L’autre face du président Obama
par Pierre
dimanche 11 avril 2021
Précocement auréolé d'un Prix Nobel de la Paix, Barack Obama a été considéré par la grande majorité du monde politico-médiatique occidental comme le parangon de l'universalisme des valeurs américaines (liberté et individualisme) et de la mondialisation économique régulée par une gouvernance mondiale et contrôlée par les marchés financiers.
C'était l'utopie de la mondialisation heureuse dans l'intérêt général et la paix universelle comme le promettait Alain Minc dans son ouvrage bien connu.
Pour des opposants plus critiques, Barack Obama est considéré comme un responsable du désordre mondial actuel et il est un promoteur de l'émergence de l'islam politique dans le monde contemporain. Ces opposants ne voyaient pas d'avantages à déposséder les pays de leur souveraineté et de leurs modèles économiques particuliers au nom de la Pax Americana même s'ils étaient dirigés par des dictateurs ou par des despotes éclairés.
Depuis la publication par Francis Fukuyama de son essai « La Fin de l'histoire et le Dernier Homme », les États-Unis s'imaginaient être l'incontesté pouvoir dominant du monde, la nation indispensable.
Barack Obama et son équipe de partisans de l'exceptionnalisme américain pensaient pouvoir facilement refouler les partisans de la multipolarité du monde et confiner la Russie et la Chine dans leurs frontières en leur refusant tout droit d'avoir leur propre espace d'influence. Ils considéraient ces deux pays comme militairement inférieurs et dépendants de l'Occident pour leur économie.
Cette vision de l'avenir du monde était théoriquement concevable en 2008 sans être souhaitable pour autant mais il aurait fallu pour cela immédiatement étouffer les économies russe et chinoise tant que l'Occident était puissant. La politique de sanctions progressives a été et reste un échec. Elle rend ces deux pays plus forts et favorise leur coopération : « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » disait Friedrich Nietzsche.
Aujourd'hui, la Russie et la Chine refusent non seulement le leadership étasunien mais ils contestent aussi la forme de démocratie occidentale. Ils la considèrent en déclin et décadente, du moins dans les médias et dans les réseaux sociaux et même officiellement pour la Chine comme lors des récents entretiens à Anchorage.
On peut synthétiser ces deux visions du monde par d'un côté, un monde globalisé suivant les règles américaines où tout est marchandises et circule librement sous le contrôle de sociétés privées et d'organismes internationaux et de l'autre côté, un monde multipolaire où chaque alliance de pays conserve, sa souveraineté, ses règles économiques propres (autosuffisance) et ses lois sociétales particulières sans se fermer au commerce international pour ses productions excédentaires. i
A new beginning.
Le premier mandat de Barack Obama avait commencé par son discours du Caire qui est connu en français par sa traduction : « Un nouveau départ. »
Ce discours avait été compris par presque tous les analystes, moi y compris, comme une ouverture vers le monde musulman après les presque huit années d'interventions militaires de l'ère Georges W Bush.
Bien peu avaient compris que le message sous-jacent invitait l'islam politique à prendre le pouvoir suite à des élections suivant le modèle turc pro-israélien à l'époque.
Il est difficile de croire que l'entourage de Barack Obama ignorait que les seules oppositions structurées dans les pays musulmans étaient les Frères musulmans et les associations salafistes concurrentes subventionnées par l'Arabie saoudite. Les élites pro-occidentales étant marginales et déconnectées des préoccupations du peuple.
De leur côté, les idéologues français des époques Sarkozy et Hollande imaginaient l'arrivée au pouvoir de dirigeants démocratiques respectueux des « Droits de l'Homme » et acceptant des alternances suivant le modèle représentatif occidental.
C'est consciemment que les Américains ont lâché les dictateurs laïcs et qu'ils ont promu l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans, le mouvement le mieux structuré, après le départ des autocrates désavoués par leur peuple. Ces derniers laissaient la définition des règles sociétales du pays aux dirigeants des mosquées suivant le modèle salafiste quiétiste.
Le but était de redorer l'image des États-Unis ternie par leur soutien à des despotes corrompus et par leurs interventions militaires dans le monde musulman. Ils pensaient que les intérêts américains et accessoirement israéliens seraient mieux servis par de nouveaux dirigeants bénéficiant d'un soutien populaire et ils avaient sans doute raison.
