Kennedy et le lobby assassin

par morice
samedi 23 novembre 2013

Dans un récent article (*), je vous avais proposé une des pistes possible dans la recherche des commanditaires de l'assassinat de Kennedy, dans laquelle la filière complotiste fait désormais un bon nombre de convaincus. Les fabricants d'armes nucléaires se seraient retrouvés au chômage si le discours prononcé en juin 1963 par le président américain avait été suivi d'effets immédiats. Mais d'autres aussi craignaient de voir leurs sources de revenus se tarir si Kennedy s'engageait vers un second mandat, ce que sa popularité médiatique savamment entretenue pouvait lui laisser espérer sans trop de peine ; les républicains n'ayant aucun adversaire à sa hauteur à lui présenter. Aujourd'hui, je vous demande d'étudier avec moi une piste qui s'accorde en fait très bien à celle que je vous ai déjà proposée. Celle des fabricants d'armes conventionnelles, en particulier les avionneurs (Bell, fournisseur principal des hélicoptères vus au Viet-Nam, Grumman, General Dynamics, Lockheed, Convair, Vought, Mc Donnell, Ryan, etc), qui, avec le début de la guerre du Viet-Nam, enregistraient des commandes records, tant, à cette époque, on avait déjà choisi de frapper des mouches avec un bulldozer. Entendez par là envisager des bombardements massifs d'une région où l'adversaire avait choisi de se terrer dans un réseau inextricable d'abris souterrains, inexpugnables. S'il ne faut garder qu'une seule piste pour les commanditaires de l'attentat de Dallas, c'est bien celle du lobby militaro-industriel qui été né et avait été propulsé en orbite par la seconde guerre mondiale. Si on y ajoute un ennemi juré que JFK venait juste de limoger, on possède assez d'ingrédients pour payer plusieurs personnes chargées de la basse besogne. Des tireurs, pas si d'élite que ça, visiblement comme on va le voir...

A ce moment là, il y a déjà 16 000 militaires US déployés au Viet-Nam, qui portent toujours le nom de "conseillers"(advisors) et non de "soldats", issus du célèbre contingent appelé "groupe d'assistance militaire américain" (ou MAAG) pour éviter de présenter le conflit comme une seconde guerre de Corée. C'est Kennedy qui avai dû décider l'augmentation des effectifs du MAAG le 16 novembre 1961. Le MAAG devenant l'année suivante le MACV, officiellement chargé de l'assistance militaire au Sud-Vietnam. Sept jours avant son assassinat, Kennedy avait demandé à McNamara de retirer un millier de conseillers, ce que les militaires avaient très mal supporté. Kennedy avait choisi un désengagement progressif, visiblement et venait tout juste de le commencer. Ce que confirme dans son livre "Johnny, We Hardly Knew Ye" d'O'Donnell, un proche collaborateur ponctuel des deux frères Kennedy à la Maison Blanche (il fait partie du cercle rapproché surnommé "la mafia irlandaise"). O'Donnell s'était rappelé dans l'ouvrage une conversation entre le président et chef de la majorité du Sénat Mike Mansfield (un député démocrate du Montana), suvenue en mai 1963, dans laquelle le Président US lui avait dit "maintenant je suis d'accord avec la pensée de la sénatrice sur la nécessité d' un retrait complet du Vietnam " Mais je ne peux pas le faire avant 1965 - . après que je sois réélu "... Selon O'Donnell , Kennedy lui avait dit " si j'essayais de sortir complètement du Vietnam maintenant , nous aurions une autre menace McCarthyste sur nous, mais je pourrai le faire après que je sois réélu. Nous devons donc tout faire pour être sûr que je sois réélu . " La résolution de Kennedy semblait forte et effective. L'affaire de Cuba et la proximité du clash nucléaire qu'elle avait provoqué semblait avoir affecté la présidence, persuadée désormais que le communisme pourrait être contenu, mais sans plus : Kroutchev s'était montré bien plus coriace qu'en apparence.

