Karim Benzema fait la promo de Booba : génération fric, violence et chacun pour soi

par Coeur de la Beauce
lundi 9 mai 2016

Qui se ressemble s'assemble. Le cas de Karim Benzema, venu prêter main forte à son ami Booba, le rappeur des cités, dans son dernier clip vidéo est une illustration parfaite de la maxime de Platon.

Le sulfureux attaquant de l'équipe de France apparait ainsi dans une production où armes de guerre, appels à la violence gratuite et sexe débridé sont mis en avant, comme il se doit dans les clips de rap "nique tout" dont Booba est le maître incontesté depuis quelques années. Un phénomène culturel qui a accompagné la dénationalisation de la France, et contribué à destructurer les jeunes des quartiers populaires, incités à rejeter les valeurs de la république au profit de l'argent facile.

Booba, natif d'une banlieue chic et rebelle à papa-maman, a surfé sur la vague "nique la France" des années 90 à 2000. Il s'est exilé aux Etats-unis pour échapper au fisc, où il continue à produire ses oeuvres lyriques peu soucieuses du bien commun. La république, le patriotisme et le collectif ne font pas partis de son univers. Son pote Karim est du même tonneau.

A la différence de son "frérot", il est né dans un quartier populaire lyonnais et il ne doit rien à personne. Footballeur talentueux, il est parvenu au sommet. Mais il appartient à la génération de l'après-Zidane, celle galvanisée par les artistes à la Booba. L'équipe de France, qui représente la collectivité nationale (concept bien étrange pour lui), est une corvée dont il se serait bien passé. Chanter les âneries anti-keufs de Booba d'accord, mais la Marseillaise, très peu pour lui. D'ailleurs, il n'a jamais cherché à mouiller le maillot tricolore, à l'image d'un certain Nicolas Anelka. Karim, exilé en Espagne, pense d'abord à son business, à ses fantasques potes aux pratiques doûteuses (voir l'affaire Valbuena). L'oseille avant tout ; pour le reste on repassera...

Or, il se trouve qu'il y a des endroits où les gens ont encore des principes. C'est le cas de l' Espagne. La presse ibérique s'est émue de la présence de l'attaquant du Real dans un clip débile faisant l'apologie de la violence. Elle rappelle les liens de Karim et de Booba avec les milieux doûteux, s'étonne de l'image qu'il donne des jeunes issus de l'immigration, des armes et du fric à gogo, ainsi que du sexisme omniprésent dans le clip concerné.

Un sentiment de perplexité que partagent aussi beaucoup de français, ceux qui ont encore le sens des valeurs civiques et qui éduquent leurs enfants. Hélas, contrairement à l'Espagne où la presse est encore libre, il est difficile d'aborder les questions qui fâchent au pays des droits de l'homme (à géométrie variable), politiquement correct et déni des réalités obligent.

Autant la génération de 1998 a montré une image sympathique de la France (merci Zizou) , autant Benzema et Booba ont contribué à la ridiculiser. Ils contribuent à la dérive extrémiste des jeunes, dont certains sont attirés par les sirènes du salafisme qui n'en demandait pas plus. Fric, violence et sexe à gogo, l'américain de porte-feuille Booba et le madrilène d'intérêt Karim ont choisi leur créneau. Effectivement, ce dernier n'a rien à faire en équipe de France, et pour cause...


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