Les acteurs islamistes sunnites.
Jusqu'à l'émergence définitive du wahhabisme ii en Arabie au début du XXe siècle, l'islam sunnite avait majoritairement glissé presque partout dans le monde vers un soufisme plutôt débonnaire qui recherchait plus la spiritualité que le respect rigoureux des préceptes coraniques.
Le wahhabisme était né en Arabie au XVIIIe siècle en réaction au comportement dissolu des habitants de la région. Il s'imposa comme religion nationale lors de l'unification de l'Arabie saoudite entre 1902 et 1932. Abdelaziz ibn Saoud et ses guerriers ikhwans s'allièrent aux wahhabites pour conquérir la péninsule. Ils convinrent du partage du pouvoir : le pouvoir politique (matériel) pour les Saoud et le pouvoir religieux (spirituel) pour les wahhabites. C'était une forme d'alliance du sabre et du goupillon : les dignitaires religieux s'engageant à ne pas revendiquer le pouvoir politique (salafisme quiétiste).
Grâce à la manne pétrolière, l'Arabie saoudite a diffusé le salafisme partout dans le monde.
A la même période, au début du XXe siècle, la Société des Frères musulmans voit le jour en Égypte. Cette organisation s'opposa d'abord à la présence occidentale laïque et elle tenta d'arriver à la direction du pays pour unir les pouvoirs politique et religieux en se fondant sur la loi islamique au moyen d'élections ou suite à des insurrections.
Ce mouvement a actuellement le soutien de la Turquie et l'aide financière vient principalement du Qatar.
Il est évident que ce mouvement créait un danger existentiel pour les monarchies du Golfe et pour les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient gouvernés en large majorité par des militaires après leur indépendance. Il était et est encore considéré comme un mouvement terroriste par ces pays.
Il est à remarquer que la guerre actuelle en Libye est un conflit entre les Frères musulmans et les salafistes.
Une troisième force sunnite émergea en Irak pendant la guerre en Syrie : c'est l’État islamique (Daech) qui veut instaurer un califat iii au moyen de luttes armées. Il s'agit d'idéologie takfiriste, une variante du salafisme qui utilise la guerre sainte (djihad) pour prendre le pouvoir et qui interdit toute autre religion que l'islam. L’État islamique a une idéologie assez proche de celle d’Al-Qaïda mais il est dirigé par un calife.
Tout indique que c'est avec le soutien des États-Unis de Barack Obama que ce proto-État a vu le jour afin de combattre le pouvoir chiite irakien soutenu par l'Iran. Je pense depuis le début que c'est l'ancienne garde de Saddam Hussein qui en forme l'ossature. Le criminologue Xavier Raufer, spécialiste de l'étude du terrorisme, vient le confirmer dans de récentes interviews. iv
Ici aussi, cet État représente un danger pour l'existence de la dynastie des Saoud de par sa revendication future (califat) sur les lieux saints situés en Arabie saoudite.
Il y a lieu de remarquer que le soutien des États-Unis aux Frères musulmans et à l’État islamique est perçu comme une trahison par les monarchies du Golfe, l'Arabie saoudite en tête.
Ces divisions de l'islam sunnite expliquent l'échec de la politique (regime change) de Barack Obama et le refoulement des Frères musulmans après d'incontestables succès électoraux : les riches monarchies du Golfe ainsi que la Russie et l'Iran en Syrie faisant obstacles à la prise de pouvoir des Frères musulmans durant le « Printemps arabe ».
War by proxy.
La guerre par procuration est un concept développé par Zbigniew Brzezinski que le président Carter avait mis en pratique en Afghanistan.
Conscients qu'on ne peut les vaincre militairement sur leur sol, les stratèges étasuniens pensèrent qu'il était possible de combattre la Russie et la Chine dans leurs zones d'influence en armant des oppositions révolutionnaires, une politique utilisée depuis longtemps par les États-Unis comme au Nicaragua par exemple.
Cette même stratégie fut mise en œuvre par Barack Obama pour évincer des dirigeants africains ou proche-orientaux du pouvoir. La manipulation des masses provient presque chaque fois des mosquées. Des manifestations coordonnées par des réseaux sociaux dégénèrent en guérillas quand des armes apparaissent du côté des manifestants. Les dirigeants occidentaux font alors pression sur le chef d’État pour qu'il quitte le pouvoir et des élections amènent invariablement des partis de la mouvance des Frères musulmans au pouvoir.
