Joël de Rosnay - « la pensée positive »
par gruni
mercredi 26 novembre 2014
L'article de Joël de Rosnay "Pourquoi nous aimons surtout les mauvaises nouvelles" pose la question et donnera sans doute quelques réponses sur les raisons du défaitisme ambiant récurrent et persistant dans notre pays. Nous serions, selon certaines études, l'un des peuples les plus pessimistes de la planète, et pourtant nous sommes loin d'être les plus malheureux. Certes, le défaut inverse serait de tomber dans un optimisme béat et la négation des réalités.
Alors pourquoi les Français ont-ils toujours le moral dans les chaussettes et ce manque de confiance chronique qui les ronge sans cesse comme un inguérissable cancer. Les médias seraient ils les principaux responsables ne notre état de santé psychologiquement délabré. Pourtant les journalistes qui ne sont que des observateurs et des chroniqueurs ne font pas l'actualité. Un rédacteur en chef ne décidera jamais d'une guerre ou de l'augmentation des impôts. Certes, les médias peuvent influencer l'opinion dans un sens ou dans l'autre en sélectionnant les nouvelles selon la politique éditoriale de l'organe de presse. Mais comment se fait-il que les informations soient très majoritairement négatives. Serions-nous les proies d'un vaste complot médiatique qui viserait à nous démoraliser.
Joël de Rosnay parle de la "société de la mise en scène de la peur" ou de l'expression "d'audimat de la mort" employé par Michel Serres. La presse serait donc dans la recherche et la diffusion d'infos inquiétantes ou carrément morbides en permanence. Ce serait donc bien eux les responsables du malaise sociétal, car c'est bien bien eux qui invitent régulièrement sur les plateaux de télévision et dans leurs colonnes, tous ces déclinologues et grands penseurs opportunistes. Ces chantres du déclin de la décadence et du suicide français annoncé comme inévitable.
"Paradoxalement, et contrairement aux idées reçues, les nombreuses expériences réalisées par des laboratoires de psychosociologie à travers le monde tendent à démontrer que c'est le public qui « programme » les médias et les poussent à diffuser des mauvaises nouvelles et non l'inverse."
Nous préférerions donc les mauvaises nouvelles aux bonnes. Voilà qui est bien étrange et mérite quelques explications de Joël de Rosnay.