Un témoin sûr

En fait, O'Donnell est un témoin privilgié de la période pour deux raisons. Ironie de l'hisroire, ce proche conseiller était également dans la voiture suiveuse de la limousine tragique : il s'en voudra tout le restant de sa vie, car c'est lui qui avait convaincu un Kennedy plutôt réticent de se rendre à Dallas pour calmer les ardeurs républicaines, vives dans le secteur, notamment avec le lobby pétrolier, resté fort influent (au point qu'un ouvrage paru en France en 2003, assez peu convaincant, attribuera la paternité de l'attentat à des pétroliers texans ligués derrière Johnson, dont le sulfureux et flamboyant Billie Sol Estes, réputé être un "go-getter" -un fonceur- ici à droite, englué dans le scandale de ces réservoirs à engrais). Après la mort de Bobby Kennedy, qui semblait l'avoir encore plus touchée que celle de John (il avait commencé à travailler avec le premier avant de se mettre au service du second) il sombra dans l'alcoolisme et mourrut tôt en 1977. Il était surtout devenu opposé à un autre conseiller, Ted Sorensen, dont il avait empêché la nomination à la tête de la CIA sous Jimmy Carter. Pour quelles raisons, on l'ignore. L'homme qui a écrit un bon nombre de discours de Kennedy ne semblait pas vouloir en accepter la paternité semble-t-il...
 
Le crâne éclaté au troisième tir entendu
 
C'est l'efficient Spartacus qui nous conte sa présence à Dallas ce jour-là : "le 22 Novembre 1963, O'Donnell voyageait dans la voiture des Services Secrets immédiatement derrière la voiture présidentielle . O'Donnell a écrit plus tard : « Après le second coup de feu, Dave Powers m'a dit , "Kenny , je pense que le président s été abattu !". Je fis un signe rapide de la croix . Alors que nous regardions à la fois au président, un troisième coup de feu lui a pris le côté de la tête. Nous avons vu des morceaux d'os et le tissu cérébral et des morceaux de cheveux roux voler dans les airs. L'impact le souleva et le secoua mollement comme si j'étais une poupée de chiffon , puis l'a laissé tomber hors de notre vue, affalé sur le siège arrière de la voiture ". On notera d'emblée dans le témoignage le "côté" de la tête, le côté droit que le film expurgé des coupures faites par la CIA et le FBI montrait clairement ; JFK ayant littéralement été scalpé par une balle de type explosive arrivée sur le côté droit de la tête à hauteur de l'oreille. A quatre reprises, Jackie Kennedy dira à ceux qu'elle rencontrera "j'ai eu une partie de son cerveau dans mes mains". Ce qui devient incompatible avec les premières photos de l'autoposie montrant un Kennedy les yeux grands ouverts et le visage... refait, un embaumeur appelé à la rescousse ayant entièrement modfié l''aspect du visage, car il révélait un tir sur le côté, au moment déjà ou le président venait de s'effondrer, le corps empêtré dans son corset de tissu serré qui lui maintenait sa colonne vertébrale abîmée (et expliquait sa raideur de maintien lorsqu'il était en costume pour le dissimuler, et cacher qu'il est atteint de la maladie d'Addison).
 
Le "talus herbeux" et la "palissade"
 