Dans l'ordre chronologique,
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La Tunisie et la révolution du Jasmin. Michèle Alliot-Marie signe son déclin politique en soutenant Zine el-Abidine Ben Ali. Ce dernier doit fuir le pays suite à des manifestations non violentes. Le parti Ennahdha (mouvance des Frères musulmans) gagne les élections.
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La Côte d'Ivoire. Le chrétien Laurent Gbagbo doit céder la présidence au musulman Alassane Ouattara. La France de Nicolas Sarkozy essaie de négocier le départ de Laurent Gbagbo puis la force Licorne appuie les FRCI dans la prise de la résidence de Laurent Gbagbo.
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L'Égypte. Housni Moubarak est la suivant dans le viseur. Les événements de la place Tahrir conduisent à sa démission et à des élections qui sont remportées par le parti de la Liberté et la Justice, des Frères musulmans déguisés, de Mohamed Morsi qui devient le nouveau président. Il est renversé un an plus tard par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi qui le remplace. C'est un retour à la case départ, la monarchie saoudienne, ennemie jurée des Frères musulmans, ne pouvait tolérer leur arrivée au pouvoir aux portes du royaume et avait cessé de soutenir économiquement l’Égypte.
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La Libye. Ici, la France de Nicolas Sarkozy et le Royaume-Uni de David Cameron soutenu par les Tomahawks américains renversent Mouammar Kadhafi. Les milices islamistes de mouvance Frères musulmans et Takfiristes soutenues par des monarchies du Golfe et l’Égypte se disputent le pouvoir.
La Libye. Naguère le pays à l'indice de développement humain le plus élevé d'Afrique.
2011 aura été une année dramatique mais les médias occidentaux baignaient dans l'euphorie de la victoire de la démocratie.
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La Syrie. La série s'enchaîne en 2012 avec la tentative de renverser Bachar al-Assad. Ce dernier refuse de céder le pouvoir malgré les pressions occidentales. Les brigades internationales liées aux Frères musulmans s'emparent du centre et de l'est d'Alep au nord du pays mais les milices takfiristes échouent dans leur assaut sur la capitale au sud. La crainte du veto russe empêche les aviations américano-française (de François Hollande) d'intervenir en 2013 et empêche la prise de pouvoir par les islamistes.
Qassem Soleimani convainc Vladimir Poutine d'intervenir militairement en 2015 et ils placent la Syrie sous tutelle. Le conflit dure encore toujours.
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L'Ukraine. Le Maïdan renverse le président élu en 2014. Ici, l'intervention politique américaine de Barack Obama est directe.
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L'Irak. Les accords irako-américains ne permettaient pas aux États-Unis de garder des bases en Irak. La CIA avec l'appui des saoudiens ressuscitent l'armée de Saddam Hussein qui s'était évaporée dans la nature et lance les djihadistes (ex Garde de Saddam Hussein renforcée de djihadistes internationaux) contre le pouvoir chiite de Bagdad. Cela permet aux États-Unis de maintenir des bases en Irak sous prétexte de lutte contre l’État islamique. La Russie détruit les terroristes en Syrie et se rapproche de l'Irak. L'Arabie saoudite prend conscience du danger pour sa propre sécurité et cesse de soutenir l’État islamique.
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Le Yémen. Sans doute une volonté de Mohammed ben Salmane de compenser son échec en Syrie par une victoire facile dans le Sud. Cette guerre, cruelle et responsable d'une famine massive, ne suscite que rarement des réactions outrées dignes de son ampleur dans les médias occidentaux. Les États-Unis de Barack Obama apportent leur soutien à l'Arabie saoudite avec des renseignements militaires et des ventes d'armes. Israël serait aussi impliqué, on dit que les pilotes des bombardiers saoudiens seraient originaires de ce pays.
