IRAN : La population veut des changements rapides

par Massoumeh RAOUF
mardi 5 mars 2019

L’Iran est ébranlé depuis 1 an et demi par des protestations contre les difficultés économiques et le manque de libertés civiles. Le régime du Guide suprême iranien est à un tournant.

L’ayatollah Ali Khamenei reste totalement sourd et impuissant face aux crises tant en internes qu'à l’international. Pour face à ces difficultés la dictature religieuse iranienne a choisi d’intensifier ses opérations de répression dans le seul but de supprimer toute opposition.

 

Une politique basée sur le chantage, la violence et la terreur. Politique invariable depuis des années, révélatrice du désarroi des politiciens iraniens. A l'intérieur du pays tout d’abord, l’ayatollah a réprimé les révoltes populaires avec des arrestations massives. Le dernier rapport d’Amnesty International est éloquent, il fait état de plus de 7.000 dissidents emprisonnés pour l'année 2018. A l’international, on ne compte plus les attentats déjoués par les autorités européennes et américaines...

 

Cependant, on constate que cette répression massive n’a eu aucun effet depuis le début. Même après des années de massacres, d'exécutions et de campagnes de désinformation contre l'opposition organisée, le régime n'a jamais réussi à éliminer l'opposition. Les protetations se poursuivent donc grâce aux réseaux actifs et influents du NCRI. Une organisation qui oeuvre aussi bien à l'étranger comme porte voix du peuple iranien mais aussi et surtout à l'intérieur de l'Iran en rendant possible les derniers soulèvements.

 

Depuis les premiers jours du soulèvement, les hautes autorités du régime incriminent une organisation de résistants : le NCRI. Pourtant, ils ont affirmés pendant des années que celle-ci n’avait aucune influence en Iran. Aujourd'hui ces même responsables politiques et militaires mettent en lumière le rôle et l’influence grandissante du NCRI dans les soulèvements, tout en mettant en garde contre les effets négatifs, selon eux, de son expansion. Les autorités iraniennes prétendent que le NCRI utilise le problème de la cherté de la vie et les difficultés économiques pour diriger des manifestations contre le régime. Un stratagème destinée de nouveau à manipuler l'opinion, mais le peuple n’est plus dupe cette fois ci.

 

Avec le CNRI, l’Iran a la chance d’avoir une alternative à la dictature religieuse en place. C’est l’un des principaux groupe politiques contre le régime des Ayatollahs depuis la chute du Shah. Ils se battent depuis des années contre le terrorisme des mollahs, contre les violations des droits humains et son programme nucléaire.

 

Dirigé par Maryam Radjavi, depuis 1993, le CNRI est composé de cinq organisations d'opposition iranienne dont l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien, qui en compose la majorité des membres, et de quelques personnalités indépendantes. Il comporte aussi des représentants de diverses minorités religieuses et ethniques d'Iran, comme les Kurdes, les Baloutches, les Arabes, les Perses, les Turcs, les Turkmènes, les Arméniens, les musulmans, les chrétiens, les juifs et les zoroastriens, ainsi que les athées et les adeptes de diverses obédiences et écoles de pensée. Le CNRI s’est doté d'un parlement en exil composé de 550 membres dont 52 % sont des femmes. 

 

Au vue de la crainte suscitée par le NCRI, il apparaît clairement que Madame Maryam Radjavi et le CNRI constituent une alternative réaliste à la chute des Mollahs.


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