Il n’y avait que cette époque pour que nous puissions enfin être prêts à un tel bouleversement du système

par Fauteur de Paix
vendredi 26 septembre 2014

Nous ne remettons pas en question notre monde.
Pas assez. Et pourquoi le ferait-on ?
Dès notre naissance nous savons exactement par quelles étapes nos vies vont passer.
Nous savons que de zéro à deux ou trois ans nous sommes éduqués par un tuteur légal. De trois ans à cinq ans nous allons à l'école maternelle. De six ans jusqu'à 11 ans nous allons à l'école primaire. De 12 ans à 15 ans nous sommes au collège. Et de 15 à 18 ans au lycée, nous obtenons un diplôme qui nous permet de passer dans l'enseignement supérieur. Libre à nous de continuer ou non et de suivre des études en fonction de nos envie d'avenir. Dans les deux cas nous aboutirons à la vie active. Lorsque devenons sexagénaires nous sommes à la retraite, des vacances bien méritées.
Je n'ai pour l'instant exprimé aucun jugement, j'ai simplement voulu exposer le parcours ordinaire d'une vie. Bien encadré dans la forme. 
Si bien que l'on ne se pose presque plus de questions sur le fond. Et tout ce qui pourrait remettre en cause sa forme est si effrayant à admettre !
À défaut d'ignorer le fond nous avons construit la forme, comme si elle pouvait être capable d'apporter un fond viable, du premier coup. 
Nous avons pris énormément de risques ce dernier siècle, à cause des guerres notamment. Nous avons voulu explorer tout ce qui fait la vie. La comprendre, et dépasser nos limites, mais pour créer ce qui la détruit ! 
Sur cette base : nous continuons à bâtir notre monde. 
Nous continuons, à vouloir produire par tous les moyens. Et si tout existe déjà, alors il faut créer. Créer pour détruire, car il faut produire encore, car NOUS créons la demande. En détruisant, encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore... 
Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien ? 
Jusqu'à ce nous ayons tellement transformé le monde qu'il ne puisse plus être celui qui fut capable de nous faire vivre, et ce moment nous y sommes presque.
Savez-vous que, dans tout l'univers connu, aucune planète ne peut nous accueillir et nous ne sommes pas prêts d'en trouver une autre ?! 
C'est un miracle que nous puissions exister. 
Cela a pris des milliards d'années de formation, d'évolutions, d'adaptations, d'influences de l'environnement, du bon vouloir de ce dernier. 
En un siècle nous avons réussi à semer le chaos dans l'équilibre dont nous faisons partie. Preuve qu'il est si fragile... 
Aujourd'hui nous devons faire encore plus vite. Bien plus vite que tout ce que nous avons pu accomplir depuis l'existence de l'Homme. 
Et la vitesse, c'est grâce à ce siècle destructeur : notre point fort.
Car nous avons réussi à inventer pour nous améliorer. 
A communiquer à la vitesse de la lumière d'un bout à l'autre du monde et agir tous ensemble (cf : la marche pour le climat). 
Nous sommes capables de mobilisation, d'inventivité, d'originalité, de créativité, d'être forts et d'avancer dans la même direction. Si elle est juste, notre instinct nous le dira. Et notre réelle richesse se trouve et s'est toujours trouvée là. Dans la vie et son infinité de possibilités.
Il n'y personne à convaincre en ce qui concerne notre environnement, car il suffit d'ouvrir les yeux, de respirer, de se toucher la peau, de manger des fruits, des légumes, de la viande, il n'y pas besoin d'être né a Fukushima, pour pouvoir ressentir l'agression de l'environnement envers nos vies. Nous pouvons ressentir cela.
Il nous agresse, nous tue, à petit feu, ou pas. 
Nous avons créé cet environnement qui se retourne contre nous. 
L'air est aujourd'hui déclaré cancérigène ! Cela me donne envie de pleurer ! Je ne veux pas faire vivre mes enfants dans un tel monde. 
Il doit changer, et aujourd'hui, je remets en cause sa forme dans tout ce qu'elle est. La vie ce n'est que du temps. Du temps à employer, du mieux possible s'il vous plait. Car nous sommes chanceusement conscients de vivre et du temps qui passe. Nous avons tous le droit de choisir comment nous voulons l'employer. 
Je remets en cause cet élevage d'offreurs et de demandeurs.
Je veux partager.
Nous avons tous quelque chose à apporter, à dire. En naissant nous avons déjà gagné notre droit de vivre. Cela ne signifie pas le droit de l'ôter à d'autres. Cela ne signifie pas non plus que nous puissions dire à quiconque comment il doit vivre. 
 