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La Turquie. Tout indique que la tentative de coup d’État contre Recep Tayyib Erdogan en 2015 a été orchestrée par le multimilliardaire turc Fethullah Gulen (les ressources de son mouvement sont estimées à 50 milliards de dollars). Réfugié aux États-Unis depuis 1999, ce prédicateur islamiste proche de la CIA et du Mossad a un vaste réseau d'adeptes en Turquie. Il fut un moment proche de l'AKP mais s'en éloigna lorsque le président turc prit ses distances avec Israël. Il est difficile d'accuser le président Obama d'être directement responsable de ce complot mais en refusant à maintes reprises l'extradition de Fethullah Gulen en 2016, il se rend complice du coup d’État. v
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Pakistan – Somalie - Yémen. Les assassinats ciblés par drones avec l'aval de Barack Obama ont fait des milliers de victimes innocentes dont des centaines de femmes et d'enfants. Des ONG révèlent que le nombre de victimes est dix fois supérieur à celui déclaré par le Pentagone. vi Tout cela avec le silence complice des responsables occidentaux et de leurs médias inféodés.
Pour être complet, il faut aussi citer le Venezuela qui a été la cible de sanctions économiques pendant les deux mandats de Barack Obama. Ce sont les immenses réserves d'hydrocarbures de ce pays qui sont visées. Une guerre par proxy avec la Colombie a été envisagée mais le Venezuela bénéficie de la protection russe et le prix à payer par la Colombie semble trop élevé. L'embargo décrété par Barack Obama et l'UE est responsable de la mort de milliers d'enfants principalement à cause du manque de médicaments. Le président Trump a prolongé et même amplifié cet embargo.
L'ombre de Barack Obama se profile sans discussion derrière toutes ces guerres. Certains diront que c'était pour établir la démocratie dans des dictatures ou des régimes autoritaires mais il y a une sélectivité dans le choix de ces derniers. Il ne s'agit pas de complots mais d'une volonté stratégiquement bien pensée pour établir une influence américaine dans des pays indociles.
A cause de traditions diverses suivant les pays, elles peuvent être tribales, religieuses, sociétales ou de droit coutumier, un processus démocratique représentatif à l'occidentale n'est pas transposable tel quel dans les pays visés par le dessein de Barack Obama.
Même l'Ukraine ne pourra survivre en tant qu’État que si elle se fédéralise à l'exemple de la Bosnie. L'alternative étant sa dislocation comme la Yougoslavie au début des années 90.
La continuité sous Joe Biden ?
L'arrivée récente des démocrates au pouvoir aux États-Unis va de pair avec le retour de l'équipe politique de Barack Obama dans l'entourage de Joe Biden.
Il se dit que l'orientation de la politique étrangère américaine est décidée par un collectif de conseillers liés à l’État profond et que le président n'aurait plus les facultés cognitives pour prendre seul les décisions.
Rumeurs ? Peut-être, sans doute, mais il faudra être vigilant et surveiller l'état de santé de Joe Biden comme l'a dit Vladimir Poutine avec un certain humour.
La vice-présidente Kamala Harris a des positions très à gauche et il faudra voir quelle influence elle aura sur le plan intérieur. Elle a en revanche des positions plus israélophiles (son mari est d'ailleurs juif) que Joe Biden et son influence sera à surveiller, surtout qu'elle risque de devenir présidente en cas de problème de santé de Joe Biden.
La nouvelle politique extérieure des États-Unis semble aussi agressive que celle de Donald Trump mais avec des menaces militaires en plus qui risquent de mener à des ruptures profondes.
Pourrait-on se passer de la Chine en quatre ans, la durée du mandat présidentiel américain, sans se couper un bras ?
Peut-on rompre davantage avec la Russie et se passer de ses hydrocarbures ?
Quid de l'Iran qui n'est pas une petite puissance régionale comme on veut nous le faire croire ?
Est-ce-que l'Occident peut encore imposer son ordre économique et ses valeurs libérales sans être une puissance industrielle capable de subvenir seul à ses besoins ?
Le piège de Thucydide est peut-être à nos portes, pourra-t-on l'éviter ?
Conclusion.
Barack Obama avait été élu en 2008 avec un programme social prometteur et avec l'engagement de mettre fin aux guerres de l'administration précédente.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a échoué dans les grandes lignes.
A son départ, il a laissé les classes moyennes étasuniennes complètement « lessivées » (excepté le milieu financier) ce qui a ouvert la porte de la présidence au populiste Donald Trump.
Barack Obama a étendu le désordre à toute la planète avec des soutiens à des renversements de régime ou à des rebellions armées.
