L’abstention est le signe d’une bonne santé mentale
par Jean Keim
mercredi 26 avril 2017
Parmi ceux qui ont voté E. Macron, un certain nombre ont défilé dans la rue pour protester contre la réforme du Code du Travail, ce même Macron était ministre du fric d'un président honni par une majorité de français, il y a des énigmes bien plus indéchiffrables que des problèmes mathématiques ardus.
Bon passons ! Il reste deux candidats, lequel est le moins pire, tiens ! il me semble me rappeler un vécu antérieur, pour reprendre une expression archiconnue, il faut choisir entre la peste ou le choléra, à moins que ce ne soit entre... le cancer et le cancer.
Voter pour l'un ou l'autre, du point de vue de l'opinion, et surtout du point de vue de la ploutocratie (le pouvoir entre les mains des plus riches), c'est lui donner un blanc-seing, c'est-à-dire le pouvoir d'agir à sa guise sans que nous puissions constitutionnellement le contester.
Nous aurions ensuite bon dos d'aller râler sur AV, dans la rue ou sur le zinc d'un bistrot.
Comment dans ce choix qui est le plus lourd de conséquence, pouvons-nous espérer seulement signifier notre refus de la mascarade électorale ?
Si par miracle – on peut rêver – personne ne vote, le système s'écroule.
Plus concrètement imaginons que l'élu ne recueille que 50,1 % des voix avec une abstention à 50 %, 30 % de votes blancs et 20 % de votes nuls, il sera au pouvoir (c'est le mot exact) en ne représentant que 14 % des électeurs, voire beaucoup moins si les abstentionnistes sont légions.
Il y a ensuite les législatives, un tel président avec une faible majorité à l'assemblée nationale sera dans l'impossibilité de gouverner à sa guise.
Voter pour l'un ou pour l'autre est un choix, le résultat d'un mental confus, dans lequel les manipulations diverses font un travail de sape, ne pas voter est une lumineuse évidence.