Qui veut la paix ?
L’heure de vérité a sonné. Maintenant il ne s’agit que de voir Israël et les Etats-Unis dans un même bateau, refuser l’application d’une résolution des Nations Unies. Ils n’admettent pas qu’ils soient critiqués alors que le rapport Goldstone n’est pas vraiment contraignant. Il y a des preuves. Or, c’est pourtant l’ONU qui a décidé de la création de l’Etat d’Israël. Un état qui, à ce jour, n’a pas respecté plus de 800 résolutions de son créateur. La paix n’a, il me semble, jamais été mis en branle, à cause du véto américain et du soutien inconditionnel qui est finalement, un refus de paix. Qui ne veut pas la paix ? Où Israël fait peur, ce qu’il ne respecte même pas ses meilleurs soutiens y compris les USA, traités aujourd’hui comme le dernier des états, comme on peut le constater avec la colonisation effrénée de la Cisjordanie. Si Israël continue de s’entêter ainsi, alors que le rapport Goldstone lui demande juste de mettre sur pied une commission d’enquête indépendante supervisée par l’ONU, je crois que ça confirmera que cet État s’affaiblit, qu’il est aux abois et sa fin programmée par la CIA sera effective. Quel dommage de voir un aussi beau pays disparaitre par la faute de ses dirigeants.
Le début de la vérité ?
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté la résolution initiée par les Palestiniens qui sont aussi mis en cause par le rapport du juriste juif et sud-africain Goldstone. Ce rapport dénonçait les crimes mutuels entre Israël et le Hamas. Ce fut une fureur du côté israélien. Les dirigeants jugeaient qu’on les mettait au même pied d’égalité que le parti religieux. Le Conseil de sécurité à New-York a donc reçu le rapport et planchera dessus. Du côté palestinien, cette adoption rend officiel les crimes commis par Tsahal à Gaza l’hiver dernier. Pour les Israéliens, il s’agit d’une « farce diplomatique ». Cinq États dont la France et le Royaume-Uni ont refusé de participer à la convocation du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Le vote de ce jour s’est déroulé en présence des états membres, 47, et le rapport approuvé par une mini majorité. 25 pays y sont favorables, pour la plupart des pays africains, arabes, plus le Brésil ou encore l’Inde. Israël estime que c’est plutôt un obstacle aux « efforts pour promouvoir la paix ».
Que dit le rapport Goldstone ?
Ce rapport, refusé par Israël, avec la résolution qui a été voté, atteste donc que le juge sud-africain est dans le vrai. Il accuse notamment l’armée israélienne d’avoir commis « des crimes de guerre » et « de possibles crimes contre l’humanité » durant son offensive à Gaza. Le même rapport accuse cependant le Hamas de s’être rendu coupable des mêmes crimes en lançant des roquettes sur des cibles non militaire en territoire ennemi. Le Hamas avait aussi rejeté ces accusations, en parlant de « légitime défense ». Ce qui est néanmoins intéressant dans ce texte, ce sont ses préconisations édulcorées, pour que personne ne perde la face. Ainsi, il exige la tenue d’enquêtes indépendantes sur ces faits, et appelle « toutes les parties concernées dont les organes de l’ONU à assurer » son application « en accord avec leurs mandats respectifs ». C’est justement ça qui m’offusque avec ce refus israélien.
Quel rôle va jouer les Etats-Unis ?
C’est la grande inconnue. Personne ne sait vraiment ce qui va se passer mais les USA sont au pied du mur, notamment le récent prix Nobel de la paix, Barack Hussein Obama qui risque de jouer gros si d’aventure, il accepte qu’Israël ne lâche pas du lest. Ma crainte vient du fait du soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël. Ceci peut entraîner un risque, celui du véto américain. Le rapport Goldstone souhaite que le Conseil des droits de l’homme presse l’Assemblée générale des Nations unies et le Conseil de sécurité de saisir la Cour pénale internationale si, aucun des partis concernés ne met en place, dans 6 mois, les enquêtes qu’il souhaite de ses vœux. En réalité, ça ne passera jamais. Ceci étant le fait que le droit de veto n’appartient qu’à 5 Etats : la France, le Royaume Uni, les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Sans aucun doute, on suppose que rien ne se fera et le statu quo va perdurer car, certains pays imposeront leur veto au Conseil de sécurité. Rien de nouveau donc sous le soleil.