Il n'a pas complètement retiré les troupes américaines d’Afghanistan et d'Irak. Il n'a pas fermé la prison de Guantánamo et n'a pas supprimé le Patriot Act.
Il a joué de son charisme, usé de son sens de la communication et de sa bonne image (Prix Nobel) pour convaincre ses alliés de ses bonnes intentions et surtout pour former des coalitions pour mener ses désastreuses guerres de changement de régime.
La France ferait d'ailleurs bien de se méfier, il n'y a pas que des pays musulmans qui s'intéressent à ses banlieues. Depuis 2008 et l'arrivée de Barack Obama à la présidence, les États-Unis s'intéressent de près aux élites d'origines maghrébine et africaine. Mais c'est pour la bonne cause, c'est pour les aider culturellement disent-ils comme si le plan Borloo n'avait jamais existé : et quid de l'assimilation de ces néo-français s'ils sont encouragés à conserver leur culture d'origine ? vii
Comme l'indique le titre, l'article présente une face de Barack Obama qui n'est pas souvent évoquée dans les médias traditionnels.
Il est tout aussi incontestable qu'il y a aussi une autre face, plus positive, qui est généralement retenue par la majorité des médias. On peut citer les rapprochements avec Cuba et l'Iran. Il y a aussi le passage du pouvoir aux civils au Myanmar.
Je pense qu'il a sincèrement voulu créer un système de soins médicaux accessible à tous, le « Patient Protection and Affordable Care Act » mieux connu sous le nom d'Obamacare, mais son projet a été saboté par les lobbies néo-libéraux américains des soins de santé et des assurances. Il y a de nombreux autres points positifs à son bilan mais ils sont généralement assez évoqués pour être connus de tous.
J'ajouterai simplement qu'il a librement choisi ses conseillers et que ceux-ci étaient généralement convaincus du suprémacisme américain, surtout durant son premier mandat quand le Département d’État était confié à Hillary Clinton.
Je terminerai cet article par une remarque écologique digressive.
On nous rebat les oreilles depuis des années avec l'indice carbone. La planète est en danger, la mer monte et la vie terrestre risque de disparaître. A-t-on calculé les tonnes de CO2 dispersés dans l'atmosphère pour les opérations militaires décidées par Barack Obama et ses affidés et l'énergie dépensée pour fabriquer toutes ces armes ?
Ou on nous mène en bateau avec toutes ces restrictions au nom de la sauvegarde de la planète ou nos élites politiques sont d'une incohérence totale ? J'ai ma réponse à cette question mais chacun peut avoir la sienne.
i Nous voyons un exemple actuel avec la taxation des exportations de céréales en Russie. Les céréaliers russes pourraient faire d'énormes bénéfices en exportant leurs productions (les récoltes ont été mauvaises en 2020 dans le reste du monde et il y a une forte demande) mais cela provoquerait une pénurie de blé en Russie. Cette taxation permet de rééquilibrer le partage des céréales entre le marché intérieur et le marché extérieur.
ii Le wahhabisme est une forme de salafisme (salaf signifie ancêtre en arabe) particulier à l'Arabie saoudite qui doit son nom à son fondateur : Mohammed Ben Abdelwahhad. Ces deux mouvements religieux sunnites prônent un retour aux pratiques de l'islam strictement comme décrit dans le coran. En pratique, on peut utiliser le mot « salafisme » comme synonyme de « Wahhabisme ».
iii Un califat est dirigé par un descendant du prophète et il peut de ce fait étendre son pouvoir sur les villes saintes de La Mecque et de Médine.
iv Xavier Raufer. A écouter à partir de 2:30. https://www.youtube.com/watch?v=bEyHrewY0LQ
v Quelle que soit l'opinion qu'on peut avoir de Recep Tayyib Erdogan, il faut reconnaître qu'il a toujours été régulièrement élu suite à des élections non contestées. Protéger des comploteurs qui veulent le renverser par un coup d’État est inadmissible quand on veut donner des leçons de démocratie aux autres.
vi https://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/10/17/drone-papers-dix-revelations-sur-le-programme-americain-d-assassinats-cibles_4791688_4408996.html
vii https://www.challenges.fr/economie/la-verite-sur-l-aide-etrangere-aux-banlieues_217057