L’HOMO COVIDEEN
par bertie1064
samedi 26 septembre 2020
« Protéger les français » et « sauvez des vies » quoi qu’il en coûte, telles sont les deux incantations mille fois répétées et clamées par nos gouvernants depuis six mois. Elles sont les formules magiques accompagnées des gestes rituels bien connus de tous : port du masque en toute circonstance et quasiment en tous lieux, lavage régulier des mains, respect d’une distance de sécurité entre deux personnes. Dans ce « nouveau monde », fini les embrassades pour se saluer, plus question non plus de sourire à son prochain. Plus question non plus de voir ses parents, âgés, ou ses grands- parents, encore plus vulnérables. Télétravail seul chez soi, éloigné de ses collègues. Dans ce « nouveau monde » convivialité et interactions sociales disparaissent au nom de la peur de vivre et de la peur de la mort. Tous les jours en début de soirée, Sante Publique France (SPF) dégueule ses chiffres mortifères. Il faut bien attiser le feu de la peur dans tous les foyers.
Les sanctions tombent si vous n’obéissez pas. Amende de 135 €, fermeture administrative de votre restaurant ou de votre salle de sport, isolement par votre mise en quatorzaine etc.
Curieusement, si nous pouvons aller faire nos courses dans les magasins, les salles de sports et les piscines couvertes vont nous être interdites. Si l’on peut encore s’attabler à une terrasse de restaurant sans masque (jusqu’à quand ?), pas question de s’assoir lire dans un parc. Cinémas, théâtres, musées, hôtels sont déserts. Églises, synagogues ou mosquées sont vides. Si votre parent réside dans un EHPAD, soyez heureux si vous pouvez lui rendre visite plus d’une fois par semaine.
La crise sanitaire va continuer. Sommes-nous à l’aube de l’installation insidieuse d’une dictature hygiéniste plus ou moins douce ? L’état Français, avec le concours volontariste de l’UE déverse des milliards d’euros d’aides financières aux entreprises en déroute. Jean CASTEX, hier soir sur France 2, affirmait que le chômage partiel ne coutait rien. C’est faux bien entendu. Mais après ? Ne sera-t-il pas temps sous la contrainte, et non par choix réfléchi et démocratique, d’instaurer une sorte de revenu universel pour tenter de proposer des perspectives d’avenir aux centaines de milliers de chômeurs ?
« L’état nounou », armé du principe constitutionnel de précaution depuis 2005 a choisi de sauver des vies plutôt que de sauvegarder la vie de l’immense majorité des citoyens de ce pays. Pour y parvenir, il laisse les minorités agissantes et revendicatrices agir au détriment de la majorité démocratique bafouée. À terme, l’état fait le jeu de l’exception qui confirme la règle avant que la barbarie, exterminatrice de notre civilisation, ne vienne tout balayer d’un trait sanglant. Durant tout l’été, des faits divers mortels sont venus nous le rappeler et contribuer à entretenir la peur.
En attendant, le virus continue de circuler. Et, il accélère les transformations du monde. L’homo economicus glisse doucement vers l’homo covidéen. C’est un être docile et obéissant, gouverné par les peurs orchestrées par l’état nounou, qui assure le protéger…à l’insu de son plein gré. Ne pas fumer, ne pas boire d’alcool, faire du sport, manger 5 fruits et légumes par jour, appliquer les gestes barrières, porter un masque, etc. Jusque dans l’éducation, l’état nounou vient s’immiscer et va jusqu’à recommander le port de la tenue « républicaine » à l’école. Le covidéen, même masqué, ne fréquente ni les fêtes de mariages, ni les enterrements de plus de 20 personnes, il a si peur. S’il pratique le vélo électrique (facile, c’était l’été), vous ne le croiserez pas dans les congrès ou les foires. Sa devise : confine-toi, l’état pourvoira.
Bertrand RENAULT – 25 septembre 2020.