Juppé, le candidat idéal pour l’UMP en 2017
par Maxime Girardot
mercredi 20 août 2014
"J'ai décidé d'être candidat, le moment venu, aux primaires de l'avenir" vient de déclarer le Maire de Bordeaux et ancien premier Ministre sur son blog. Alain Juppé confirme ainsi sa volonté et son ambition, toutefois peu dissimulée ces derniers temps, d’être candidat aux primaires organisées par son parti pour désigner le candidat qui portera les couleurs de l’UMP aux présidentielles de 2017.
Bien loin d’être seul sur la ligne de départ, cette déclaration fait suite à celles des ténors du parti encore épargnés par les affaires récentes qui ont ébranlé le mouvement. Ainsi, François Fillon, Christian Estrosi, Xavier Bertrand ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet –candidate malheureuse à la mairie de Paris- ont d’ores et déjà annoncé qu’ils seraient dans les starting blocks.
Sur son blog, le futur candidat a ponctué son annonce d’un « Nous devons la gagner pour sortir la France du marasme où elle stagne aujourd'hui. Ce n'est pas acquis ! ». Il affirme par ailleurs que la date idéale pour la tenue de ces élections internes à l’UMP serait le printemps 2016, laissant alors au candidat victorieux une année pour mener sa campagne à l’échelle nationale. Toutefois, les sympathisants UMP sont encore tenus en haleine car une candidature Sarkozy à cette primaire est loin d’être exclue.
Pour sa part, l’ancien chef d’Etat n’a pas encore fait de déclaration à ce sujet mais s’oppose, contre toute attente, au principe même d’élection au sein du parti alors qu’il est plébiscité par une part croissante des sympathisants UMP pour être la candidats de la droite forte en 2017. Il affirmait même qu’une primaire serait nuisible au candidat qui en sortirait vainqueur en faisant allusion au cas Bournazel, qui avait, selon lui « tiré vers le bas » NKM, dans la bataille qui les avait opposé pour devenir le candidat UMP à la mairie de Paris. Il est toutefois impossible de douter du fait que l’ancien président pèsera dans ces primaires, soit par une candidature directe, soit par le soutien qu’il apportera à l’un des candidats.
Actuellement, Juppé et Sarkozy seraient au coude à coude dans les sondages auprès des sympathisants UMP alors que l’un aime à railler fréquemment l’âge plus avancé de son rival. En guise de réponse, et sur le ton de la plaisanterie, Juppé a répondu à son adversaire « Il vaut mieux un sexa en forme qu'un quinqua amorti ! ».
Déjà membre du triumvirat qui est actuellement à la tête de l’UMP Juppé n’a jamais fait douter de ses capacités de leader. Par ailleurs, il a récemment su rester loin de l’affaire Bygmalion en dénonçant, dès sa révélation, les excès et les fautes commis par des membres de sa formation et s’abstenir tant que possible de commenter les différents rebondissements. Il semble également évident que son expérience de premier ministre sous la présidence de Jacques Chirac ainsi que son bilan très positif durant ses différents mandats à la mairie de Bordeaux depuis 1995 demeurent des atouts solides dans la poche du désormais candidat.