Jeunes catholiques après les JMJ : révolte ou soumission ?

par Pierre Régnier
jeudi 25 août 2011

Le pape a rassemblé des centaines de milliers de jeunes à Madrid pour les inviter à continuer de tricher comme il le fait lui-même : faire du cinoche pour eux-mêmes et pour les médias, afin de faire croire que la religion catholique est le principal instrument de pacification du monde.

Parallèlement, il continue d'enseigner qu'il faut continuer de croire en une prétendue "bonne" violence prétendument "voulue par Dieu" mais "historiquement bien située" et "bien interprétée". (*)

Bien cachée par les journalistes "religieusement corrects", la confirmation de cette horreur dans le Nouveau catéchisme (1998), puis sa "bonne interprétation" dans la Bible annotée de Jérusalem (2000) est à ce jour le principal apport du successeur de Jean-Paul II, dont le cardinal Ratzinger fut le mauvais conseiller.

Au début du troisième millénaire de l'ère chrétienne il faut toujours, selon ces deux papes du pouvoir temporel et de la spiritualité superficielle, continuer de le croire : Dieu a bien commandé des maltraitances, des meurtres, des massacres de populations entières.

Dont un parfait génocide au moins, celui des cananéens.

Très officiellement encore, pour l'Eglise d'aujourd'hui, c'est par ces massacres que Dieu se faisait pédagogue, qu'il procédait à l'éducation de son peuple.

Quand Spinoza proposait cette explication dans son Traité théologico-politique, le peuple du Dieu de l'Ancien Testament étant vu par lui comme un "peuple enfant" auquel il fallait parler le langage compréhensible dans l'enfance, c'était une avancée considérable. Trois millénaires et demi plus tard, la confirmation de cette croyance est une épouvantable aberration criminogène.

Même si c'est essentiellement dans l'islam qu'elle est maintenant mise en application, la prétendue "juste volonté de violence" de Dieu "re-dogmatisée", "re-sacralisée" par Benoît XVI et le Magistère de l'Eglise est l'une des principales causes actuelles de la violence religieuse.

Et donc de la violence du monde.

Et l'affirmation, solennellement répétée par le pape en toutes occasions, qu' "on ne peut pas tuer au nom de Dieu" est un grossier mensonge, une manifeste hypocrisie. Son acceptation par l'ensemble du clergé catholique fait de celui-ci un collectif d'aveugles ou de lâches

Les jeunes catholiques vont-ils s'enfermer eux-mêmes dans la soumission et la lâcheté que leur Eglise leur demande d'adopter à leur tour ? 

Ou vont-ils se révolter et exiger que leur religion devienne enfin réellement mais seulement ce qu'elle devrait être depuis 2000 ans : celle du prophète juif Jésus dont le message d'amour universel pour la paix du monde est contenu dans les Evangiles ?

Jésus qui, pour proposer cette nouvelle et merveilleuse conception de la croyance en Dieu, n'hésita pas à donner jusqu'à sa propre vie dans un très douloureux sacrifice.

Tel est l'enjeu principal du catholicisme avant les prochaines JMJ.

Pierre Régnier

 

(*) J'ai exposé ici dans le détail la réalité de cet enseignement :

http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279


Lire l'article complet, et les commentaires