L’Humanisme, c’est se dépasser

par ddacoudre
lundi 14 octobre 2024

Il était une fois un homme plein d’appétit, croquant de ses ans la vie qui l’hébergeait., il naquit sur terre prodigue hominidée. La belle Gaïa lui donna son intelligence pour satisfaire à ses exigences.

 

Je me souviens qu’un jour d’orage, il attrapa un bout de soleil zébré tombé des nuages, dont il fit de mauvais usages. Il en devint mégalo, n’écoutant pas les conseils de son frère, lui disant qu’il « avait mangé son père » et mettrait le monde à feu et à sang.

Je me souviens de l’efficacité de sa cognition au gré de ses observations, dotant pour se tenir à table ses instincts primitifs des moyens de faire table rase.

 

Je me souviens d’avoir appris qu’il parcourut ses siècles franchissant tous les obstacles.

Qu’il essaima sans fin en marchant sur les eaux, les forêts, les déserts, les steppes et les pôles.

Qu’il éprouva l’amour dans ses bonheurs.

 

Je me souviens de ses doigts cueillant des baies et des fruits cachés sous les feuillages, puis chassant de petits et gros gibiers.

Chemin faisant un jour, copulant d'infidèles fécondités, il chuta dans un autre temps, délirant en plein déluge d’avoir un nouvel enfant.

 

Je me souviens de ce nouveau-né, le bébé de ses passions, le nourrisson qu’il aime, celui pour qui il rêve d’un monde sans prison. Regardez la planète qu’il lui a destinée, éventrée par ses années d'appétences d'Homme, dit civilisé.

Bien avant de naître, je suis déjà assassiné par cet Homme évolué, la liberté en prêtre, se croyant « Homme savant » prêchant l’argent maître. Ce lucre asservissant, l’aliénant dans un brûlant incendie de cupides avidités.

 

Je me souviens d’une cohorte de fidèles sujets zélés guidée dans l’air pollué, tous dévots des supers marchés, d’étals, de diversités où il n’a qu’à puiser.

Il vénère des temples, traits de sa civilisation, goulues de consommations, dépouillant la terre, alléchée par les gros profits du monstre froid de l’envie.

Ses compagnons de vie, de la faune en poil, en écailles de mer, à plat ventre ou à tire-d’aile, meurent sous le poids du Kilo.

La flore, elle, s’étale en vain et parades ses pétales polychromes sous les bruîmes liquides d’insecticides, effroi des butineuses pollinisatrices des fleurs. Ses fermes élaborent fromages, beurres, lait, ses abattoirs maternels, exhibent sur les marchés leurs faux-filets, exposent les volailles à « l’étouffé ».

 

Je me souviens qu’il emprisonne et tue à ses faims. Il scie, l’arbre « ébéniste », broie la pâte à papier, fend des bûches à brûler, il éveille une ère industrielle d’érectiles cheminées. Il vend au prix carboné de la loi du marché, sous l’œil de l’O.M.C, un monde lavé aux pluies acides, sans pouvoir l’arrêter.

C’est un Homo sapiens œconomicus, Homme comptant tout sans compter, évaluant les robes de Gaïa pour financer dettes et intérêts, qu’il doit aux riches rembourser.

 

Je me souviens de ce requin affamé, dévorant sans regarder d’avares investissements en placements financiers de croissance bon marché, avec effets de serres assurées pour les rentiers.

Alors il découvre les dégâts des crimes de ses états répétant à l’envi de vouloir protéger une étonnante Oasis sortie des ténèbres à la vie.

C’est un Homme génial, méchant d’esprit, hautain, orgueilleux et fier sur ses pieds d’argiles soumis aux « Sicles » des ans.

 

Je me souviens qu’il panique aux crises de ses marchés boursiers, plus attaché aux thunes qu’à la vie croulante sous les averses de billets vert-de-gris tirées par de monopoles financiers comptants leurs fortunes pour lesquels ils furent imprimés.