Ce jour-là, c'est aussi le manque de réflexe du conducteur, qui a un moment s'était retourné pour voir ce qui se passait (des thèses farfelues en faisant un assassin lui aussi, ce qui est complètement idiot). "Plusieurs témoins ont déclaré que William Greer a arrêté la voiture après le premier coup de feu. Cela avait été corroboré par Jean Hill, qui a été le témoin le plus proche de la voiture. Lorsque Kennedy était encore vivant . Selon Hill " le cortège s'est presque arrêté, au moment des coups de feu." James Chaney ( l'un des quatre motocyclistes présidentiels ) - a déclaré que la limousine " après la fusillade , à partir du moment où la première détonation a retenti, la voiture s'est arrêtée complètement, et partie vers la gauche et s'est arrêté. " Marie Woodward, journaliste au Dallas Morning Nouvelles a écrit : « Au lieu d'accélérer, la voiture s'est arrêtée après le premier coup ... ". S'il est vrai que la limousine avait beaucoup ralenti, elle n'avait pas pour autant "pilé" sur place comme dit parfois, et on peut surtout penser que c'était pour permettre l'emport du garde du corps de la voiture suiveuse, Clint Hill (et non Jean), venu prêter main forte à Jackie Kennedy, en train d'essayer de ramasser un morceau de la boîte crânienne de JFK projetée à l'arrière du véhicule, sur le coffre. Les théories comme quoi l'infortuné chauffeur aurait aidé les assassins ne tiennent donc pas, et c'est bien une réaction de conducteur attentif à ce qui se passe ce qu'il fait : il permet au garde de s'agripper au véhicule, tout en dérivant aussi pour ne pas rester dans une ligne de mire... et après seulement d'accélérer. Marie Woodward confirmera que le second et le troisième coup de feu étaient quasi en même temps, et que le tir qui avait tué le président venait... de derrière elle, et la droite par rapport à la voiture, en direction du célèbre "grassy knoll (un talus herbeux, ici photographié en 2003). Pour de plus en plus de gens, l'assassin de Kennedy avait tiré de la palissade située en haut de ce talus (voici ce qu'il voyait de la scène : c'est plutôt confondant !). D'autres coups de feux auraient été tirés du tertre, : sur le film d'Orville Nix, moins connu que celui de Zapruder, on distingue trois individus sur des marches, Buell Wesley Frazier, Billy Lovelady et Otis Williams, l'un des trois baissant tout à coup la tête, comme si une balle l'avait effleuré, alors que Kennedy a déjà été mortellement atteint. Ils parleront de deux coups supplémentaires. Ce qui renforce l'idée d'au moins cinq tirs et non plus trois. Des policiers se dirigeront d'eux mêmes vers la palissade juste après l'attentat. Orville Nix témoignera lui-même devant les caméras que les tirs provenaient de derrière la palissade !!!
 
Kennedy, tué sur le coup, la tête emportée au troisième tir audible
 
Kennedy était en état de mort clinique instantanée avait constaté un de ces gardes du corps : "Comme j'approchais du véhicule il y a eu un troisième coup de feu. Il a frappé le président à la tête, à l'arrière en haut à droite de l'oreille droite, et a causé un trou béant dans sa tête, montrant de la matière cérébrale, du sang, et des fragments d'os, projetés au-dessus de la voiture ou sur moi-même. A ce moent-là Mme Kennedy monte du siège arrière sur le coffre de la voiture. Elle essayait de récupérer quelque chose qui était parti à l'arrière droit. Elle ne savait pas que j'étais là. J'ai attrapé à ce moment Mme Kennedy pour la mettre sur le siège arrière. Le président est tombé sur ses genoux à sa gauche. Le côté droit de sa tête a été exposé ; Je pouvais voir que ses yeux étaient fixes. Il y avait un trou dans la partie arrière en haut à droite de la tête de la taille de ma paume. La plupart de la zone de la matière grise dedans qui avait été enlevée avait été diffusée dans l'ensemble de la voiture, y compris sur Mme Kennedy. Je me suis retourné et j'ai donné l'équipage de la voiture de suivi le pouce vers le bas, ce qui indique que nous étions dans une situation très dramatique. Le conducteur a accéléré, je me suis levé vers la voiture de tête où se trouvait le chef Curry, le chef de la police de Dallas . . . " . Les photos de l'autopsie qui seront montrées au public seront retravaillées, comme expliqué ici, pour ne pas montrer la plaie béante du côté droit de la tête.
 
