L’affaire du « Piss Christ »

par pertutti
vendredi 22 avril 2011

L’affaire du "Piss Christ" est révélatrice d'une vérité souvent occultée : le christianisme est, comme toutes les autres religions, intolérant.

Certes, là où certains croyants, pour protester contre ce qu'ils nomment un" blasphème" (terme moyenâgeux), tuent et brûlent, d'autres ne font "que" casser et manifester.

Cela est dû principalement à l'origine, à l'histoire, à l'éducation... de tel ou tel croyant.
Mais en aucun cas au contenu idéologique de leur culte respectif.

Si l'on organisait un concours afin de déterminer le livre qui, de la bible du coran, contient le plus grand nombres de passages sexistes, homophobes, criminogènes, communautaristes... on arriverait à un résultat très serré !

Un simple rappel : au Moyen Âge, les non-musulmans qui habitaient dans des territoires musulmans vivaient relativement bien, alors que les non-catholiques qui vivaient en Europe étaient massacrés et chassés... Autre temps…

Voilà pour le dogme.

Penchons-nous maintenant sur la notion de "sacré" qui est à la base de cette polémique.
Les catholiques en général et les catholiques intégristes en particulier reprochent à cette œuvre artistique d'offenser leur foi.

Ils utilisent le même leitmotiv que leurs "confrères" musulmans, bouddhistes ou juifs : pas touche, c'est "sacré".

Oui mais voilà : ce qui l'est pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres.

Pour telle ou telle religion, il est "sacré" de tuer un animal sans l'étourdir, de condamner l'homosexualité, de légitimer le sexisme, l'esclavagisme, le communautarisme... Actes pratiqués le plus naturellement du monde au Vatican, en Arabie saoudite, dans les quartiers de Jérusalem aux mains des juifs orthodoxes, dans les temples bouddhistes... Liste non exhaustive.

Pour bon nombre de personnes, ces comportements sont odieux (j'en conviens, le mot est faible…) car ce qui "sacré" pour eux, c’est la parité, le progrès, les droits de l'homme...

Les Lumières sont passées par là.

L'établissement de sociétés laïques et modernes ont permis d'affirmer ces valeurs humanistes.

En faisant en sorte que nos lois démocratiques prennent le dessus sur les idéologies religieuses, les républicains ont fait passer un message simple : ce sont les religions qui s'adaptent à nos lois et non l'inverse.

Ce n'est donc pas au croyant de déterminer ce qui peut être exposé, peint, sculpté, dessiné, projeté, écrit... mais à nos institutions démocratiques.


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