Cet Homme vide d'espoirs, philosophe de l’abîme, charognard moderniste, avale tous ses déchets de fabriques chimiques de « toxitures ». Il engorge l’écosystème victime de ses rejets, poursuivant de riches faims, dont il finira fossile d’autres espèces mutantes d’air incertain.

 

Je me souviens pourtant de ses voyages dans les âges, mais, tel l’aveugle de Bruegel, imperturbable et têtu, aventurier d’ornières des pas d’ Hommes perdus, il reste sourd aux témoignages d’animistes dévots mystiques, des bêtes et des forêts.

 

Je me souviens qu’envieux d’Ors et de Diamants, il les cherche sur terre creusant, mines et mers dans les eaux et forêts.

Paré d’atours clinquants, il écume par vents tribord, traçant sur les océans les routes de sa folie d’or et d’âmes convertissables, ravageant des civilisations sur les cinq continents.

Je me souviens que, tel un roc pétrifié, cimenté de préjugés, il digère ce festin de souffrances et de morts qui menace ses maisons ses citées ses garçons. Ce monstre froid de l’envie le poursuit jour et nuit.

 

Je me souviens du journal de vingt Heures, cathédrale d’opinions, où les échos médiatiques en sont son point fort de l’information des horreurs de nos actions.

 

Je me souviens qu’il y vide ses poubelles de rumeurs, de buzz événementiels de l’instant, qu’il y rapporte les philosophies de bars, les théories d’intellectuels de comptoir et d’élites de « iIliaqua »,

 

Je me souviens de son cerveau, créateur fou doué de grandes raisons, obscurci par le pognon s’ouvrant à l’économie, avec un cerveau souffrant de discriminants désirs d’EnfantDieu » au sort maudit, pillant sans aucun répit, privant les autres espèces de vie.

Sa « main invisible » tient fermement « la loi du marché » d’offres létales depuis longtemps. D’abord par la jute « Question » extrayant par la mort la Vérité, puis par les peines de prison du marquis de Beccaria, restées de nobles punitions dans l’esprit de l’opinion.

 

Je me souviens que de tout cela, que ses mains discipline la Rareté d’où il récolte « l’oseille », perclus d’indifférents label de sa croissance, d’où il fructifie le « blé » de l’écosystème pour d’industrieux chercheurs de biens, fléaux d’insectes et d’animaux. Il creuse, fore en sillonnant la terre et tamisant sols et rivières s’offrant à ses pieds.

Il pille les richesses terrestres carbonées au taux de Becquerels ionisés.

 

Je me souviens d’écolos qui se répandent dans les rues, réclamant la pitié des banquiers et l’urgence d’un moratoire pour des secours respiratoires étouffant dans l'air monétiser.

Alors, ses COP médicalisés confèrent à son chevet, ne reculent que le temps, s'oxygénant, pansant d’isolants et de puits de CO2. Mais Davos brûlera toutes les réserves fossiles.

 

Je me souviens des neiges et des glaciers pleurant de douces larmes, des pôles s’effilochant en dentelles blanches, des, tempêtes déferlant de rages, leurs lames sur les rivages, d’ouragans cycloniques tempêtant tous ses typhons sous le regard nuageux de l’œil béant d’un cyclope, tandis que les mers rhabillent leurs lignes côtières.

 

Je me souviens des interrogations de cet attardé barbare parvenu, sera-t-il capable d’inscrire la Guerre, comme crime absolu de l’humanité, sauvegardera-t-il les fertiles diversités. Que restera-t-il à ses enfants de cette oasis si humaine, de nos ancêtres cueilleurs-chasseurs de Chauvet. Ses enfants seront-ils toujours là pour en contempler tous ses méfaits.

 

Je me souviens que rien ne le touche vraiment, ni les mises en gardes répétées des gens de sciences alertés, ni celles du club de Rome ignorées, pas plus que celles des intellectuels inquiets de ses concepts mortels triturant un monde virtuel.

Il n’est pas plus bouleversé par les cris de convictions d’un Greenpeace ou de ceux d’un ATTAC de propositions qu’il n’a l’occasion de s’attendrir, d’émotions moribondes sous l’éteignoir, du deuil d'un jeune goéland, d’une mouette vêtue de noir à la marée d’un soir.