Plusieurs tireurs 
 
Il y aurait donc eu plus de trois tirs ? Oui, et un élément représentant un cas d'espèce le montrait à l'évidence. Lorsque Kennedy est emmené immédiatement au Parkland Memorial Hospital, de Dallas alors qu'il lui manque déjà tout l'arrière droit de la tête, personne ne fait attention à l'état du véhicule, une fois le corps débarqué. Or la limousine révéle à elle seule le complot : elle montre en effet deux impacts de balle perdue de plus ! En plein pare-brise, on trouve ce qui ressemble à un impact, l'autre plus net se situant sur le montant supérieur du même pare-brise. Deux tirs ratés de plus ! Une photo prise à l'arrivée de Kennedy à l'aéroport de Dallas (le "Love Field") montrait le haut du pare-brise intact (au sortir de l'aéroport également). L'impact sur les chromes du pare-brise ne sera constaté que bien plus tard, le lendemain des funérailles, par le garagiste de la Maison Blanche. Il sera examiné par le HSCA alors que la limousine avait été nettoyée de fond en comble chez Ford à Detroit pour être entièrement refaite... à la demande express de Lyndon B. Johnson ! "Selon les patrouilleurs à moto de Dallas (les motards qui entouraient la voiture de Kennedy) Stavis Ellis et H. R. Freeman on pouvait observer un trou de balle pénétrant dans le pare-brise de limousine à l'hôpital Parkland. Ellis le dira à Gil Toff, un intervieweur, en 1971 : ". Il y avait un trou dans le pare-brise avant gauche ... Vous pourriez mettre un crayon à travers lui ... Vous auriez pu prendre un crayon d'écriture standard normal et le faire passer ...par là" ce que Freeman corroborera : "en me disant que j'étais juste à côté. J'aurais très bien pu être touché ... c'était bien un trou de balle. Vous pouvez dire que ce l'était. " Des tirs, en ce 22 novembre, on peut donc en compter 5, voire 6, un témoin (James Tague) ayant même reçu des éclats de béton au dessus de la tête, une balle ayant ricoché sur un des piliers de pont où il s’était réfugié en raison de la chaleur, après avoir heurté le rebord d'un trottoir, avait-on pu lire également. Pour Anthony Marsh, l'auteur de l'enquête de 1995 sur la voiture présidentielle, les traces du tir sur le montant indiquaient plutôt un tir de l'arrière du véhicule ; mais pas celui ayant atteint Connally. Pour ce qui est de la hauteur du siège, l'article décrivant les impacts démontre que ce jour-là le siège de Kennedy n'avait pas été relevé (un jounaliste de Slate en avait fait récemment un argument pour prouver la théorie de la balle solitiaire qui devait démmarrer de haut dans la gorge de Kennedy pour atteindre le torse et le poignet de Connally !). 
 
Faire disparaître les traces au plus vite
 
Oswald dans la bibliothèque, un tireur en haut du tertre caché par la palissade, restait à déterminait si un troisième larron n'aura pas pu entrer en scène lors de l'attentat. Or des témoins ayant vu le fameux pare-brise de la voiture, bien vite remplacé, peuvent en témoigner en effet. "Alors étudiante en médecine de deuxième année, Evalea Glanges, inscrite à l'Université Southwestern Medical de Dallas, juste à côté de l'hôpital de Parkland le confirme à l'avocat Doug Weldon en 1999 : « C'était vrai trou propre. " Dans une entrevue vidéo diffusée dans l'épisode 7 de la série Nigel de chez Turner "Les hommes qui ont tué Kennedy", intitulé " The Smoking Guns, " elle a aussi dit : « ... c'était très clair , il avait un trou de balle de part en part dans le pare-brise de la voiture , de l'avant vers l'arrière ... cela semblait être une balle à grande vitesse qui avait pénétré de l'avant vers l'arrière dans ce pare-brise de verre. " Or la jeune étudiante était aussi devenue depuis chirugien en chef, mais aussi experte en armes à feu ! Elle savait bien de quoi elle parlait ! Le second témoignage (il y en a d'autres encore !) est tout aussi probant : il a été fait par quelqu'un ayant travaillé sur la limousine pour la "rafraîchir" chez Ford où elle avait été envoyée par le tout nouveau président qui était allé vite en besogne semble-t-il : c'est le jour-meme de l'enterrement de son ancien propriétaire !!! Effacer les traces du crime pendant que l'on mettait en terre celui visé par l'acte criminel, avouez que cela indique fort la direction du commanditaire !
 
