut passée- pas ses parrainages. Même question que précédemment.

 

Pour conclure, je ne pense pas que le peuple de France soit un peuple soudé qui voudrait consolider ses bases. Chaque parti, chaque clan, chaque individu, est sûr de détenir la vérité.

Question : que peut-on faire contre des convictions inopérantes ?

J’en ai oublié, au moins un, c’est que je ne saurais qu’en dire.


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