 

Je me souviens quand enfant dans le Néolithique il parcourait en galons les nations en dressant sa silhouette maléfique à l’horizon, les gouvernements en tête, armés aujourd’hui de S.A font la fête.

 

Je me souviens de lui sortant de sa nuit ancestrale, de sa caverne occipitale libérant sur la terre ses dieux, s’en remettant à son humaine discrétion pour nommer la diversité comme si la terre lui appartenait. Héréditaire Babylonien de frontières linguistiques, il pisse aux quatre coins d'états, de nationalistes douaniers gardiens de xénophobes lignes, exsangues de peuples métèques.

 

Je me souviens de ce « Platonicien caverneux » apaisant les luttes d’ombres, de bombes pacificatrices libérant de funestes explosions, sonnant les « trompettes de la morts », vitrifiant en « statues de sel » l’humain. Il en disparaîtra sans quitter sa chaise, son lit, son ordinateur, sa table de nuit, ses compétitions en se jouant du vivant.

 

Je me souviens de l’ignorance de l’Homme cosmogonique divin du monde d’hier, fait de servitudes natives, soumis aux maîtres du « glaive », de bronze ou de fer, puis dominé d’armées d’empereurs, de rois divins et réduit en ilotes ou serfs corvéables, approvisionnant les Banquets que Malthus avait limités. Ensuite sous la révolution il devint salarié sans culotte des maîtres des Forges et des princes du Bâtiment, travailleurs sans malice des industries de sa démocratie, transformant tout en fumée.

 

Je me souviens qu’il est aujourd’hui Client Roi sans couronne ni château. Il épuise, racle, pompe dans la biodiversité sa croissance mortelle à un rythme effréné.

Au comble de mon aporie, il achète ce qu’il produit Trois Fois le Prix qu’il a reçu, qui par un autre lui sera revendu, parce qu’il a légalement voté que ses productions n’étaient plus à lui. Alors il accélère la productivité pour les posséder, il calibre, il renouvelle, il robotise, il pousse à consommer, remplissant décharges et fossés, laissant ses traînées putrides comme un petit Poucet.

 

Je me souviens que la terre l’a dotée d’un cerveau lent et a jeté ses dés voilà trois millions d’années.

Ainsi depuis douze mille ans il en sort à grand bruit au son de chants guerriers.

En en six cents ans il a réchauffé l’air de sa planète, pour, en soixante-dix ans, se Nucléariser enchaînées à de libérales idéologies .

Sa vieille dame bleue porte ce morveux, belliqueux, dangereux, cassant tous ses « bio-jouets » pour ne pas les partager, les transformant en monnaie de singe pour primates qu’il est encore.

 

Je me souviens l’espérer vouloir se dépasser ? Oser se redécouvrir nu, re décoder la création sous un ciel quantique de voies galactiques étoilées d’incertitudes innées. Ne ne plus briguer le pouvoir de dominants systémiques Bêta aux Ordres d’un Plan Comptable au-dessus des Dieux réduisant la vie humaine en Charge.

Ne plus rêver de trônes de Rois, de Tyrans et d’Élus, tous de compétiteurs assassins et criminels dévastant la nature, polluant les océans d’une planète « huis close » où s’alignent les jardins de fleurs blanches cruciformes de nos monstruosités. Il doit s’instruire tous les jours dans les universités, en être rémunéré pour inventer l’économie de la connaissance et des savoirs et trouver par eux, la vie en « bio harmonie » d’une terre en devenir.

 

Je me souviens qu’aveugle de vanité pour des pièces de « Talens », il éduque des bacheliers analphabètes de leur temps se croyant plus instruits de concourir à la Fin de leur Temps, que l’étaient leurs aînés des temps passés vivant de spiritualité.

Il se vend alors sur le marché de l’emploi rémunéré exposant ses dents dans un CV en place de pôle emploi au sein d’un écosystème saturé et essoufflé d’esclavagistes monnaies.

