L’enfant et les barbares

par Gabriel
mardi 21 octobre 2014

 « Un enseignant, un livre, un stylo, peuvent changer le monde » Ainsi parlait Malala adolescente pakistanaise qui en 2009, du haut de ses onze ans a fait face à la barbarie des Talibans interdisant l’accès des écoles libres pour l'éducation des jeunes filles. Au nom de leur charia imbécile imposant le fidéisme, le 9 octobre 2012, ils lui ont tiré une balle dans la tête afin qu'elle se taise. Mais la vie parfois, pas assez souvent lorsque l'on voit ce monde qui agonise, décide elle aussi de dire non à la bêtise des hommes et, c'est dans un hôpital de Birmingham que le petit elfe est revenu à la vie pour reprendre son combat. Ce qu’elle nous a appris et continue à nous apprendre, c’est qu’il faut être fort pour affronter une catastrophe et qu’il faut être grand pour s’en servir car les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus puissants, par les plus violents ni les plus rapides, mais pas ceux qui n’abandonnent jamais.

 De tout temps les barbares et les dictateurs ont honnis l'éducation car ils savent très bien que c'est en se cultivant que l'homme ou la femme se libère. L'ignorance forcée comme le viol ou l'épuration ethnique sont des instruments de domination et d'asservissement des populations. Sans éducation, on fabrique des enfants esclaves qui travaillent pour enrichir les salauds, des enfants soldats à qui ces mêmes salauds confient un fusil pour qu'ils jouent à la guerre et massacrent jusqu'à leurs familles. La mémoire de l’humanité tout comme son avenir se trouve dans les livres et notre histoire devient de plus en plus une course entre l'éducation et la catastrophe.

 Le monde est dégueulasse parce que les hommes l'on fait comme cela et il n'y a rien à ajouter à ce triste et terrible constat. Que ce soit les intégristes religieux de tout les bords assénant leur vérité en principe, les capitalistes avides d’argent pillant la planète ou les dirigeants occidentaux vampirisés par leur ego qui se prennent pour les rois du monde, le résultat est le même et dans tous les pays concernés, c'est toujours le citoyens qui en subit les conséquences avec les femmes et les enfants en première ligne. Après le pain, l'éducation est le premier besoin d'un peuple.

 Evidement, certain diront qu’elle n’est qu’une marionnette de la CIA, fabriquée par l’empire et qu’elle est un prétexte pour justifier les saloperies dont ils sont responsables etc.… Est-ce vrai ou pas ? Sincèrement je n’en sais rien. Que des dirigeants véreux et sans scrupule se servent d’icones pour habiller d’honorabilité leurs sales politiques n’est pas nouveau, il en a toujours été ainsi. Le plus important qui reste, c’est cette grande idée d’éducation accessible à tous défendue par une enfant et cela, est insalissable. 

   A l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serais grand. J’ai répondu « Heureux ». Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question, j’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. Aujourd'hui, avec cette adolescente qui veut devenir médecin, récompensée par le prix Nobel de la paix, c'est un peu de justice et beaucoup d'amour qui viennent rééquilibrer le bon côté la balance de la vie.

 Aux questions les plus graves nous répondrons par notre existence entière. Ce que l'on dit entre-temps n'a aucune valeur, car lorsque tout est achevé, on répond avec l'ensemble de sa vie aux questions que le monde vous a posées et les questions auxquelles il faudra répondre sont : « qui es-tu et qu'as-tu fait ? » Malala, a d’ores et déjà répondu.

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. » Nelson Mandela


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