 
"M. George Whitaker' Sr, un cadre supérieur de l'usine Red de la Ford Motor Company à Detroit, Michigan qui a expliqué à l'avocat Doug Weldon en Août 1993 ce qu'il avait vu le lundi 25 Novembre 1963 (nota : 3 jours seulement après l'assassinat et le jour même de son enterrement !) : "j'ai découvert la limousine de JFK - une pièce unique, que je clairement identifiée - dans le bâtiment B de l'usine Red , avec l'intérieur dépouillé, en train d'être remplacé, et avec le pare-brise enlevé (...) j'ai trouvé deux subordonnés et découvert qu'ils étaient en possession du pare-brise qui avait été retiré de la limousine de JFK .On leur avait dit de l'utiliser comme un modèle , et de faire un nouveau pare-brise de forme identique à celui-là - pour l'installer dans la limousine présidentielle qui a été rapidement reconstruite(...) Et le pare-brise avait un trou fait par une balle dedans, qui venait à travers de l'extérieur ... c'était un bon, trou de balle propre, juste tout droit, à partir de l'avant . Et vous pouvez le dire, quand la balle frappe le pare-brise , comme quand vous frappez un rocher ou quelque chose, ce qui se passe c'est qu'à l'avant ça fait juste un trou propre rond et la fragmentation qui vient de l'arrière (...). Un autre témoignage digne de foi étant celui d'un... garde du corps de Kennedy. "Le sixième témoin crédible à un trou de balle dans le pare-brise de la limousine était agent des services secrets Charles Taylor, Jr., qui a rédigé un rapport, le 27 Novembre 1963 dans lequel il a détaillé ses activités d'assurer la sécurité de la limousine Immédiatement après le retour Washningon de la voiture après l'assassinat de Dallas. La limousine de JFK et la voiture du "Secret Service" connue étant la "Queen Mary" sont arrivés à Andrews AFB à bord d'un avion à hélices C-130 à 20h00 le 22 Novembre 1963. L'agent Taylor est monté dans la limousine présidentielle comme elle était arrivée de Andrews AFB au garage de la Maison Blanche à 22 et M Streets, NW, Dans son rapport écrit à l'intérieur du garage de la Maison Blanche au cours de l'inspection du véhicule, il avait écrit : « en outre, la note spéciale était le petit trou juste à gauche du centre dans le pare-brise à partir duquel ce qui semblait être des fragments de balles ont été enlevés." On a gardé un cliché du "strippage" de la limousine, remise à neuf vite fait pour effacer toute trace compromettante. A bien regarder, l'endroit de l'arrivée de la balle explique aussi la conduite du chauffeur de la limousine et son écart brusque, juste après le coup considéré comme fatal. On lui avait tiré dessus de face et il avait instantanément réagi au tir ! Ce qui implique... un troisième emplacement pour le tir (et donc un troisième tireur !) !!! Et des armes plus proches, également, car munies de silencieux (qui nuisent à la vélocité). Ce qui exclu déjà un tir en provenance de la bibliothèque où se cachait Oswald !!!
 
Pressions sur les témoins
 
 O'Donnell, plutôt traumatisé a écrit plus tard : « Si les hommes des services secrets à l'avant avaient réagi rapidement dès les deux premiers coups de feu surla voiture du président, si le pilote avait posé le pied sur le gaz avant plutôt qu'après le troisième coup de feu fatal aît été tiré, le président Kennedy serait peut être en vie aujourd'hui" il a ajouté " Greer a eu des remords toute la journée, sentant qu'il pouvais avoir sauvé la vie du président Kennedy en déviant la voiture ou accélérant soudainement après les premiers coups de feu. " Mais ce ne sont pas les états d'âme du chauffeur que l'on retiendra, mais plutôt l'étrange déclaraiton du conseiller présidentiel : "O'Donnell a dit que la Commission Warren avait fait pression pour indiquer que le tir venait de l'arrière. J'ai dit plus tard à son ami , Tip O'Neill , que j'avais été sous la pression du Federal Bureau of Investigation de le dire. En fait , je croyais que la fusillade avait démarré devant le cortège . O'Donnell a déclaré : .. « J'ai dit au FBI ce que j'avais entendu, mais je ne pouvais pas le faire, ils ont dit ainsi et que je devais imaginer les choses de mon témoignage de la façon dont ils voulaient car je ne devais pas vouloir attiser plus de douleur et de peine pour la famille ". Cette histoire a été soutenue par David F. Powers , qui était assis à côté de O'Donnell dans le cortège". En somme, deux personnes importantes, prises au milieu des tirs... croisés, avaient estimé que Kennedy avait reçu des tirs de face et non seulement de dos... sans que le rapport Warren, trafiqué jusqu'au trognon, ne retienne leur témoignage embarrassant pour la théorie du tireur unique. On notera simplement que comme membre fort influent de la commission nommée par Lyndon Johnson, le vice président et le grand rival du même camp de Kennedy il y avait Allen Dulles, le roi des coups tordus de la CIA, qui ne semblait jamais avoir digéré avoir été reconduit par le président après le ratage lamentable de la baie des cochons qu'il avait initiée. S'il fallait trouver un organisateur pour cet assassinat, il été tout trouvé.
 