 

Je me souviens lui avoir appris Jonathan le goéland, éponyme d’Icare s’élevant vers le soleil ou de l’explorateur « Voyagers » de champs et de chants stellaires jusqu’au Big Bang.

 

Je me souviens l’avoir plongé dans les « Trous Noirs » pour y trouver l’espoir, sauver l’Homme perverti par neuf mille ans de Jalouses Raretés, épuisant la planète d’idéologiques hérésies, dressant ses mythes en mortelles vérités. L’Homme libre, gouverné par son dominant comptable dans la guerre des PIB, en mourra d’amour bancaire, sans pleurs de la Terre, sans cortèges planétaires.

L’humain s’éteindra en laissant tourner Gaïa dans sa symbiose de biodiversité dans son écosystème.

Doit-il en arriver là ?

Déjà, des virus volages voltigent de « bêtes à belles ». La virologie lance ses mutantes escadres, les vaccins se querellent de « seringuants » porte-feuilles..

Surgira-t-il de son cerveau, un monde apaisé sans monnaie ?

Peut-il encore s’interroger ?

 

Je me souviens comment un simple flux d’énergie circulant sans aucun but dans l’univers infini donne la vie.

Peut-il concevoir que s’il détient d’absolues Vérités, il doit alors se suicider. Car il est un « Mort Vivant » ; il répand partout la mort qu’il porte au fond de lui pour vivre en « mourant ».

 

Je me souviens lui avoir dit d’aller plonger sur les sommets de l’ignorance, d'escalader les abîmes sans vertiges des profondeurs, s’accrocher à sa volonté et toujours s’élever, d'apprendre le langage des arbres, d'entendre le chuchotement des pierres, d'écouter les cris de fureurs océanes, les pleurs des cieux et de lire la chorégraphie des étoiles ».

Alors il trouvera arrivé à destination l’attendant depuis quatre mille ans, un théologien et Socrate côte à côte indiquant de l’index les « Voies » inconnues.

L’homo sapiens « s’hominise » d’une lenteur exaspérante, détruisant la vie luxuriante d’une rapidité hallucinante. La canopée en est tremblante d’Amazonie en Papouasie.

Osera-t-il réformer ses dieux, ses temples d’ors et ses banques monétaires, faire jeûner ses veaux capitalistes cooptant ses prêtres en H.E.C, assoiffés de hausses pour les gros profits d’actionnaires populaires, modernes que l’on dit, se partageant les restes du banquet. Il est un diarrhéique perdant la mesure de ses désirs. Il croit modernes ses élans xénophobes, conservateurs d’un monde fascisant.

Il croit savants les journalistes, humanistes, les communicants.

 

Je me souviens, il ne peut encore enfanter un monde de félicité. Constructeur de l’extrême, il aime les jeux de déconstruction. Il a besoin de contes de Fées où, enfin, il se sent assuré.

Saura-t-il devenir adulte, craindre ses caprices égoïstes, ses angoisses d’incertitudes, ses peurs des choix d’avenirs, faire les efforts d’« homo-écolo », puiser sa chance dans son cerveau plutôt que de la trouver au loto. Alors l’Humain doit se replonger dans les profondeurs mystérieuses de l’ignorant, s’accrochant à sa volonté de s’élever dans la bio harmonie de sa diversité et parcourir les contrées méconnues de la Baryogénèse, conquérir la terre de l’incertitude.

 

Je me souviens l’avoir nanti du don des larmes plutôt que celui des armes, pour que son fils ne naisse pas dans sa prison, les mains aux barreaux mouler de pognons. Mais toujours aveugle, il espère confier sa vie aux certitudes fantasmées de l’intelligence artificielle pour en faire son tombeau.

 

Alors comment peut-on l’éveiller aux beautés incomparables, aux chants chauds des cigales, aux beautés de ce jardin pépiant, ourlé de « mille et une nuits », aux beautés de monts enneigés, aux champs fleuris de « bois dormants ». Cette admirable beauté, s'émerveillant du gracieux amour de diversité, fut chantée, dansée, sculptée, peinte, poétisée par tant d’âmes inégalables.


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