Qui a plus de légitimité qu'un autre à dire de quelle façon il convient de vivre sa vie ? 
Nous apprenons grâce à tout cela que nous ne devons plus juger, car finalement, nous n'avons encore aucune bonne réponse sur la manière dont il convient de vivre. La chose certaine est que pour vivre convenablement il y a un minimum qui soit nécessaire. Pas de panique. Il ne s'agit que d'avoir une bonne santé. 
Enfin si, on pourrait paniquer. 
Mais pourtant, nous ne devrions pas ! 
Malgré toutes nos connaissances et avancées en matière de médecine, c'est comme si rien ne changeait, parce que nous créons chaque années de nouvelles maladies plus difficiles encore à soigner. 
À cause des gaz à effet de serres par exemple.
Des milliers de particules non-reconnues capables d'imiter des particules de notre propre organisme et le détruisent.
Dans un siècle encore, à quoi nos enfants ressembleront-ils ? 
Auront-ils, par exemple, toujours la capacité d'être conscients de vivre ? Seront-ils capable d'y voir le jour, ou la nuit ? Ou d'y voir tout court ? Auront-ils toujours des pouces ? Pourront-ils être omnivores ? 
Allons-nous vraiment continuer à prendre le risque de gâcher tout ce que notre évolution nous offre de profitable dans la vie ? 
Non !
Alors ensemble, nous devons établir les nouvelles lois de demain. 
Par exemple, une invention technologique qui n'est pas encore certainement sans conséquence néfaste à long terme ne soit pas autorisée à être commercialisée pour commencer. 
Que les produits à vocations d'enrichissement de la compréhension du monde soient libre d'accès pour tous. 
Que la publicité de masse soit interdite. 
Privilégier le local quand ce qui vient de loin y est disponible. 
Les fruits et légumes de saison, cela va de soi. 
Les entreprises, les banques, les chefs d'état, les médias, tout ceux-ci ont du pouvoir car nous le leur avons confié ou donner. 
Nous pouvons le leur retirer. 
En ne se rendant plus dans les commerces de grande distributions, en n'achetant plus de marques qui font partie des groupes leaders mondiaux et font pression sur les gouvernements et la Commission Européenne pour tourner les lois à leurs avantages, sans se soucier que de leur bénéfice et de rien d'autre.
Retirez votre argent des banques, ne laissez que ce qui est nécessaire pour payer vos factures. Ne prenez plus que les transports en commun... Il y a des tas de solutions possibles.
Mais nous devons le faire ensemble.
Car c'est ensemble que nous créerons, non plus une petite goutte à chaque petite action, mais une pluie diluvienne. C'est sur, vous verrez. Vous ferez en sorte que cela arrive.
Il ne faut pas faire l'erreur de croire qu'ignorer l'état actuel des choses et ne rien faire pour qu'il s'améliore est plus simple que de changer. 
Il ne faut pas non plus croire qu'il est simple de changer. Mais si nous le faisons dans un même mouvement, les choses seront facilitées. Et surtout elle seront mieux. Nous serons les acteurs de notre monde et nous en écrirons nous-mêmes l'histoire. Plus au nom du profit, mais au nom de la vie. 
Il n'y avait que cette époque pour que nous puissions enfin être prêts à un tel bouleversement du système. 

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