Un ennemi juré aux pouvoirs immenses
 
Celui qui signera le rapport était un des ennemis jurés de Kennedy , qu'il surnommait dédaigneusement "Lancer" dans ses courriers ! Pour certains, l'acrimonie manifeste de Dulles, et les pouvoirs immenses qu''il avait exercé servaient amplement déjà de motif à l'assassinat. Ce n'aurait pas été le premier qu'aurait imaginé Allen Dulles... Kennedy n'avait pas apprécié l'insistance de Dulles pour la Baie des Cochons : "M. Le Président, je sais que vous doutez à ce sujet, "avait dit Dulles Kennedy dans le bureau ovale. "Mais je tenais dans ce bureau un propos au président Eisenhower sur une opération similaire au Guatemala, je crois que ça va marcher." Et je vous le dis maintenant, Monsieur le Président, que les perspectives de ce plan sont encore meilleures que notre perspective ne l'était au Guatemala ". On connaît la suite, et l'échec total de l'opération, mal conçue et fort mal réalisée".... par Richard M Bissel, l'adjoint direct de Dulles, son véritable bras droit (il supervisera plus tard le programme de satellites espions Corona après avoir lancé celui de l'U-2 et du SR-71 !). Dulles pensait que l'armée américaine suivrait "naturellement" les cubains exilés de Floride : en somme il avait tablé sur le fait que Kennedy serait forcé de le faire, et de déclencher une attaque aérienne globale contre Cuba, une fois placé le dos au mur. Ce que n'avait pas du tout apprécié John Kennedy ! Le17 Avril 1961, le président US avait interdit au porte-avions USS Essex de lancer ses avions. Sur l'un d'entre eux, prêt à aller bombarder Cuba, il y avait un pilote nommé McCain, sanglé sur son siège et prêt à décoller avec on Skyraider muni de ses bombes. Lorsque la Baie des Cochons avait échoué, Kennedy s'était senti trahi par les meilleurs agents de la CIA, y compris son directeur qui pensait qu'ils pourraient le forcer à fournir la puissance militaire des États-Unis dans l'invasion qu'il n'avait jamais approuvé avec enthousiasme" note l'historien Dallek.
 
