Il faut lutter contre le terrorisme d’Etat (islamique ou pas) !

par Caleb Irri
lundi 20 avril 2015

Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Les terroristes nous maintiennent entre deux feux : d’un côté il y a le terrorisme de l’organisation « Etat Islamique », qui à force de conquêtes va bien finir par créer un véritable « Etat », et de l’autre il y a « la réponse » à cette organisation, avec une autre forme de « terrorisme d’Etat » : le contrôle, la surveillance, la censure. Et bien sûr des victimes, civiles toujours, qui d’un côté comme de l’autre subissent des pertes considérables en vies humaines, en droits, en perspectives d’avenir.

Aujourd’hui, quand un enfant nous demande si plus tard, « quand il sera grand », il pourra choisir son travail et ou bien comment sera son téléphone portable, s’il pourra voyager dans l’espace ou si il vivra jusqu’à 100 ans, il devient difficile de ne pas lui mentir… Que sera le monde dans 5 ans, 10 ans ou 50 ans, voilà qui nous inquiète tous plus ou moins sérieusement. Aurons-nous même les moyens de conserver intact le niveau de vie dont nous disposons actuellement, rien n’est moins sûr. Faudra-t-il choisir entre deux terrorismes ?

Alors qu’une dictature se met peu à peu en place « en Orient », une autre s’installe également « en Occident ». Comme tant de fois par le passé, deux empires se font face et se préparent à nous broyer entre leurs immenses forces brutales. Et quand l’Europe dénonce la fermeture intempestive de sites comme « youtube » en Turquie (qui n’est pas une démocratie), on se prépare en France (dans ce qui est censée en être une) la possibilité légale de le faire sans recourir à la justice. Et après on s’étonne que l’extrême-droite revienne en force en Europe ? Comment pourrait-il en être autrement, à partir du moment où ceux qui se disent démocrates sont capables de détruire sciemment ce qu’il en reste ? Regardez l’exemple fourni par ces bons démocrates : corruption, cynisme, tromperies… Je suis persuadé que la plupart de ceux qui se tournent vers les partis « révolutionnaires » d’extrême-droite aujourd’hui, comme ceux qui se laissent tenter par le discours « révolutionnaire » des djihadistes, sont de ceux qui croyaient le plus en la « démocratie » pour les sortir de la misère et qui, déçus et dégoutés par la manière dont ces « démocrates » la défendent, finissent par considérer qu’en définitive la démocratie ça ne vaut rien : « si c’est ça la démocratie, alors autant essayer « une bonne dictature » ! ».

En face, et pour « lutter » contre ceux qui veulent « empêcher la liberté d’expression », on installe la surveillance pour tous et la censure… Pour lutter contre la violence on en instaure une autre. Pour lutter contre un « isme » on en invente un autre. Les démocraties répondent aux démocraties, les dictatures aux dictatures. Et les terroristes à d’autres terroristes. Le cercle vicieux dans lequel nous nous trouvons provoque une surenchère de la violence, de la peur, de la haine, de l’incompréhension.

Le problème est qu’il semble trop tard pour revenir en arrière. Les pays se réarment, se combattent par pays interposés, et le jeu des grandes alliances a repris. Ceux qui attendent la guerre seront satisfaits, mais pour les autres comment faire ?

A vrai dire c’est là le point central de toute l’Histoire humaine : à chaque dictature qui s’installe n’apparaît pas une nouvelle démocratie pour s’y opposer mais bien une autre dictature d’une nature contraire qui empêche la démocratie d’advenir. La difficulté est donc de se défaire de la dictature présente pour établir une démocratie qui fera naître en réaction d’autres démocraties qui lui répondront. Ces mouvements historiques sont en germe dans des pays comme l’Islande ou le Venezuela, ou en Grèce, mais sont vivement combattus par ceux-là mêmes qui se disent garants de cette démocratie.

Quand on se penche (même de loin !) pour regarder ce qui distingue fondamentalement la dictature de la démocratie, c’est la puissance de la classe capitaliste et le partage des richesses inégalitaire que l’on retrouve à chaque fois…

Il y a pourtant bien une solution pour éviter la dictature sans passer par un massacre historique, et elle se décompose en plusieurs temps :

Maintenant, je dois avouer qu’il ne va pas être facile d’en arriver là : il y a peu j’ai tenté une « approche » en écrivant à une quinzaine d’associations ou de mouvements militant pour la mise en place d’une Assemblée Constituante pour savoir s’ils seraient partants pour une « rencontre » sans engagement autour de la question de l’Assemblée Constituante, et seuls deux m’ont répondu.

Les différents forums sur l’Assemblée Constituante sont plus ou moins à l’abandon, et le mouvement « MR6″ semble noyé dans un torrent de soucis. Il serait d’ailleurs utile d’avoir un retour d’expérience sur le sujet, car il apparaît de nombreux problèmes de légitimité : si l’on en croit certains plus de la moitié des membres désignés de « l’arc de gauche » représenteraient 53% de la-dite Assemblée (voir http://www.politis.fr/L-assemblee-est-representative-de,30784.html.

Quoiqu’il en soit, et même s’il est sans doute trop tard pour éviter la confrontation des forces historiques qui nous entraînent malgré nous vers le chaos, il faudra bien un jour commencer à se coltiner à ces questions… enfin toutefois si nous voulons un jour pouvoir sortir des dictatures qui se mettent en place

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr


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