Un complot, nécessairement
 
Les second et troisième tirs, quasimment simultanés pour tous les témoins qui en parlent en disant "bang bang", accréditent bien la thèse du complot obligatoire, renforcée par les preuves de tirs ratés supplémentaire qu'on a tenu à effacer au plus vite. Oswald, ou un autre, ne pouvait à l'évidence tirer, recharger et à nouveau tirer dans ce laps de temps. Complot, car pour obtenir des tirs simultanés à partir d'endroits différents, ils fallait aussi obligatoirement une coordination à installer précisément. On songe obligatoirement à une transmission radio, comme on songe aussi à des individus accoutrés bizarrement indiquant de loin aux tireurs que la voie est libre et qu'ils peuvent commencer à arroser leur cible. On songe surtout au célèbre "homme au parapluie", resté stoïque en plein soleil, parapluie ouvert. Une image retrouvée et analysée ic montre qu'il a bien actionné son parapluie en l'air, fermé, juste au moment qui précède les tirs...L'homme sera intérrogé par les policiers et leur tiendra un propos assez délirant en disant qu'il voulait ainsi "protester" contre la venue de Kennedy en visant son père et ses activités mafieuses passées ! "En accord avec la plupart des étudiants de JFK, je me suis forgé l'opinion que l'homme au parapliue a bien été complice de l'assassinat, non seulement en raison de son association avec les cubains exilés, mais parce que je l'ai vu monter et descendre son parapluie et dans ce que nous avons comme signal aux assassins que leur cible était encore en vie et continuer à bouger" précise ici Josiah Thompson dans "Six seconds in Dallas". Une organisation sophistiquée avec des moyens sophistiqués : à l'époque, il n'y a pas de téléphone portable, et seuls des talkie-walkie de disponibles. Qui avait bien pu fournir ce type d'appareils... dont raffolait déjà la CIA ??? Ou le fameux parapluie aurait-il pu à lui seul suffire ? L'idée également de laisser une arme à feu sans silencieux (piégeant aussi en ce cas un Oswald manipulé !) pour déclencher l'ordre des autres tirs munis de silencieux se tient parfaitement : ce sont les tirs audibles qui déclenchent les tirs croisés, le moment de le faire étant donné par un signe extérieur visible de tous ; le parapluie déployé !
 
La fin de la guerre au Viet-Nam avait bien été programmée
 
Il faut bien trouver une raison à cet assassinat. On en tient une de plus avec la politique qu'envisageait JFK au Viet-Nam. Kennedy avait en effet décidé d'arrêter les frais au Viet-Nam : "Dans sa biographie tant vantée de Kennedy , " An Unfinished Life "l'historien Robert Dallek s'accorde à dire que « nul ne peut prouver , bien sûr , ce que Kennedy aurait fait au Vietnam rntre 1964 et 1968 . " mais il conclut : « ses actions et ses déclarations , sont évocateurs d'un retrait réussi avec les précaution du genre comme celles qui auront lieu sous LBJ . " Or, des industriels de l'armement n'avaient pu que tiquer à l'annonce : deux mois avant Dallas, la Navy met en service sur porte-avions sa toute dernière danseuse  : le Phantom II, engin massif présenté comme le nec plus ultra de l'aviation (ici en maqette)... alors que son premier prototype a failli lamentablement s'écraser et qu'il avait connu cinq ans de développement avant d'entrer en fonction. Un juteux investissement : à la fin de la guerre du Viet-Nam, McDonnell-Douglas en construirait 72 par mois  ! Kennedy tenait aussi à contenir la fronde de ses militaires en déclarant que le retrait se ferait, mais sans abandonner les sud-vietnamiens : "Dans une interview à son domicile de Hyannisport , dans le Massachusetts avec Walter Cronkite de CBS- TV, le 2 septembre 1963 (soit un peu plus d'un mois avant son assassinat), Kennedy avait dit à propos du Vietnam " . ..... je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que nous retirer serait une grande erreur. Je sais que les gens n'aiment pas que les américains s'engagent dans ce genre d'effort . .. " Quarante-sept Américains tués au combat l'ont été par l'ennemi. Mais c'est un combat très important, même si il se passe loin de chez nous. Nous avons pris en charge tout cela - .. tous ces effort faits pour défendre l'Europe jadis, et aujourd'hui, l'Europe est tout à fait sûre , nous devons également participer - même si nous n'aimons pas le faire - dans la défense de l'Asie ". Il récidivera peu de temps après, sentant une vive opposition du Pentagone : "lors d'une conférence aux journalistes 10 jours plus tard , le Président a souligné l' engagement des États-Unis pour gagner la guerre, en réponse à une question sur la politique américaine actuelle au Sud-Vietnam . "Je pense que j'ai déjà donné mon avis là-dessus, et nous sommes pour ces choses et celles qui aident les politiques à gagner la guerre, comme" je l'ai déjà dit , " C'est pourquoi quelque 25 000 Américains ont voyagé 10 000 miles pour participer à cette lutte. Nous faisons tout pour gagner la guerre, nous la soutenons, et ce qui interfère avec l'effort de guerre, nous nous y opposons . « J'ai déjà indiqué clairement l'action du gouvernement et que tout obstacle à ce qui peut faire gagner la guerre est incompatible avec notre politique ou nos objectifs . Nous voulont gagner la guerre, les communistes doivent être contenus, et les américains doivent rentrer à la maison. C'est notre politique. Je suis sûr que c'est la politique du peuple du Vietnam. Mais nous ne sommes pas là pour voir une guerre être perdue, et nous suivrons la politique Indiquée qui est celle de faire reculer ceux qui provoquent les problèmes et aider les autres à gagner la guerre. " A ce moment-là, McDonnell-Douglas pouvait commencer à décompter ses livraisons de Phantom perdus. Il en vendra pendant vint années, une fois Kennedy éliminé. En en ayant construit 5195 exemplaires au total. Une des dernières versions de reconnaissance, équipé par Hughes, autre ennemi juré des Kennedy, coûtait la bagatelle de 435 345 dollars de 1973 aux contribuables US...
 
Un nouveau partisan du complot
 
Aujourd'hui encore, à l'évidence, on bloque l'accès à la connaissance sur l'assassinat. Dans le genre, l'obstination du journaliste Jefferson Morley semble à la fois vaine et en même temps aide à mieux cerner l'énigme, car depuis plusieurs années maintenant, le têtu chercheur a concentré ses demandes autour de la personnalité d'un seul individu : George Joannides, offcier de la CIA, dont les archives demeurent toujours inaccessibles, enfermées au centre des National Archives à College Park, dans le Maryland. Je vous parlerai peut-être bientot de son cas et de ce que celui dont il souhaite obtenir les archives représente dans l'organisation du complot. Et puis au moment même où je rédigeais cet article, un ancien président (français !) appuyait la thèse : "VGE raconte : « Gerald Ford faisait partie de la commission Warren qui était chargé d'enquêter sur l'assassinat de Kennedy. Alors j'ai fait un trajet en voiture avec lui une fois aux États-Unis, il était président et j'étais président moi-même. Je lui ai dit : 'Je vous pose une question indiscrète : vous étiez dans la commission Warren, à quelles conclusions avez-vous abouti ?' Il m'a dit : "Ce n'est pas satisfaisant. Nous avons abouti à une première conclusion : ça n'était pas un crime isolé, c'était quelque chose d'organisé. Nous étions sûrs que c'était organisé. Mais nous n'avons pas pu découvrir par qui" ». Et l'Ex de continuer à rapporter les propos de Gerald Ford (**) : « Donc il y a eu une organisation, qu'on n'a pas vraiment mis à jour, qui détestait, qui haïssait ou qui craignait le président Kennedy, et qui a décidé de se débarrasser de lui »... Un dénommé Allen Dulles, responsable de la commission Warren qui n'avait "rien trouvé" se cachait pour sûr parmi eux. Il est rare en effet qu'on trouve l'assassin, quand c'est lui qui mène l'enquête...

 

(*) mis en ligne ici. Je ne devais pas au départ écrire de second, mais face au harcèlement de certains sur Agoravox, et la remise en cause continuelle de leur part de ce que je peux écrire, leur trollisme à répétition, quel que soit le sujet que je puisse aborder, j'ai choisi de répondre par cet article affichant des détails souvent encore méconnus de l'assassinat. 

(**) Gerald Ford, un président très proche d'Edgar Hoover, (il a aussi été l'employé d'Allen Dulles à la CIA ne l'oublions pas non plus,) partageait aussi la même maîtresse que Kennedy (Ellen Rometsch) qui s'avérera être aussi une espionne de l'Est... aussi douée "oralement" que plus tard Monica Lewinsky ! Lors de la commission Warren, Ford réajustera sa précision sur l'emplacement du tir dans le dos de Kennedy, en le rehaussant de manière à ce qu'elle puisse aller avec la théorie de la balle magique unique, une fable complète de la commission... il touchera ensuite de l'argent d'Howard Hughes, ennemi déclaré des Kennedy, pour sa campagne électorale : vraiment pas le genre en effet à pouvoir trouver quoi que ce soit à l'encontre de la thèse officielle dans la commission Warren !!! 


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